Armes chimiques en Syrie : le ministre israélien de la Défense accuse les forces d'Assad
Réunion d'urgence à l'Onu pour "faire la lumière" sur les accusations
L'opposition syrienne a affirmé mercredi que le régime avait tué 1.300 personnes dans une attaque chimique près de Damas mais la Russie, allié de Bachar al-Assad l'a accusée d'avoir monté une provocation. Même si le régime a catégoriquement démenti avoir utilisé des armes chimiques et que l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a évoqué un bilan d'au moins 136 morts, l'attaque est l'une des plus violentes du conflit et a suscité une vague de condamnations internationales.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a mené mercredi des consultations à huis clos, à la demande de cinq de ses membres (France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Luxembourg et Corée du Sud). Les membres du Conseil de sécurité ont affirmé vouloir "faire la lumière" sur les accusations et "saluent la détermination" de l'ONU à enquêter, a déclaré mercredi sa présidente au sortir d'une réunion convoquée en urgence.
Le ministre israélien de la Défense, Moshe Ya'alon, a réagi en accusant le régime syrien d'utiliser des armes chimiques contre les rebelles, déclarant qu'il ne s'agissait pas de la première fois. S'adressant aux journalistes, il a ajouté que "même le renversement d'Assad ne changera pas l'effusion de sang et les combats entre les parties".
Les Etats-Unis, de leurs côtés, se sont dits extrêmement inquiets au sujet d'informations sur cette attaque meurtrière en Syrie, et ont réclamé pour l'Onu un accès immédiat aux témoins et victimes.
"Nous demandons formellement aux Nations unies d'enquêter en urgence", a déclaré le porte-parole adjoint de la Maison Blanche Josh Earnest, après que l'opposition syrienne eut fait état de la mort de 1.300 personnes près de Damas.
L'opposition syrienne avait plus tôt accusé la communauté internationale d'être complice, par son silence, de cette attaque à l'arme chimique perpétrée par les forces de bashar Al-Assad dans la banlieue de Damas.
Le ministère de l'information syrien déclare, de son côté, que "ce qui a été dit est ridicule, naif, non scientifique, illogique et subjectif". Ce à quoi un activiste syrien a répondu : "C'est un massacre à l'arme chimique, la visite de l'équipe des Nations unies est une blague".
Lors d'une conférence de presse à Istanbul, George Sabra, un dirigeant de l'opposition syrienne, a en outre estimé que ce carnage avait porté un coup de grâce aux efforts internationaux pour trouver une issue politique au conflit qui a fait plus de 100.000 morts depuis mars 2011.
Plus de 1 300 morts
L'opposition syrienne affirme que plus de 1 300 personnes ont été tuées dans une attaque mercredi aux armes chimique.
Le chef de l'opposition syrienne a réclamé une réunion urgente du Conseil de sécurité sur le "massacre" commis dans la région de Damas.
"Je demande au Conseil de sécurité de l'Onu de tenir une réunion urgente pour assumer ses responsabilités face à ce massacre", a déclaré le chef de la Coalition nationale de l'opposition syrienne, Ahmed Jarba à la chaîne satellitaire Al-Arabiya.
Il a en outre appelé la commission internationale qui enquête actuellement en Syrie sur l'utilisation d'armes chimiques dans le conflit à se rendre "sur le lieu du crime".
Le secrétaire général de la Ligue arabe a fait de même en appelant les enquêteurs de l'Onu, actuellement en Syrie, à inspecter "immédiatement" la région de Damas qui a été la cible de bombardements meurtriers mercredi.
Des enquêteurs de l'Onu sont actuellement en mission dans le pays pour déterminer si des armes chimiques ont été utilisées dans le conflit qui a fait en plus de deux ans plus de 100.000 morts, selon les Nations unies.
De son côté, Londres va "évoquer devant le Conseil de sécurité de l'Onu" les allégations d'utilisation d'armes chimiques dans les bombardements de mercredi, a annoncé le chef de la diplomatie britannique, William Hague.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait fait état de violents bombardements dans la nuit de mardi à mercredi dans la région de Damas.
