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Djezzy et les petites phrases de Benhamadi

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  • Djezzy et les petites phrases de Benhamadi

    Écrit par Kahina Sidhoum


    Jeudi dernier, le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication a eu, lors de sa tournée dans la wilaya de Aïn Defla, des propos, qui ne sont pas passés inaperçus, sur Djezzy. Et pour cause ! M. Benhamadi, qui s’exprimait, faut-il le mentionner, dans le contexte peu maîtrisable au plan de la communication d’une visite de terrain, a fait deux déclarations importantes.
    La première, un rappel en réalité, a été d’indiquer que l’opérateur téléphonique n’a pas encore apuré son contentieux avec la Banque d’Algérie et que ce dossier présente tous les risques de rendre difficile sa soumission et sa prétention au marché annoncé de la 3G. La deuxième, une nuance de taille qui n’a pas été retenue par les confrères qui ont commenté les déclarations du ministre, a été, pour
    M. Benhamadi, d’indiquer qu’il n’était pas en mesure «d’anticiper sur les effets réels de ce contentieux » et que Djezzy se préparait à présenter le meilleur dossier possible. «J’espère, a déclaré le ministre, que l’opérateur sera prêt pour l’appel d’offres », non sans suggérer au passage, c’est du moins l’impression qu’il a donné, que les négociations entre le repreneur de l’entreprise, le russe VimPelcom, et l’Etat algérien ne sont pas encore bouclées. Autrement, M. Benhamadi n’aurait pas été aussi interrogatif sur le positionnement qu’aura Djezzy par rapport à la perspective du lancement de la technologie de la 3G dans notre pays. Il n’aurait certainement pas été aussi sentencieux et conseiller à la fois, en affirmant devant les journalistes qui l’accompagnaient à Aïn Defla que « Djezzy est responsable, il veut la 3G, il doit alors apurer sa situation vis-à-vis de la Banque d’Algérie ». « On ne peut pas trancher sur son cas, car l’opérateur de la téléphonie OTA est en train de se préparer et il va soumissionner », a-t-il poursuivi. On est donc encore loin d’un scénario d’une 3G sans Djezzy et d’une disqualification de ce dernier de ce que va être réellement le marché algérien de la téléphonie dans quelques années, comme l’a laissé entendre notre confrère Maghreb Emergent. On est plutôt dans la « sémantique et dans l’exercice de la petite phrase », comme le soulignait un observateur du dossier, synonyme, selon lui, d’une « interprétation libre, mais non dénuée de pression » sur Djezzy et son staff dirigeant. En rappelant les difficultés de la relation de Djezzy avec la Banque d’Algérie et l’impact que cela pourrait avoir, le ministre, fait savoir notre observateur, dit sans doute la vérité, mais pourquoi l’a-t-il fait publiquement, alors que les négociations étaient, semble-t-il, couvertes du sceau de la discrétion. Deux réponses possibles : soit pour appeler la Banque d’Algérie à accélerer la procédure du règlement de son contentieux avec l’opérateur et lever l’interdiction qui pèse sur lui de transférer ses dividendes à l’étranger, soit pour fermer la porte de la 3G à Djezzy, ce qui semble exclu, selon ce qu’il a dit et selon la logique économique. On ne voit pas, en effet, ce que fera l’Etat dans le cadre d’une association de type 51/49 de ces 51% dans une entreprise privée de ce qui sera le grand enjeu du marché dans les prochaines années, le segment data.


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    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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