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La mauvaise politique du secteur agricole a poussé des fellahs au suicide en Algérie

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  • La mauvaise politique du secteur agricole a poussé des fellahs au suicide en Algérie

    Associations et spécialistes dénoncent l’anarchie des prix des produits agricoles en Algérie

    Nous n’avons ni les moyens ni encore moins l’autorité pour faire des pressions sur les pouvoirs publics. Face à l’anarchie des prix des produits agricoles, on ne peut malheureusement que déplorer la situation et se solidariser avec le consommateur pris dans l’étau généré par un manque de clairvoyance en la matière”.

    C’est en ces termes que le président de l’Association pour la protection du consommateur, le Dr Mustapha Zebdi, a entamé la conférence de presse organisée hier au centre culturel du 11-Décembre 1960 à Belouizdad et à laquelle ont pris part des spécialistes, des intervenants et des représentants du secteur de l’agriculture. Le conférencier en veut au ministère de tutelle de faire la sourde oreille à ses demandes d’audience à travers lesquelles il souhaite exposer un certain nombre de doléances touchant le consommateur. C’est d’ailleurs, selon lui, l’une des raisons qui ont amené à l’organisation de cette conférence. Mais pas seulement.
    L’association va saisir dans les prochains jours le Premier ministre sur “ce silence synonyme de mépris”.

    Cependant, le plus important à ce propos est lié à la politique de naviguer à vue qui inquiète outre mesure. Toutes les promesses n’ont montré aucun résultat en faveur de la poche du citoyen, à commencer par les prix de la viande blanche qui ont atteint des pics donnant la chair de poule. “De 230 DA annoncé en début d’année par le gouvernement, le prix du poulet oscille autour de 460 DA actuellement, soit carrément le double. Le mois de Ramadhan n’a pas échappé à cette hausse même si la publicité faite au profit du congelé à moitié de ce prix n’a pas eu l’effet escompté en raison de l’absence d’une culture citoyenne de consommer de la viande blanche conditionnée et, d’autre part, l’insuffisance de disponibilité des points de vente. Comme il est important de souligner que l’exonération de la taxe douanière sur les aliments avicoles n’a pas donné les résultats attendus et personne n’en a tiré profit. Alors, autant arrêter cette exonération et épargner de l’argent au Trésor public”, argumente le président de l’Apoce, ajoutant que les excuses avancées par les pouvoirs publics se répètent à chaque occasion, Aïd, Ramadhan ou autres fêtes sans toutefois apporter de changement. Ce qui lui fait dire qu’il n’y a pas de politique claire dans ce domaine.

    “Tous les pays ont une spécificité agricole par laquelle ils émergent et les exemples ne manquent pas. Que possède l’Algérie ?”, s’interroge le Dr Zebdi, précisant que bien que membre de plusieurs organismes, son association est souvent occultée dans les réunions. Abordant le cas de la pomme de terre, le conférencier avertit que “si des solutions ne sont pas trouvées au profit des fellahs, on s’acheminera vers la plus grande crise qu’ait jamais connue ce produit”. Que dire aussi de la pomme de terre qui est cédée par les fellahs d’El-Oued à pas plus de 7 DA/kg, pendant que d’autres fellahs refusent de faire la cueillette à cause du prix élevé de l’opération par rapport au produit même. “En voyant leur produit pourrir, certains d’entre eux se sont suicidés”, dira d’une voix grave le conférencier.

    Représentant les produits avicoles, Mourad Dif, éleveur et commerçant à Médéa, révèle que l’État perd plus de 12 000 milliards de centimes à cet effet, avant de demander aux hauts responsables de laisser les petits éleveurs travailler, eux qui assurent plus de 80% de la production nationale mais qui ne sont pas agréés par le ministère de l’Agriculture. “Pendant que la tutelle déclare la constitution des conseils de fellahs, on se voit ballotté par des histoires de bureaucratie qui nous empoisonnent la vie. Pis encore, on a obligé des éleveurs à jeter les poussins, pour ne pas perdre davantage”, dira dépité l’intervenant.

    Avis d’expert en développement, Akli Moussouni, ingénieur agronome, explique que les mécanismes de régulation du marché mis en œuvre ne permettent pas de contenir les fluctuations des prix qui dans bien des cas échappent à tout contrôle, du fait de la faiblesse de la production locale, de la dépendance des importations et de la dispersion des financements de l’État à travers des agrégats dispersés. Sa thèse est soutenue par un certain nombre de carences au niveau des filières agricoles.

    Pour lui, “le secteur des viandes blanches dépend directement de la mauvaise santé de la filière des viandes rouges. La démesure des prix de cette dernière est liée à l’archaïsme de l’activité d’engraissement. La filière des légumes secs a quasiment disparu. Quant à la pomme de terre, elle se trouve sous l’emprise de la pression du consommateur et les crises sont par voie de conséquence très mal gérées”. D’autres filières se trouvent dans la même situation et la solution, selon cet expert, est “de rompre le cercle infernal dans un délai raisonnable et la mise en place d’une toile active équipée d’outils techniques, juridiques et logistiques dans le cadre d’une nouvelle politique agricole

    ali Farès- liberté

  • #2
    Des associations qui interdisent a leur membres de boycotter les produits chers,sont complices des mandataires et des intermediaires.

    Il n'existe pas encore d'Etat dans le monde, qui controle tous les prix des produits agricoles,le boycott et la justice sont le recour legale contre les speculateurs.

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