Il est difficile d’imaginer voir de ses yeux cette boucherie même si intellectuellement nous y étions préparés eu égard aux enjeux idéologiques et stratégiques.
Il est difficile d’imaginer un appareil d’Etat, même au tiers monde, tirer à balles réelles sur la foule sans légitime défense et sans tirs de sommation.
Il est difficile d’imaginer voir ces images en Egypte qualifié par le Prophète (saws) de carquois de l’Islam.
Il est difficile d’imaginer l’hôpital de fortune des occupants de la place Rabiâ al Adawiya devenir un brasier allumé par les forces de l’ordre dans une capitale qui dispose de l’université islamique Al Azhar qui veut rayonner spirituellement et intellectuellement sur le monde arabe et musulman.
Il est difficile d’imaginer que des êtres humains puissent réaliser ce carnage avec autant de cynisme et de détermination. Il est encore plus difficile d’imaginer d’autres humains encourager et soutenir le carnage commis contre leurs concitoyens et coreligionnaires.
Et pourtant cela s’est produit et va se répéter. Les militaires et les éradicateurs savent sur le plan objectif que les Frères musulmans restent la force la plus organisée et la plus conséquente en matière de mobilisation sociale pour faire face au coup d’Etat et ses conséquences politiques lorsqu’il faut revenir à la vitrine démocratique. Ni Djamel Abdel Nasser et son charisme révolutionnaire ni Sadate et Moubarak et leur alignement à l’administration américaine et sioniste n’ont pu éradiquer ni affaiblir la confrérie qui dispose de près d’un siècle d’expérience de résistance contre l’oppression. Ils tentent d’instaurer le chaos et la violence armée qui discrédite définitivement l’organisation des Frères musulmans et livrent la population au fascisme.
Les GIA égyptiens ont depuis longtemps révisé leur position sur le recours à la violence armée et ont finalement éradiqué idéologiquement, socialement et politiquement l’organisation secrète armée dans la société égyptienne. La violence horrible ne vise qu’à pousser les égyptiens à prendre les armes et à se donner bonne conscience pour exterminer toutes les élites, toutes les forces de propositions et toutes les alternatives qui peuvent faire de l’ombre au cercle des initiés. Dans la foulée ils réactivent les réseaux terroristes dormants et les résidus des GIA, tous infiltrés, par les services égyptiens, les milieux mafieux et les officines étrangères. Les pseudos attentats contre les églises, les pseudos attaques contre l’entité sioniste et les actes de vandalismes contre les édifices publics sont les scénarios traditionnels.
Le scénario le plus cynique et le plus satanique est celui du coup d’Etat qui consiste à donner raison idéologiquement aux détracteurs salafistes jihadistes des Frères musulmans qui considèrent la démocratie comme hérésie et qui prônent le changement radical par la violence et l’islamisation par la force. Dans la conjoncture internationale le coup d’Etat est un choix délibéré pour promouvoir la violence et faire sombrer le monde arabe et musulman dans la « régression féconde » préconisé par l’administration américaine pour maintenir son hégémonie et interdire l’éveil islamique latent.
Dans mon livre sur l’islamophobie j’ai montré comment et pourquoi se met en place le scénario de diabolisation des musulmans et comment fonctionne la machine infernale médiatique, idéologique, militaire et psychologique pour installer durablement le monde arabe et musulman dans une instabilité où se cultive la méfiance envers les musulmans et la défiance entre les musulmans.
Les indigènes de la république continuent à se croire le centre du monde et à identifier l’islamophobie à un acte raciste ou à un profilage raciale et occultent la guerre de civilisation qui se joue en terres d’islam et où des dizaines de millions de musulmans en Afrique et en Asie se font occire ouvertement depuis le 11 septembre.
Les musulmans conscients et lettrés doivent garder à l’esprit que les courants infantiles, violents, sectaires et nombrilistes travaillent en faveur de la stratégie occidentale qui connait son ennemi véritable qu’elle doit abattre, intimider ou faire taire. Il n’est pas étonnant de voir les insensés, imposteurs de l’Islam, s’acharner sur la démocratie, alors que l’expérience démocratique, certes imparfaite, en Tunisie et en Egypte commence à se poser les bonnes questions qui vont la conduire à produire de la pensée politique, de la liberté, de l’islamité libérée de la tyrannie et civilisatrice. Il est triste de voir le principe de l’alternance politique remis en cause de cette façon aussi tragique. Il est plus triste de constater l’inconscience et le niveau lamentable des « Arabes » qui ne parviennent pas à être réveillés par tant d’effusion de sang, de ruines, de malédiction. Ce qui se passe en Egypte et en Syrie est le processus visé par l’islamophobie américano-sioniste : diviser le monde musulman, le faire entrer en guerre civile, le rendre haïssable et méprisable pour justifier toute intervention militaire pour liquider le groupe vainqueur de l’affrontement intérieur. L’islamophobie est plus que la haine raciale ou confessionnelle : elle est une stratégie préméditée et efficace pour saper le monde musulman et en particulier le monde arabe qui fait la jonction entre l’Asie et l’Afrique.
