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Le résistant et putschiste en Algérie Hélie Denoix de Saint Marc est décédé à l'âge de 91 ans ce lundi dans la Drôme. Ce militaire à la vie mouvementée avait été élevé au rang de grand-croix de la Légion d'honneur en 1996.
Par FRANCE 24 (texte)
Il fait partie de ces hommes qui compte plusieurs vies. Hélie Denoix de Saint Marc, qui fut tour à tour résistant, déporté, putschiste en Algérie puis prisonnier, est décédé lundi 26 août dans sa maison de campagne de La Garde-Adhémar (Drôme) à l'âge de 91 ans.
Entré en résistance à l’âge de 19 ans, ce jeune Bordelais avait été arrêté puis déporté au camp de Buchenwald en 1943 - plus précisément dans le terrible sous-camp Langenstein-Zwieberge où le taux de mortalité frôlait les 90 %. En 1945, à moitié mort, il est libéré par les Américains.
Remis sur pied et endossant l’habit d’officier, il repart en 1948 en Indochine, d’où il reviendra une nouvelle fois traumatisé.
"Un être profond qui cherchait davantage à comprendre qu'à condamner"
Recruté par le général Challe, Hélie Denoix de Saint Marc participa ensuite au putsch manqué d'avril 1961 en Algérie. À la tête du 1er régiment étranger de parachutistes (REP, Légion étrangère), il est condamné à dix ans de détention criminelle. Interné pendant cinq ans, il est gracié en décembre 1966, puis réhabilité en 1978 dans ses droits civils et militaires. Selon "Le Figaro", c’est l’amitié qui le lie à son neveu l'éditeur Laurent Beccaria qui le pousse à écrire et témoigner. "C'était un être profond qui cherchait davantage à comprendre qu'à condamner. D'une conversation avec lui, on tirait toujours quelque chose sur soi-même, sur ses passions, ses tentations ou ses errements", écrit à son propos le journaliste Étienne de Montety.
En 1995, ses mémoires, "Les champs de braises", seront couronnées par le Prix Fémina. Suivront une dizaine d'ouvrages, dont "Notre histoire, 1922-1945", en collaboration avec un écrivain et ancien officier allemand, August von Kageneck.
En novembre 2011, Hélie de Saint Marc fut élevé au rang de grand-croix de la Légion d'honneur par le président de la République Nicolas Sarkozy. Lorsqu’il se remémorait cette cérémonie, le vieil homme disait "d'une voix où perçait une modestie un brin persifleuse" : "La Légion d'honneur, on me l'a donnée, on me l'a reprise, on me l'a rendue..."
Avec dépêches
Par FRANCE 24 (texte)
Il fait partie de ces hommes qui compte plusieurs vies. Hélie Denoix de Saint Marc, qui fut tour à tour résistant, déporté, putschiste en Algérie puis prisonnier, est décédé lundi 26 août dans sa maison de campagne de La Garde-Adhémar (Drôme) à l'âge de 91 ans.
Entré en résistance à l’âge de 19 ans, ce jeune Bordelais avait été arrêté puis déporté au camp de Buchenwald en 1943 - plus précisément dans le terrible sous-camp Langenstein-Zwieberge où le taux de mortalité frôlait les 90 %. En 1945, à moitié mort, il est libéré par les Américains.
Remis sur pied et endossant l’habit d’officier, il repart en 1948 en Indochine, d’où il reviendra une nouvelle fois traumatisé.
"Un être profond qui cherchait davantage à comprendre qu'à condamner"
Recruté par le général Challe, Hélie Denoix de Saint Marc participa ensuite au putsch manqué d'avril 1961 en Algérie. À la tête du 1er régiment étranger de parachutistes (REP, Légion étrangère), il est condamné à dix ans de détention criminelle. Interné pendant cinq ans, il est gracié en décembre 1966, puis réhabilité en 1978 dans ses droits civils et militaires. Selon "Le Figaro", c’est l’amitié qui le lie à son neveu l'éditeur Laurent Beccaria qui le pousse à écrire et témoigner. "C'était un être profond qui cherchait davantage à comprendre qu'à condamner. D'une conversation avec lui, on tirait toujours quelque chose sur soi-même, sur ses passions, ses tentations ou ses errements", écrit à son propos le journaliste Étienne de Montety.
En 1995, ses mémoires, "Les champs de braises", seront couronnées par le Prix Fémina. Suivront une dizaine d'ouvrages, dont "Notre histoire, 1922-1945", en collaboration avec un écrivain et ancien officier allemand, August von Kageneck.
En novembre 2011, Hélie de Saint Marc fut élevé au rang de grand-croix de la Légion d'honneur par le président de la République Nicolas Sarkozy. Lorsqu’il se remémorait cette cérémonie, le vieil homme disait "d'une voix où perçait une modestie un brin persifleuse" : "La Légion d'honneur, on me l'a donnée, on me l'a reprise, on me l'a rendue..."
Avec dépêches