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Écrit par Meziane Charef
Le conflit interethnique qui a éclaté il y a une semaine à Bordj Badji- Mokhtar, une ville à l’extrême sud du pays, limitrophe du Mali et éprouvée déjà par les inondations, ne peut être objectivement déconnecté de la situation qui prévaut chez notre voisin du Sud.
Même si, a priori, il s’agit d’un problème circonscrit localement, du moins au regard des déclarations des uns et des autres, après la mort d’un jeune Touareg, il n’en demeure pas moins que cette ville frontalière, dont l’économie doit certainement quelque chose à la contrebande et au trafic en tous genres dans cette région immense, subit directement les contrecoups de la situation au Nord-Mali. Le renforcement de la surveillance sécuritaire aux frontières, l’instabilité au Mali et les risques au Nord ont probablement métamorphosé « l’économie » locale. Mais si les difficultés économiques, au demeurant présentes en plusieurs endroits du pays, peuvent constituer un ferment à la colère, rien ne justifie pour autant cette violence à laquelle se sont livrées les deux communautés, si l’on se fie aux comptes rendus de presse.
Une violence qui contraste curieusement avec le calme olympien qui a toujours caractérisé les populations de ces régions. Dès lors, l’on ne peut que s’interroger légitimement sur les tenants et les aboutissants de ces violences. Autrement dit, des mains invisibles ne sont-elles pas en train de souffler sur le brasier pour des desseins dont on ne saisit pas encore les contours ? A l’évidence, il ne s’agit pas aussi d’occulter le problème de coexistence entre les deux communautés, révélateur peut-être de fractures qu’on n’a pas vu venir ou pu anticiper. Et c’est là où se situe le grand défi pour les autorités centrales, locales, mais aussi les notables de la région et les militants dans le mouvement associatif. Mais la vigilance doit être de mise. Car quoi que l’on dise, l’Algérie n’est pas à l’abri des tentatives de déstabilisation, d’autant que toutes ses frontières sont, depuis la guerre en Libye, sous tension. Il reste que l’enquête promise par les autorités et les prochains jours nous éclaireront davantage sur les dessous cachés de cette poussée de violence dans cette région sensible.
REPORTERS.DZ
Le conflit interethnique qui a éclaté il y a une semaine à Bordj Badji- Mokhtar, une ville à l’extrême sud du pays, limitrophe du Mali et éprouvée déjà par les inondations, ne peut être objectivement déconnecté de la situation qui prévaut chez notre voisin du Sud.
Même si, a priori, il s’agit d’un problème circonscrit localement, du moins au regard des déclarations des uns et des autres, après la mort d’un jeune Touareg, il n’en demeure pas moins que cette ville frontalière, dont l’économie doit certainement quelque chose à la contrebande et au trafic en tous genres dans cette région immense, subit directement les contrecoups de la situation au Nord-Mali. Le renforcement de la surveillance sécuritaire aux frontières, l’instabilité au Mali et les risques au Nord ont probablement métamorphosé « l’économie » locale. Mais si les difficultés économiques, au demeurant présentes en plusieurs endroits du pays, peuvent constituer un ferment à la colère, rien ne justifie pour autant cette violence à laquelle se sont livrées les deux communautés, si l’on se fie aux comptes rendus de presse.
Une violence qui contraste curieusement avec le calme olympien qui a toujours caractérisé les populations de ces régions. Dès lors, l’on ne peut que s’interroger légitimement sur les tenants et les aboutissants de ces violences. Autrement dit, des mains invisibles ne sont-elles pas en train de souffler sur le brasier pour des desseins dont on ne saisit pas encore les contours ? A l’évidence, il ne s’agit pas aussi d’occulter le problème de coexistence entre les deux communautés, révélateur peut-être de fractures qu’on n’a pas vu venir ou pu anticiper. Et c’est là où se situe le grand défi pour les autorités centrales, locales, mais aussi les notables de la région et les militants dans le mouvement associatif. Mais la vigilance doit être de mise. Car quoi que l’on dise, l’Algérie n’est pas à l’abri des tentatives de déstabilisation, d’autant que toutes ses frontières sont, depuis la guerre en Libye, sous tension. Il reste que l’enquête promise par les autorités et les prochains jours nous éclaireront davantage sur les dessous cachés de cette poussée de violence dans cette région sensible.
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