Il y avait une volonté de présenter le courant islamique comme un vassal de Washington, ce que démentent les événements tragiques, pour faciliter sa repression. Et pourtant la vitrine actuelle des initiés, qui ont fait le coup d’Etat et qui terrorisent le peuple, est fondamentalement constitué des amis de l’Amérique : les officiers formés par le Pentagone et les Libéraux en affaire avec les milieux américains directement ou par l’intermédiaire des capitaux arabes. Cette vitrine vient d’être renforcé par la nomination au Caire de Robert S. Ford ex ambassadeur américain en Syrie et organisateur de la guerre civile en Syrie. La presse spécialisée décrit Robert S. Ford comme étant l’ancien assistant de l’ambassadeur John Negroponte à Bagdad, Pour ceux qui ont oublié, John Negroponte est l’installateur du chaos en Irak et la mise sur place des Blacks waters à l’image des escadrons de la mort qu’il avait crées et développées au Nicaragua pour appuyer la CIA et le régime militaire dans ses opérations répressives de contre révolution et de subversion idéologique.
L’aveuglement idéologique veut montrer Robert S. Ford comme l’allié des Frères musulmans pour détruire l’armée égyptienne oubliant que l’armée égyptienne n’a plus de doctrine de guerre et ne considère plus Israël comme son ennemi principal.
Les élites civiles et militaires des systèmes arabes haïssent le peuple et sont animés des mêmes désirs de puissance de Corée, Hamana et Pharaon. Ils agissent méthodiquement et avec science : plus le nombre de victimes est nombreux plus le sentiment d’injustice est fort et large avec le risque plus grand de voir un plus grand nombre basculer dans l’action armée tout en étant certain que la majorité choquée par la violence et la contre violence sera contrainte au mutisme, au sauve-qui-peut social, à la corruption… C’est une politique diabolique qui s’apparente au terrorisme d’Etat et au fascisme.
Il est difficile d’imaginer un appareil d’Etat, même au tiers monde, tirer à balles réelles sur la foule sans légitime défense et sans tirs de sommation.
Il est difficile d’imaginer voir ces images en Egypte qualifié par le Prophète (saws) de carquois de l’Islam.
Il est difficile d’imaginer l’hôpital de fortune des occupants de la place Rabiâ al Adawiya devenir un brasier allumé par les forces de l’ordre dans une capitale qui dispose de l’université islamique Al Azhar qui veut rayonner spirituellement et intellectuellement sur le monde arabe et musulman.
Il est difficile d’imaginer que des êtres humains puissent réaliser ce carnage avec autant de cynisme et de détermination. Il est encore plus difficile d’imaginer d’autres humains encourager et soutenir le carnage commis contre leurs concitoyens et coreligionnaires.
Et pourtant cela s’est produit et va se répéter. Les militaires et les éradicateurs savent sur le plan objectif que les Frères musulmans restent la force la plus organisée et la plus conséquente en matière de mobilisation sociale pour faire face au coup d’Etat et ses conséquences politiques lorsqu’il faut revenir à la vitrine démocratique. Ni Djamel Abdel Nasser et son charisme révolutionnaire ni Sadate et Moubarak et leur alignement à l’administration américaine et sioniste n’ont pu éradiquer ni affaiblir la confrérie qui dispose de près d’un siècle d’expérience de résistance contre l’oppression. Ils tentent d’instaurer le chaos et la violence armée qui discrédite définitivement l’organisation des Frères musulmans et livrent la population au fascisme.
Les GIA égyptiens ont depuis longtemps révisé leur position sur le recours à la violence armée et ont finalement éradiqué idéologiquement, socialement et politiquement l’organisation secrète armée dans la société égyptienne. La violence horrible ne vise qu’à pousser les égyptiens à prendre les armes et à se donner bonne conscience pour exterminer toutes les élites, toutes les forces de propositions et toutes les alternatives qui peuvent faire de l’ombre au cercle des initiés. Dans la foulée ils réactivent les réseaux terroristes dormants et les résidus des GIA, tous infiltrés, par les services égyptiens, les milieux mafieux et les officines étrangères. Les pseudos attentats contre les églises, les pseudos attaques contre l’entité sioniste et les actes de vandalismes contre les édifices publics sont les scénarios traditionnels.
