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Les femmes politiques et parlementaires en Algérie : Réalité et représentation

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  • Les femmes politiques et parlementaires en Algérie : Réalité et représentation

    « Réflexion sur l’opinion publique et la femme politique : femme parlementaire »
    est le thème du débat animé samedi à l’hôtel Sofitel par le National Democratic Institute (NDI).
    Les intervenantes se sont ainsi interrogées sur le rôle des parlementaires femmes et quelle opinion se fait d’elles le citoyen lambda. Pour le modérateur du débat, au demeurant fort passionnant, Nacer Djabi, professeur et sociologue à l’Université de Bouzaréah, « la femme exerce la politique depuis peu de temps, ce qui fait que la société est un peu perplexe ». Ce constat ne concorde pas tout à fait avec la réalité, puisque l’Algérie, depuis son indépendance, a compté dans ses rangs des femmes députées ainsi que des femmes ministres, pas en nombre suffisant, certes, mais elles ont quand même occupé ces postes. « L’expérience de 2012 démontre que la mise en vigueur de nouvelles lois régissant la présence des femmes au sein des instances élues influe beaucoup sur la vie politique des femmes. Néanmoins, il y a des choses qui sont beaucoup plus incrustées dans la société. En effet, c’est la frange masculine qui est à l’origine des décisions politiques », ajoute encore l’intervenant. L’Algérie a fait un grand saut en avant concernant la représentativité des femmes au Parlement.
    « Aujourd’hui, il y a 60% de femmes qui travaillent, et on peut dire que la femme algérienne a bénéficié de l’enseignement et a réussi au-delà de toutes les espérances. Mais comme celle-ci a toujours été absente de la classe politique, il est difficile pour le personnel politique masculin et même la société en général de les accepter au sein du Parlement.» Pour Asma Benkada, députée du FLN, en sa qualité de journaliste, académicienne et politicienne, elle indique avoir été souvent attaquée par les médias. « Ce n’est pas une militante, c’est une nouvelle débarquée dans les rangs du FLN, elle entretient des relations étroites avec les décideurs et défend leurs intérêts, c’est pour ça qu’elle a été élue sur la liste d’Alger… », énumère-t-elle sur un ton amer tous les griefs que l’on retient contre elle. Cela avant d’expliquer les raisons qui l’ont poussée à faire ce choix : «J’ai choisi le travail politique, car j’ai constaté que la situation sur le plan social et politique est devenue très complexe, et il qu’il fallait faire quelque chose. » Pour sa part, Nadia Aït Zai, présidente du Ciddef, «
    la femme algérienne a toujours fait l’Histoire, mais en a toujours été exclue ».
    Le quota est une solution temporaire pour changer la situation. Nabila Amir, journaliste à El Watan, quant à elle, a dénié les accusations qui ont été portées à l’encontre de la presse concernant les propos diffamatoires que certaines députées avaient évoqués. «Les belles du Parlement», «les coiffeuses du Parlement» et bien d’autres. «Nous ne ternissons pas vos images de femmes politiciennes, mais c’est plutôt vos partis respectifs qui le font. Nous nous contentons de rapporter les informations telles qu’elles sont, ni plus ni moins. En plus, je n’ai jamais vu un élu parlementaire ou un député aller vers un journaliste. Si vous voulez vous exprimer et faire savoir au grand public ce que vous réalisez, il faut le faire», a-t-elle souligné.

    par Houda Bounab
    le reporters dz
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