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Sommeil réparateur : ce que l'abandon de la sieste nous a fait perdre

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  • Sommeil réparateur : ce que l'abandon de la sieste nous a fait perdre

    Notre perception du temps a-t-elle changé par rapport à celle de nos ancêtres ? Si nous dormons moins, est-ce aussi parce que nous craignons inconsciemment de "perdre" notre temps ?

    On constate une très grande différence de perception du sommeil entre les pays latins, anglo-saxons et asiatiques à dominance hindouiste ou bouddhiste. Prenons l’exemple de mon livre, l'Eloge de la sieste : au Portugal il s’intitule Elogio da sesta, et en Espagne, la Virtud de la siesta. On y voit donc une sorte d’apologie de la sieste, quand dans les pays du nord de l’Europe il est traduit par la "Puissance du sommeil", et en Asie par le "petit sommeil qui répare", ou la "Puissance du sommeil de dix minutes". On voit donc que les approches sont assez différentes. Chez nous, en Europe du sud, le sommeil a tendance à être conflictualisé, car on l’a souvent confondu avec la paresse et la fainéantise, alors qu’en réalité il s’agit d’une chose particulièrement positive qui nous permet d’être plus performants. C’est ce qu’on retrouve dans les pays asiatiques à dominance hindouiste ou bouddhiste comme en Inde par exemple, où il est particulièrement inconvenant de réveiller quelqu’un qui dort ou qui fait la sieste. Alors que chez nous, cette attitude au travail ou sur un banc public est considérée comme anormale. On voit bien que d’un peuple ou d'une époque à l’autre, la perception du temps et du sommeil peut énormément varier. La sieste a longtemps fait l’objet d’une culpabilisation chez nous, et il est important de redécouvrir son caractère utile et bienfaisant. Cela nous permettra de changer notre rapport à l’activité, au temps et au travail. C’est tout un aspect de la vie sociale qui, en termes d’appréciation, basculera ainsi.
    Notre perception du temps a-t-elle changé par rapport à celle de nos ancêtres ? Si nous dormons moins, est-ce aussi parce que nous craignons inconsciemment de "perdre" notre temps ? On constate une très grande différence de perception du sommeil entre les pays latins, anglo-saxons et asiatiques à dominance hindouiste ou bouddhiste. Prenons l’exemple de mon livre, l'Eloge de la sieste : au Portugal il s’intitule Elogio da sesta, et en Espagne, la Virtud de la siesta. On y voit donc une sorte d’apologie de la sieste, quand dans les pays du nord de l’Europe il est traduit par la "Puissance du sommeil", et en Asie par le "petit sommeil qui répare", ou la "Puissance du sommeil de dix minutes". On voit donc que les approches sont assez différentes. Chez nous, en Europe du sud, le sommeil a tendance à être conflictualisé, car on l’a souvent confondu avec la paresse et la fainéantise, alors qu’en réalité il s’agit d’une chose particulièrement positive qui nous permet d’être plus performants. C’est ce qu’on retrouve dans les pays asiatiques à dominance hindouiste ou bouddhiste comme en Inde par exemple, où il est particulièrement inconvenant de réveiller quelqu’un qui dort ou qui fait la sieste. Alors que chez nous, cette attitude au travail ou sur un banc public est considérée comme anormale. On voit bien que d’un peuple ou d'une époque à l’autre, la perception du temps et du sommeil peut énormément varier. La sieste a longtemps fait l’objet d’une culpabilisation chez nous, et il est important de redécouvrir son caractère utile et bienfaisant. Cela nous permettra de changer notre rapport à l’activité, au temps et au travail. C’est tout un aspect de la vie sociale qui, en termes d’appréciation, basculera ainsi. Quelles seraient vos solutions et recommandations pour pallier nos carences en sommeil. Un vaste mouvement de réforme est-il nécessaire ? Les solutions sont multiples. A titre individuel, il faut réapprendre à mieux gérer son sommeil et à redécouvrir les bienfaits de la sieste. Même si l’entreprise n’en veut pas et si la société ne change que très lentement, chacun peut, dans sa vie, réintroduire une meilleure gestion du sommeil. C’est dans cette optique que j’ai rédigé l'Eloge de la sieste. Des actions peuvent également être menées au niveau de l’entreprise, du groupe social et du pays tout entier. Il faudrait encourager les entreprises à mettre en place des actions de prévention dans le domaine du sommeil, une certaine souplesse qui permette aux salariés qui le souhaitent de pouvoir se reposer. En Chine, par exemple, le droit à la sieste, ou plutôt le « petit sommeil », est inscrit à l’article 49 de la Constitution. Chez nous, il n’y a rien de tel, alors que le droit à un repos bien mérité est tout de même la moindre des choses pour quelqu’un qui travaille dur pour son entreprise. Des droits - au travail, à la considération - existent dans notre société, qui pourtant sont beaucoup plus secondaires que le droit au sommeil. Il faut donner à ce dernier le statut qu’il mérite. C’est pourquoi je propose en France un référendum au droit à la sieste. Il s’agit de changer l’image que l’on a du sommeil et du travail, au niveau individuel, des entreprises, des groupes sociaux et du pays, ce qui permettrait de réhabiliter la sieste et de retrouver à travers elle un meilleur rapport au temps dans le monde moderne et ainsi de devenir plus performant, et de vivre en meilleure santé.

    Quelles seraient vos solutions et recommandations pour pallier nos carences en sommeil. Un vaste mouvement de réforme est-il nécessaire ?


    Les solutions sont multiples. A titre individuel, il faut réapprendre à mieux gérer son sommeil et à redécouvrir les bienfaits de la sieste. Même si l’entreprise n’en veut pas et si la société ne change que très lentement, chacun peut, dans sa vie, réintroduire une meilleure gestion du sommeil. C’est dans cette optique que j’ai rédigé l'Eloge de la sieste. Des actions peuvent également être menées au niveau de l’entreprise, du groupe social et du pays tout entier. Il faudrait encourager les entreprises à mettre en place des actions de prévention dans le domaine du sommeil, une certaine souplesse qui permette aux salariés qui le souhaitent de pouvoir se reposer. En Chine, par exemple, le droit à la sieste, ou plutôt le « petit sommeil », est inscrit à l’article 49 de la Constitution. Chez nous, il n’y a rien de tel, alors que le droit à un repos bien mérité est tout de même la moindre des choses pour quelqu’un qui travaille dur pour son entreprise. Des droits - au travail, à la considération - existent dans notre société, qui pourtant sont beaucoup plus secondaires que le droit au sommeil. Il faut donner à ce dernier le statut qu’il mérite. C’est pourquoi je propose en France un référendum au droit à la sieste. Il s’agit de changer l’image que l’on a du sommeil et du travail, au niveau individuel, des entreprises, des groupes sociaux et du pays, ce qui permettrait de réhabiliter la sieste et de retrouver à travers elle un meilleur rapport au temps dans le monde moderne et ainsi de devenir plus performant, et de vivre en meilleure santé. Propos recueillis par Gilles Boutin
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    ...

    le "ZÉNITH"... cela vous dit-il quelque chose, répétez plusieurs fois peut-être que cela vous le dira ...comme entre midi et minuit le "calme" est toujours assez probant d'une Nature considérable aimable inépuisable...

    Salam, merci...
    ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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