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Diversion royale

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    Diversion royale



    Le gouvernement marocain dirigé par les islamistes du PJD (Parti de la justice et du développement) n'a pas changé de cap en matière de politique éducative par rapport aux gouvernements précédents. C'est une critique qui lui est adressée que de ne pas «oser» faire le bilan des politiques mises en œuvre afin de lancer une vraie réforme. Beaucoup de Marocains ont été de ce fait surpris d'entendre le roi Mohamed VI reprocher au gouvernement actuel, à l'occasion d'un discours à la nation, d'avoir dévié de la «Charte nationale d'éducation et de formation» adoptée dans le passé et que les «gouvernements successifs» et surtout celui de Abbas El Fassi (2007-11) ont œuvré à mettre en œuvre. Après ces louanges aux gouvernements précédents, le roi s'en est pris à celui de Benkirane qui n'aurait pas, selon lui, «capitalisé les acquis positifs cumulés» sur ce «chantier déterminant» et n'a pas entrepris «les efforts nécessaires» pour (les) «consolider».

    La charge est si peu fondée qu'au Maroc les observateurs libres n'y ont vu qu'un contre-feu royal pour faire oublier la lamentable affaire de la grâce accordée à un pédophile espagnol. La journaliste marocaine Fatima Ifriqui, peu suspecte de sympathie islamiste, a répondu avec humeur et de manière très éloquente à cette accusation royale : «Si nous étions dans une monarchie parlementaire où le gouvernement élu assume seul le pouvoir de décider, d'exécuter, d'ordonner et d'annuler, j'aurais été convaincue de tout ce que j'ai entendu aujourd'hui sur l'échec du système éducatif et sur les véritables responsables… Mais la mémoire du peuple est très forte ; elle sait qui décide depuis des années, qui a détruit, qui a improvisé, qui a maintenu les enfants des pauvres dans l'ignorance, qui en a fait des rats de laboratoires et qui éduque ses enfants dans les écoles les plus huppées». Des évidences bonnes à rappeler.

    Le système éducatif marocain n'est pas devenu plus mauvais avec l'avènement du gouvernement de Benkirane. Celui-ci n'en finit pas de découvrir qu'il n'a pratiquement aucune marge pour mener sa propre politique. La vraie responsabilité du PJD est d'avoir accepté le simulacre d'une révision constitutionnelle où l'on a déplacé quelques mots, mis des synonymes à d'autres, mais où le pouvoir reste concentré au Palais royal. Benkirane peut servir de pare-chocs - encore que cela fonctionne de moins en moins grâce à la diffusion de l'information sur les réseaux -, il ne peut décider de changer de «politique éducative». Le Palais ne le permettra pas. La scabreuse affaire du pédophile était l'illustration d'un souci tatillon du Palais royal de signifier qu'il est le «pouvoir». Et non le «gouvernement».

    Le traitement de la demande du roi Juan Carlos au sujet du cas de certains détenus a dérapé quand le Palais royal a œuvré à court-circuiter le travail normal de la chancellerie. C'est pour «montrer» que le pouvoir est au Palais que le dossier a été pris en charge au-delà de ce qui était attendu par les Espagnols avec une grâce royale accordée à un violeur d'enfants marocains. L'affaire était la manifestation sinistre de l'ampleur du pouvoir exécutif royal. Tout le monde a compris que le pauvre Benkirane n'y était pour rien. La contestation, sans précédent, qui a suivi la libération du pédophile ne s'est pas trompée de cible, elle était dirigée contre le Palais. La charge que vient de lancer Mohamed VI contre le gouvernement est peut-être annonciatrice d'une volonté royale de suivre la «tendance» et de renvoyer les Frères musulmans du gouvernement. Mais, elle ne convaincra que les courtisans habituels du Makhzen. Au Maroc, tout le pouvoir est au Palais. Et c'est bien cet absolutisme royal qui est au cœur de la demande de réforme au Maroc. L'affaire du pédophile a consacré chez de nombreux Marocains l'échec éloquent de la manœuvre de la révision de la Constitution.





    Le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    «Si nous étions dans une monarchie parlementaire où le gouvernement élu assume seul le pouvoir de décider, d'exécuter, d'ordonner et d'annuler, j'aurais été convaincue de tout ce que j'ai entendu aujourd'hui sur l'échec du système éducatif et sur les véritables responsables… Mais la mémoire du peuple est très forte ; elle sait qui décide depuis des années, qui a détruit, qui a improvisé, qui a maintenu les enfants des pauvres dans l'ignorance, qui en a fait des rats de laboratoires et qui éduque ses enfants dans les écoles les plus huppées»

    merci chere femme marocaine de vraie
    c'est que tout le monde sait, et je le dis et je répète aussi, biensur les banou daniel sont toujours contre et vont jusqu'a traiter cette honorable et courageuse femme de tout les insultes
    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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