"Après minuit, les forces du régime ont intensifié leurs opérations militaires dans les zones de la Ghouta orientale et la Ghouta occidentale, dans la région de Damas, en ayant recours à l'aviation et aux lance-roquettes, ce qui a causé plusieurs dizaines de morts et de blessés", a indiqué cette ONG.
Des militants syriens ont affirmé par la suite que l'armée avait fait usage de gaz toxiques mercredi dans ses bombardements dans la région de Damas où les forces loyalistes ont lancé une vaste opération à l'aube.Les Comités populaires de coordination ont fait état dans un communiqué de "l'utilisation (...) de gaz toxiques de la part du régime criminel sur des localités de la Ghouta orientale", alors que la Commission générale de la révolution syrienne a diffusé sur YouTube des vidéos présentées comme illustrant "un massacre épouvantable commis par les forces du régime à l'aide de gaz toxiques, faisant plusieurs dizaines de martyrs et de blessés".
Des enquêteurs des Nations unies sont arrivés dimanche à Damas pour enquêter sur une possible utilisation d'armes chimiques dans la guerre civile syrienne. Les forces de Bachar al Assad et les insurgés s'accusent mutuellement d'avoir eu recours à des armes chimiques, et plusieurs pays occidentaux, dont la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, sont parvenus à la conclusion que du gaz sarin avait été utilisé à plusieurs reprises en Syrie.
La mission des experts de l'Onu, selon les propres termes de son secrétaire général Ban Ki-moon est d'"établir les faits de manière crédible et d'avoir un accès totalement libre aux sites" qui font l'objet d'accusations.
Ils devront ainsi pouvoir "entreprendre les analyses nécessaires et recueillir des échantillons". Ils devront aussi être autorisés à "mener des entretiens avec des témoins, des victimes et le personnel médical et procéder à des autopsies", a indiqué M. Ban.
I24news
Réunion d'urgence à l'Onu pour "faire la lumière" sur les accusations
L'opposition syrienne a affirmé mercredi que le régime avait tué 1.300 personnes dans une attaque chimique près de Damas mais la Russie, allié de Bachar al-Assad l'a accusée d'avoir monté une provocation. Même si le régime a catégoriquement démenti avoir utilisé des armes chimiques et que l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a évoqué un bilan d'au moins 136 morts, l'attaque est l'une des plus violentes du conflit et a suscité une vague de condamnations internationales.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a mené mercredi des consultations à huis clos, à la demande de cinq de ses membres (France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Luxembourg et Corée du Sud). Les membres du Conseil de sécurité ont affirmé vouloir "faire la lumière" sur les accusations et "saluent la détermination" de l'ONU à enquêter, a déclaré mercredi sa présidente au sortir d'une réunion convoquée en urgence.
Le ministre israélien de la Défense, Moshe Ya'alon, a réagi en accusant le régime syrien d'utiliser des armes chimiques contre les rebelles, déclarant qu'il ne s'agissait pas de la première fois. S'adressant aux journalistes, il a ajouté que "même le renversement d'Assad ne changera pas l'effusion de sang et les combats entre les parties".
Les Etats-Unis, de leurs côtés, se sont dits extrêmement inquiets au sujet d'informations sur cette attaque meurtrière en Syrie, et ont réclamé pour l'Onu un accès immédiat aux témoins et victimes.
"Nous demandons formellement aux Nations unies d'enquêter en urgence", a déclaré le porte-parole adjoint de la Maison Blanche Josh Earnest, après que l'opposition syrienne eut fait état de la mort de 1.300 personnes près de Damas.
L'opposition syrienne avait plus tôt accusé la communauté internationale d'être complice, par son silence, de cette attaque à l'arme chimique perpétrée par les forces de bashar Al-Assad dans la banlieue de Damas.
