Le Maroc vient d’acheter pour 12 milliards de dollars d’armement et d’équipements auprès des Etats-Unis, puissance avec laquelle il entretient de solides relations depuis près de cinquante ans et du temps où le jeune roi Hassan II se préoccupait à placer en bonne monarchie pro-occidentale son pays dans le giron occidental-américain.
Un tel descriptif très en vogue durant les années soixante et soixante-dix, quand le Maghreb était divisé entre «capitalistes» et «socialistes» n’étant plus de mise, il subsiste néanmoins une réalité stratégique : Rabat fait toujours ses achats en armes et en matériel de défense à Washington, accessoirement à Paris, Madrid et auprès des pays de l’UE. D’après le journal marocain Al Massae, repris hier par notre confrère Maghreb Emergent, les 12 milliards de dollars payés par le Maroc sont destinés à l’acquisition d’équipements qui devront être utilisés dans le cadre de la coopération
maroco-américaine dans le domaine de la «sécurité maritime et de lutte contre les trafics illégaux en mer». Aussi important, le montant de la transaction, notent les mêmes sources, fait partie d’un deal global et ne représente que 5,97 % de la valeur d’un contrat plus important signé par Rabat et Washington. Les armées des deux pays, doit-on rappeler, se préparent à des exercices et des manœuvres de défense prévus l’année prochaine au large de la Méditerranée. Ces exercices opérationnels ainsi que des cycles de formation destinés aux troupes et à la marine marocaine font partie de l’accord entre les deux pays et du contrat d’armement que le Maroc a signé avec l’armurier américain Raytheon
Integrated Defense Systems, spécialisé dans les systèmes d'armement. Raytheon est réputé dans les milieux de l’industrie de l’armement pour être le créateur et le fabricant des missiles Patriot, un des systèmes de défense les plus sophistiqués et les plus avancés au monde. Il s’agit, donc, d’un poids lourd parmi les poids lourds, dont les transactions, outre les logiques économiques, passent par des jeux de lobbying de l’industrie politique américaine à Washington. Pour le Maroc, il ne s’agit pas de missiles Patriot utilisés par l’armée US et ses alliés de l’Otan sur plus de 200 sites de tir, mais d’équipements électroniques et de surveillance, selon les informations disponibles. L’annonce de leur vente au pays voisin intervient quelques semaines après le voyage effectué par le «secrétaire américain à la Marine», patron civil de l’US Navy, ancien ambassadeur en Arabie saoudite, ancien gouverneur du Mississippi, Ray Mabus, à Rabat. En termes de classement, le Maroc est passé à la 12e place des importateurs d’armes, alors qu’il était à la 69e place.
Le royaume a acquis de 2008 à 2012 24 avions de chasse du type F16 C auprès des Etats-Unis, 27 Mirage 2000 de la France et 3 frégates Sigma des Pays-Bas. Le budget de la défense marocaine, en 2013, est estimé à 31,3 milliards de dirhams, soit 7 % du budget national. Dernièrement, le Maroc a entamé une timide politique de diversification de ces sources d’armements. En effet, en février 2012, il a signé avec la Russie un accord de coopération militaire. Des discussions sont en cours pour l’acquisition du sous-marin russe Amur 1650. Le prix du submersible avoisine les 330 millions de dollars. Cet achat constituerait la première acquisition de sous-marin pour l'armée marocaine.
Toujours dans la diversification, l’Armée marocaine a reçu déjà 57 chars Type 90-2 en provenance de la Chine. Un pays qui projette de devenir un gros exportateur d’armes dans un marché écrasé par les Américains. Un rapport du ministère espagnol du Commerce a indiqué que les livraisons d’armes espagnoles au Maroc ont augmenté en 2012 de près de 86,6 % en valeur par rapport à l’année 2011, passant de 1,5 million d’euros en 2011, à 2,8 millions d’euros en l’année dernière.
par Selma Allane et Younès Saadi 208/08/2013 reporters dz
Un tel descriptif très en vogue durant les années soixante et soixante-dix, quand le Maghreb était divisé entre «capitalistes» et «socialistes» n’étant plus de mise, il subsiste néanmoins une réalité stratégique : Rabat fait toujours ses achats en armes et en matériel de défense à Washington, accessoirement à Paris, Madrid et auprès des pays de l’UE. D’après le journal marocain Al Massae, repris hier par notre confrère Maghreb Emergent, les 12 milliards de dollars payés par le Maroc sont destinés à l’acquisition d’équipements qui devront être utilisés dans le cadre de la coopération
maroco-américaine dans le domaine de la «sécurité maritime et de lutte contre les trafics illégaux en mer». Aussi important, le montant de la transaction, notent les mêmes sources, fait partie d’un deal global et ne représente que 5,97 % de la valeur d’un contrat plus important signé par Rabat et Washington. Les armées des deux pays, doit-on rappeler, se préparent à des exercices et des manœuvres de défense prévus l’année prochaine au large de la Méditerranée. Ces exercices opérationnels ainsi que des cycles de formation destinés aux troupes et à la marine marocaine font partie de l’accord entre les deux pays et du contrat d’armement que le Maroc a signé avec l’armurier américain Raytheon
Integrated Defense Systems, spécialisé dans les systèmes d'armement. Raytheon est réputé dans les milieux de l’industrie de l’armement pour être le créateur et le fabricant des missiles Patriot, un des systèmes de défense les plus sophistiqués et les plus avancés au monde. Il s’agit, donc, d’un poids lourd parmi les poids lourds, dont les transactions, outre les logiques économiques, passent par des jeux de lobbying de l’industrie politique américaine à Washington. Pour le Maroc, il ne s’agit pas de missiles Patriot utilisés par l’armée US et ses alliés de l’Otan sur plus de 200 sites de tir, mais d’équipements électroniques et de surveillance, selon les informations disponibles. L’annonce de leur vente au pays voisin intervient quelques semaines après le voyage effectué par le «secrétaire américain à la Marine», patron civil de l’US Navy, ancien ambassadeur en Arabie saoudite, ancien gouverneur du Mississippi, Ray Mabus, à Rabat. En termes de classement, le Maroc est passé à la 12e place des importateurs d’armes, alors qu’il était à la 69e place.
Le royaume a acquis de 2008 à 2012 24 avions de chasse du type F16 C auprès des Etats-Unis, 27 Mirage 2000 de la France et 3 frégates Sigma des Pays-Bas. Le budget de la défense marocaine, en 2013, est estimé à 31,3 milliards de dirhams, soit 7 % du budget national. Dernièrement, le Maroc a entamé une timide politique de diversification de ces sources d’armements. En effet, en février 2012, il a signé avec la Russie un accord de coopération militaire. Des discussions sont en cours pour l’acquisition du sous-marin russe Amur 1650. Le prix du submersible avoisine les 330 millions de dollars. Cet achat constituerait la première acquisition de sous-marin pour l'armée marocaine.
Toujours dans la diversification, l’Armée marocaine a reçu déjà 57 chars Type 90-2 en provenance de la Chine. Un pays qui projette de devenir un gros exportateur d’armes dans un marché écrasé par les Américains. Un rapport du ministère espagnol du Commerce a indiqué que les livraisons d’armes espagnoles au Maroc ont augmenté en 2012 de près de 86,6 % en valeur par rapport à l’année 2011, passant de 1,5 million d’euros en 2011, à 2,8 millions d’euros en l’année dernière.
par Selma Allane et Younès Saadi 208/08/2013 reporters dz
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