Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Crise en zone euro :les dégâts sur le maghreb s’atténuent

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Crise en zone euro :les dégâts sur le maghreb s’atténuent

    Si les pressions se ressentent toujours dans la région Mena (Egypte, Tunisie…), le Maghreb sauve sa peau in extremis. Longtemps impactés par la crise en zone euro, les pays du Maghreb devraient connaître de belles perspectives. «Certains signes permettent de rester optimiste quant à la situation de ces pays», relève l’étude de Natixis: «La crise en zone euro et son impact sur les pays du Maghreb». «La hausse des exportations au premier trimestre, l’augmentation des IDE et des réserves de change. A plus long terme, la reprise progressive en zone euro (+ 0,7% en 2014 selon les prévisions Natixis) devrait leur permettre de retrouver une position extérieure plus confortable», d’après les auteurs de l’étude, Jésus Castillo et Yasmine Osman.
    La crise de la dette en zone euro (principal partenaire économique des pays du Maghreb) pèse non seulement sur leurs exportations mais aussi sur le tourisme, les envois de fonds des travailleurs étrangers ainsi que les investissements étrangers vers la région. C’est par le biais de ces différents canaux que les turbulences en zone euro se transmettent depuis 2010 au Maghreb et affaiblissent sa position extérieure.
    En ce qui concerne le secteur touristique, l’étude de Natixis signale des divergences entre les régions. Le Maroc (qui jouit d’une certaine stabilité politique et que les révolutions arabes de 2011 ont peu touché) a tout de même vu ses entrées annuelles de non résidents stagner dès 2011. En 2012, les recettes touristiques annuelles ont même diminué (voir infographie).
    Berceau du «Printemps arabe», la Tunisie est également sensible à la situation en Europe puisque les touristes européens représentent environ 80% de la demande (30% France, 20% Italie, 9% Allemagne, 4% Espagne). En 2011, les entrées annuelles de non résidents et les recettes ont baissé de plus de 30%. La baisse de l’activité touristique a aussi eu des conséquences négatives sur les services connexes, comme l’hôtellerie ou la restauration.
    La crise est si tentaculaire qu’en 2012, les envois de fonds des travailleurs maghrébins installés dans la zone euro ont diminué. La crise a surtout affecté les envois de fonds vers le Maroc (-7% en 2012), ce qui est d’autant plus dommageable que ce poste compte pour environ 8% du PIB, constatent les auteurs de l’étude. Ces fonds proviennent essentiellement de la zone euro où les travailleurs marocains représentent une part importante des populations actives étrangères : 11% en France, 13% en Italie et 12% en Espagne. Or ces pays sont en stagnation / récession depuis 2012. Les fonds vers la Tunisie, essentiellement envoyés de France et d’Italie, ont également légèrement diminué en 2011 (-3%). Ceux des travailleurs algériens, nettement plus faibles et surtout en provenance de France, ont peu varié.

    Le commerce aussi est mis à mal par la crise. Les difficultés en zone euro et les plans d’austérité mis en place dans la plupart des pays se sont traduits par un ralentissement (à partir du troisième trimestre 2010) puis une baisse (à partir du premier trimestre 2012) des importations européennes, qui continuent encore aujourd’hui de diminuer. Les exportations du Maghreb ont connu sans surprise une évolution similaire, bien que de plus grande ampleur. Entre 2011 et 2012, ces dernières ont subi une chute de 16%. Dans les premiers temps de la crise, le ralentissement en zone euro a eu un impact plus important sur les exportations de la Tunisie que sur celles de ses voisins, mais depuis 2012, ce sont les exportations algériennes qui connaissent la plus forte baisse.

    Le Maroc résiste mieux sur les IDE
    Les investissements directs étrangers vers le Maghreb ont progressé en 2012 malgré la récession en Europe. Le Maroc reste le pays le plus attractif pour les IDE de la région, plus stable d’un point de vue politique et social que la Tunisie et plus ouvert aux capitaux étrangers que l’Algérie. La part des IDE vers le Maroc dans le PIB reste toutefois encore inférieure à son niveau d’avant-crise (2,9% du PIB en 2012 contre 3,7% en 2007). Les IDE vers la Tunisie ont repris en 2012 après une forte baisse en 2011 au moment de la révolution de Jasmin. Seule l’Algérie continue de voir la part de ses IDE dans le PIB diminuer. Le climat des affaires y est moins favorable qu’en Tunisie ou au Maroc, en plus son économie est peu diversifiée.
    Dépréciation du change
    La crise en zone euro a touché le Maghreb via plusieurs créneaux (commerce, tourisme, envois de fonds…). En conséquence, les soldes courants de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie se sont fortement détériorés. Le solde courant du Maroc est passé de -4,1% en 2010 à -9,6% en 2012 et celui de la Tunisie de -4,8% à -8%. Les exportations d’hydrocarbures de l’Algérie lui assurent un excédent courant, mais celui-ci a diminué en 2012. La détérioration des balances courantes des pays du Maghreb s’est traduite par une dépréciation de leurs taux de change. Malgré les interventions récurrentes de la Banque centrale de Tunisie sur le marché des changes pour soutenir le dinar, ce dernier s’est fortement déprécié depuis 2009 et encore plus fortement depuis début 2011. Cette dépréciation alimente l’inflation importée et participe au mécontentement social. La politique de change du Maroc (dirham marocain indexé à 80% sur l’euro et 20% sur le dollar) a, quant à elle, permis de contenir la dépréciation du dirham.
    l'économiste

  • #2
    l'économiste-Maroc Edition N° 4097 du 23/08/2013

    Crise en zone euro
    Les dégâts sur le Maghreb s’atténuent


    Reprise au 1er trimestre 2013 des exportations du Maroc et de la Tunisie
    Cela devrait permettre une légère amélioration du solde courant

    Si les pressions se ressentent toujours dans la région Mena (Egypte, Tunisie…), le Maghreb sauve sa peau in extremis. Longtemps impactés par la crise en zone euro, les pays du Maghreb devraient connaître de belles perspectives. «Certains signes permettent de rester optimiste quant à la situation de ces pays», relève l’étude de Natixis: «La crise en zone euro et son impact sur les pays du Maghreb». «La hausse des exportations au premier trimestre, l’augmentation des IDE et des réserves de change. A plus long terme, la reprise progressive en zone euro (+ 0,7% en 2014 selon les prévisions Natixis) devrait leur permettre de retrouver une position extérieure plus confortable», d’après les auteurs de l’étude, Jésus Castillo et Yasmine Osman.....

    Commentaire

    Chargement...
    X