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Grâce aux taux bas, la France a réduit de 11 milliards d'euros le service de sa dette

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  • Grâce aux taux bas, la France a réduit de 11 milliards d'euros le service de sa dette

    La crise des dettes souveraines a été marquée par de fortes tensions sur les taux de rendements exigés par les investisseurs. Pourtant, en dépensant 11 milliards d'euros de moins que prévu pour ses coûts de financement sur la période 2010-2012, la France s'en sort plutôt bien.

    Depuis 2009 et la découverte d'un déficit public bien supérieur à celui annoncé officiellement par la Grèce, la zone euro vit sous la peur constante d'une sanction des dettes souveraines par les marchés. Et pour cause, la panique avait fini par saisir les investisseurs et des pays comme le Portugal, l'Espagne, l'Irlande et l'Italie se sont rapidement vus exiger des primes de risques insoutenables pour financer leurs déficits publics. En 2011, la hausse des taux d'intérêts qui avait touché les économies les plus fragiles de la zone euro, mais aussi la France, avait poussé les dirigeants de la zone euro à sans cesse gagner du temps pour calmer les marchés.

    >> Lire aussi : Jacques Attali "la dette publique est à la mesure de la lâcheté des politiques"

    La France s'en sort mieux qu'elle ne l'imaginait avant la crise

    Mais finalement, à y regarder de plus près, la France se sort bien de ce bras de fer avec les marchés. Entre 2010 et 2012, elle a en effet affiché 11 milliards d'euros de moins sur la charge de la dette par rapport à ce qui était prévu.

    Sur la période 2010-2012, la charge de la dette effective de l'État a été inférieure aux prévisions initiales : 40,5 milliards d'euros en 2010 (soit -5,3 milliards d'euros par rapport à la prévision de la loi de programmation 2009-2012), 46,3 milliards d'euros en 2011 (soit -1,5 milliard d'euros par rapport à la prévision de la loi de programmation 2009-2012) et 46,3 milliards d'euros en 2012 (soit -4,2 milliards d'euros par rapport à la prévision de la loi de programmation 2011-2014), selon les chiffres de l'Agence France Trésor.

    "Hormis une légère remontée en 2011, les taux à l'émission sur les titres d'Etat ont continûment baissé depuis 2010, à un rythme supérieur à celui envisagé dans les projets de loi de finances", explique-t-on à l'Agence France Trésor.

    On est loin des 40,9 milliards d'euros économisés par l'Allemagne sur la même période par rapport à ce qui était attendu. Il faut dire, cependant, que la première économie de la zone euro a profité de son statut de valeur refuge pour les investisseurs en mal de placements sûrs alors que la zone euro se délitait.

    La charge de la dette devrait rester stable en 2013

    Pour 2013, la charge de la dette prévisionnelle a été ramenée de 46,9 milliards d'euros initialement prévus par la loi de finances à 46,2 milliards d'euros dans le programme de stabilité présenté en avril dernier, selon les chiffres fournis par l'Agence France Trésor. C'est-à-dire à un niveau presque stable par rapport à 2011 et 2012. Ce chiffrage sera actualisé dans le projet de loi de finances pour 2014.

    L'afflux récent de liquidités en provenance du Japon, dont la banque centrale a mis en place une politique monétaire accommodante, a poussé les investisseurs japonais à chercher de nouveaux placements. Ce qui a permis en début d'année à la France d'emprunter à des taux historiquement bas et de voir le spread avec l'Allemagne se resserrer.

    La France constitue en effet un placement intéressant, car le rendement du papier français est supérieur à celui de l'Allemagne, et les obligations émises par la deuxième économie de la zone euro sont tout de même considérés comme sûrs.

    L'endettement continue de croître

    Cela ne change toutefois rien à la question de l'endettement croissant du pays, auquel l'exécutif actuel, dont le cœur balance toujours entre hausses des impôts et réduction des dépenses pour le budget 2014, est confronté. En 2012, la dette publique de la France a atteint 90,2% du PIB. Et la charge de la dette constitue encore le premier poste de dépenses de l'État.

    Par ailleurs, la France est toujours soumise aux règles du pacte budgétaire européen et s'est par ailleurs engagée à réduire son déficit à 3% à l'horizon 2015, contre 3,9% prévus en 2013. En 2012, le déficit public du pays était encore de 5,3%. Et les engagements en terme de réduction ont du mal à être tenus.


    source: latribune.fr
    Dernière modification par Neutrino, 25 août 2013, 09h17.
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