Le ministère de l'information syrien déclare, de son côté, que "ce qui a été dit est ridicule, naif, non scientifique, illogique et subjectif". Ce à quoi un activiste syrien a répondu : "C'est un massacre à l'arme chimique, la visite de l'équipe des Nations unies est une blague".
Lors d'une conférence de presse à Istanbul, George Sabra, un dirigeant de l'opposition syrienne, a en outre estimé que ce carnage avait porté un coup de grâce aux efforts internationaux pour trouver une issue politique au conflit qui a fait plus de 100.000 morts depuis mars 2011.
Plus de 1 300 morts
L'opposition syrienne affirme que plus de 1 300 personnes ont été tuées dans une attaque mercredi aux armes chimique.
Le chef de l'opposition syrienne a réclamé une réunion urgente du Conseil de sécurité sur le "massacre" commis dans la région de Damas.
"Je demande au Conseil de sécurité de l'Onu de tenir une réunion urgente pour assumer ses responsabilités face à ce massacre", a déclaré le chef de la Coalition nationale de l'opposition syrienne, Ahmed Jarba à la chaîne satellitaire Al-Arabiya.
Il a en outre appelé la commission internationale qui enquête actuellement en Syrie sur l'utilisation d'armes chimiques dans le conflit à se rendre "sur le lieu du crime".
Le secrétaire général de la Ligue arabe a fait de même en appelant les enquêteurs de l'Onu, actuellement en Syrie, à inspecter "immédiatement" la région de Damas qui a été la cible de bombardements meurtriers mercredi.
Des enquêteurs de l'Onu sont actuellement en mission dans le pays pour déterminer si des armes chimiques ont été utilisées dans le conflit qui a fait en plus de deux ans plus de 100.000 morts, selon les Nations unies.
De son côté, Londres va "évoquer devant le Conseil de sécurité de l'Onu" les allégations d'utilisation d'armes chimiques dans les bombardements de mercredi, a annoncé le chef de la diplomatie britannique, William Hague.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait fait état de violents bombardements dans la nuit de mardi à mercredi dans la région de Damas.
"Après minuit, les forces du régime ont intensifié leurs opérations militaires dans les zones de la Ghouta orientale et la Ghouta occidentale, dans la région de Damas, en ayant recours à l'aviation et aux lance-roquettes, ce qui a causé plusieurs dizaines de morts et de blessés", a indiqué cette ONG.
Des militants syriens ont affirmé par la suite que l'armée avait fait usage de gaz toxiques mercredi dans ses bombardements dans la région de Damas où les forces loyalistes ont lancé une vaste opération à l'aube.Les Comités populaires de coordination ont fait état dans un communiqué de "l'utilisation (...) de gaz toxiques de la part du régime criminel sur des localités de la Ghouta orientale", alors que la Commission générale de la révolution syrienne a diffusé sur YouTube des vidéos présentées comme illustrant "un massacre épouvantable commis par les forces du régime à l'aide de gaz toxiques, faisant plusieurs dizaines de martyrs et de blessés".
Des enquêteurs des Nations unies sont arrivés dimanche à Damas pour enquêter sur une possible utilisation d'armes chimiques dans la guerre civile syrienne. Les forces de Bachar al Assad et les insurgés s'accusent mutuellement d'avoir eu recours à des armes chimiques, et plusieurs pays occidentaux, dont la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, sont parvenus à la conclusion que du gaz sarin avait été utilisé à plusieurs reprises en Syrie.
La mission des experts de l'Onu, selon les propres termes de son secrétaire général Ban Ki-moon est d'"établir les faits de manière crédible et d'avoir un accès totalement libre aux sites" qui font l'objet d'accusations.
Ils devront ainsi pouvoir "entreprendre les analyses nécessaires et recueillir des échantillons". Ils devront aussi être autorisés à "mener des entretiens avec des témoins, des victimes et le personnel médical et procéder à des autopsies", a indiqué M. Ban.
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