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SYRIE. Quel arsenal pour une intervention internationale ?

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  • SYRIE. Quel arsenal pour une intervention internationale ?

    Nouvel Obs Publié le 29-08-2013 à 06h58 - par Sarah Diffalah

    L'heure est désormais à la finition des plans stratégiques, aux choix des cibles visées et aux moyens militaires qui seront engagés.

    Alors que les chancelleries retiennent leur souffle en attendant le feu vert des Etats-Unis pour une intervention internationale en Syrie, dans les états-majors, on fourbit ses armes. L'opération menée par les Etats-Unis, soutenue principalement par la Grande-Bretagne et la France, consistera vraisemblablement en une campagne courte de frappes aériennes ciblées dans le but de "punir" le régime de Bachar al-Assad après l'utilisation d'armes chimiques le 21 août dans plusieurs localités près de Damas. "C'est en effet et sans doute la stratégie qui sera choisie pour dissuader le régime de continuer à employer des armes chimiques et, probablement, affaiblir son potentiel militaire", souligne Bruno Tertrais, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique. Une solution considérée comme la moins pire et celle qui évitera des problèmes majeurs selon les experts militaires. "Dès lors qu'on tire des missiles de croisière à longue portée, qu'ils soient lancés de sous-marins, de bateaux ou d'avions, les risques pour les forces occidentales sont extrêmement limités".

    "La première raison pour laquelle cette option a été choisie est qu'aucun des pays dont on parle n'a les moyens militaire et politique de conduire une intervention longue et de subir des pertes importantes", juge également de son côté le général Vincent Desportes, ancien directeur de l'Ecole de Guerre. "La liberté d'action politique suppose donc que cela soit rapide et sans engagement au sol. Aussi et c'est très important, la solution ne pouvait être massive afin de ne pas transformer la Syrie en chaos. Faire tomber le régime de Bachar al-Assad ou trop l'affaiblir aurait entrainé une situation pire qu'en Libye".

    Le type d'intervention a priori adopté, l'heure est désormais à la finition des plans stratégiques, aux choix des cibles visées et aux moyens militaires qui seront engagés. Difficile pour l'heure de savoir quels éléments seront retenus mais les forces déjà positionnées ou en train de l'être se tiennent prêtes.
    Types d'armes utilisés

    L'opération devrait principalement utiliser des missiles de croisières tirés de navires, de sous-marins et d'avions. Les Etats-Unis ont, à l'est de la mer Méditerranée, quatre destroyer équipés de missiles de croisières Tomahawk d'une portée qui va de 1.000 à 2.500 kilomètres. La chaîne britannique "BBC" indique aussi qu'un sous-marin américain est également positionné. En cas de besoin d'une puissance de feu supplémentaire, deux autres porte-avions américains (USS Nilitz et USS Harry S.Truman), les bases américaines en Turquie (Incirlik et Izmir) et en Jordanie, où des chasseurs F-16 sont maintenus, pourraient être utilisés. La Jordanie a cependant déclaré qu'elle refusait d'être une rampe de lancement pour une intervention internationale.

    En outre, plusieurs navires du 26e corps expéditionnaire des Marines mouillent actuellement dans un port des Émirats Arabes Unis, et le porte-avions Truman se trouve dans le nord de l'Océan Indien.

    De leur côté, les Britanniques ont un sous-marin nucléaire d'attaque de type Trafalgar et selon le quotidien britannique "The Guardian", des avions de guerre et des transporteurs militaires ont commencé à arriver à Akrotiri, la base aérienne britannique à Chypre, qui abriterait aussi une station d'écoute et qui pourrait éventuellement servir de plaque tournante du dispositif. Selon les données récoltées par la BBC, la Royal Navy possède aussi des porte-hélicoptères et deux frégates Type-23 dans la zone et peuvent être déployés. Ils ne comportent pas de missiles en revanche.

    La France, elle, a laissé son porte-avion Charles-de-Gaulle à Toulon. Selon "Challenges", qui cite une source anonyme au ministère de la Défense, le vaisseau de guerre "devrait rejoindre de façon imminente le 'théâtre est-méditerranéen, quelque part entre Chypre et les cotes syriennes" [...] la décision a été prise, même si elle n’est pas encore officielle". Une information démentie par l'Etat-major des armées.

    La France dispose de sous-marins d'attaque avec des missiles de croisière, des engins qui peuvent aussi être tirés par avions (missiles Scalp). Le dispositif naval français en Méditerranée comprend notamment des frégates porte-hélicoptères.

    Ses Rafale et ses Mirage sont susceptibles d'être utilisés et pourrait opérer à partir de ses bases de Djibouti (7 Mirages 2000) ou d'Abu Dhabi (6 Rafale).

    La Turquie enfin dispose à sa frontière de systèmes de défense anti-missiles Patriot fournis par les armées américaine, allemande et néerlandaise pour la protéger contre d'éventuels missiles syriens.

    En Grèce, l'imminence d'une opération agite aussi les hautes sphères. Selon des articles parus mardi dans certains quotidiens grecs, "Washington aurait demandé à Athènes d'aider" les alliés via les bases militaires de l'Otan en Crète (sud), ce qui a aussitôt été démenti par une source gouvernementale grecque, citée par l'Ana. La base de l'Otan en Crète, comme celle située en Italie, pays méditerranéen voisin, a été utilisée par des forces militaires engagées par la France pendant l'opération libyenne, en 2011, dans le cadre de la résolution 1973 de l'ONU.

    L'Italie, malgré son opposition à une intervention hors mandat de l'ONU, n'a pas exclu de mettre à disposition de ses alliés ses bases aériennes.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    Il parait même que l'arme ultime est opérationnelle


    Bachar en tremble déjà

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