Le scénario le plus cynique et le plus satanique est celui du coup d’Etat qui consiste à donner raison idéologiquement aux détracteurs salafistes jihadistes des Frères musulmans qui considèrent la démocratie comme hérésie et qui prônent le changement radical par la violence et l’islamisation par la force. Dans la conjoncture internationale le coup d’Etat est un choix délibéré pour promouvoir la violence et faire sombrer le monde arabe et musulman dans la « régression féconde » préconisé par l’administration américaine pour maintenir son hégémonie et interdire l’éveil islamique latent.
Dans mon livre sur l’islamophobie j’ai montré comment et pourquoi se met en place le scénario de diabolisation des musulmans et comment fonctionne la machine infernale médiatique, idéologique, militaire et psychologique pour installer durablement le monde arabe et musulman dans une instabilité où se cultive la méfiance envers les musulmans et la défiance entre les musulmans.
Les indigènes de la république continuent à se croire le centre du monde et à identifier l’islamophobie à un acte raciste ou à un profilage raciale et occultent la guerre de civilisation qui se joue en terres d’islam et où des dizaines de millions de musulmans en Afrique et en Asie se font occire ouvertement depuis le 11 septembre.
Les musulmans conscients et lettrés doivent garder à l’esprit que les courants infantiles, violents, sectaires et nombrilistes travaillent en faveur de la stratégie occidentale qui connait son ennemi véritable qu’elle doit abattre, intimider ou faire taire. Il n’est pas étonnant de voir les insensés, imposteurs de l’Islam, s’acharner sur la démocratie, alors que l’expérience démocratique, certes imparfaite, en Tunisie et en Egypte commence à se poser les bonnes questions qui vont la conduire à produire de la pensée politique, de la liberté, de l’islamité libérée de la tyrannie et civilisatrice. Il est triste de voir le principe de l’alternance politique remis en cause de cette façon aussi tragique. Il est plus triste de constater l’inconscience et le niveau lamentable des « Arabes » qui ne parviennent pas à être réveillés par tant d’effusion de sang, de ruines, de malédiction. Ce qui se passe en Egypte et en Syrie est le processus visé par l’islamophobie américano-sioniste : diviser le monde musulman, le faire entrer en guerre civile, le rendre haïssable et méprisable pour justifier toute intervention militaire pour liquider le groupe vainqueur de l’affrontement intérieur. L’islamophobie est plus que la haine raciale ou confessionnelle : elle est une stratégie préméditée et efficace pour saper le monde musulman et en particulier le monde arabe qui fait la jonction entre l’Asie et l’Afrique.
Il y avait une volonté de présenter le courant islamique comme un vassal de Washington, ce que démentent les événements tragiques, pour faciliter sa repression. Et pourtant la vitrine actuelle des initiés, qui ont fait le coup d’Etat et qui terrorisent le peuple, est fondamentalement constitué des amis de l’Amérique : les officiers formés par le Pentagone et les Libéraux en affaire avec les milieux américains directement ou par l’intermédiaire des capitaux arabes. Cette vitrine vient d’être renforcé par la nomination au Caire de Robert S. Ford ex ambassadeur américain en Syrie et organisateur de la guerre civile en Syrie. La presse spécialisée décrit Robert S. Ford comme étant l’ancien assistant de l’ambassadeur John Negroponte à Bagdad, Pour ceux qui ont oublié, John Negroponte est l’installateur du chaos en Irak et la mise sur place des Blacks waters à l’image des escadrons de la mort qu’il avait crées et développées au Nicaragua pour appuyer la CIA et le régime militaire dans ses opérations répressives de contre révolution et de subversion idéologique.
L’aveuglement idéologique veut montrer Robert S. Ford comme l’allié des Frères musulmans pour détruire l’armée égyptienne oubliant que l’armée égyptienne n’a plus de doctrine de guerre et ne considère plus Israël comme son ennemi principal.
Les élites civiles et militaires des systèmes arabes haïssent le peuple et sont animés des mêmes désirs de puissance de Corée, Hamana et Pharaon. Ils agissent méthodiquement et avec science : plus le nombre de victimes est nombreux plus le sentiment d’injustice est fort et large avec le risque plus grand de voir un plus grand nombre basculer dans l’action armée tout en étant certain que la majorité choquée par la violence et la contre violence sera contrainte au mutisme, au sauve-qui-peut social, à la corruption… C’est une politique diabolique qui s’apparente au terrorisme d’Etat et au fascisme.
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