Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Guantanamo nabil hadjarab, en route vers la liberté

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Guantanamo nabil hadjarab, en route vers la liberté

    Nabil Hadjarab, en route vers la liberté
    Nabil Hadjarab.
    © REUTERS/Bob Strong / DR
    Le 29 août 2013 | Mise à jour le 29 août 2013
    MARIE DESNOS


    Nabil Hadjarab, cet Algérien et Français de cœur, déclaré «libérable» par deux fois par la justice américaine, mais qui croupissait depuis onze ans et demi à Guantanamo, a enfin été libéré. Il a été transféré en Algérie, mais espère être rapatrié dans l'Hexagone où réside toute sa famille.



    «Sweet Kid» n’est plus à Guantanamo. Nabil Hadjarab, ce jeune homme de 34 ans détenu sur la base navale américaine de Cuba depuis le 15 février 2002 sans qu’aucune charge n’ait jamais été retenue contre lui, a été remis au gouvernement algérien mercredi soir, a révélé un communiqué du ministère américain de la Défense publié jeudi. «Comme ordonné par le décret présidentiel du 22 janvier 2009», dans lequel Barack Obama s’engageait à fermer le centre de détention ouvert après les attentats du 11-Septembre, la Guantanamo Review Task force [la commission chargée d'examiner les dossiers de détenus de «Gitmo», Ndlr] a effectué un examen approfondi de cette affaire», précise le texte officiel. Suite à quoi les six départements et organismes qui composent cette commission ont approuvé son transfert, ainsi que celui d’un autre Algérien, Mutia Sadiq Ahmad Sayyab, âgé de 37 ans. De leur côté, les autorités algériennes ont émis, mercredi, «un avis sans objection à la demande américaine de rapatriement vers l’Algérie», rapporte l’agence Algérie Presse Service (APS), citant la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH).

    «Sur la base des engagements convenus avec la partie américaine depuis 2007, et en conformité avec la pratique utilisée lors des treize transferts précédents de ce type, la prise en charge de ces ressortissants tant par les services spécialisés que par les instances judiciaires compétentes, est mise en œuvre en application des procédures légales en vigueur en la matière», a détaillé la même source. Me Joseph Breham, qui représente l’oncle de Nabil Hadjarab, Ahmed, en France, a expliqué à Paris Match qu’il devait par conséquent être placé en garde à vue en Algérie pour un maximum de 15 jours. Et que personne ne pourrait communiquer avec lui d’ici la levée de cette garde à vue –il a précisé qu’il s’agissait de la procédure prévue pour toute personne soupçonnée de terrorisme dans le pays.

    PREMIÈRE LIBÉRATION DEPUIS LE RENOUVELLEMENT DE LA PROMESSE D’OBAMA

    Le Pentagone avait annoncé le 26 juillet dernier le rapatriement de deux détenus algériens vers leur pays, sans préciser leur identité. Mais d’emblée, le nom de Nabil Hadjarab, déclaré «libérable» en 2007 puis en 2009, a été cité. Il faut dire que le choix était restreint : au total, il restait en effet sept Algérien à Guantanamo –sur 164 détenus- dont deux (sur 46) dont le gouvernement Obama a autorisé en 2010 la détention illimitée –malgré l’absence d’inculpation- les considérant trop dangereux pour être libérés. Deux autres prisonniers seraient pour leur part contre leur transfèrement, de source proche du dossier. Les détails de la procédure n’ont toutefois pas été dévoilés. Les autorités restent généralement très discrètes sur les dessous de ce genre de tractations.

    Il s’agit en tout cas des premiers transfèrements de Guantanamo depuis le rapatriement du Canadien Omar Khadr fin septembre 2012, et surtout depuis que Barack Obama a réaffirmé fin mai sa volonté de tenir sa vieille promesse de campagne. Les derniers Algériens à avoir quitté le centre de non-droits étaient par ailleurs Lakhdar Boumediene et Saber Lahmar (accueillis par la France en 2009). «Les Etats-Unis sont reconnaissants envers le gouvernement algérien pour sa bonne volonté à soutenir les efforts en cours pour fermer le centre de détention de Guantanamo», souligne le communiqué.

    «UNE GROSSE VICTOIRE»

    Les défenseurs de Nabil ne peuvent que se réjouir de cette nouvelle, bien qu’ils se battent, depuis des mois, pour obtenir son transfèrement en France, où le jeune homme a toute sa famille et où il a grandi. «C’est une grosse victoire. Son innocence est enfin reconnue», s’est ainsi exclamé Me Breham, indiquant qu’ils avaient rendez-vous le 9 septembre prochain avec le ministère de l’Intérieur français pour discuter du rapatriement de Nabil. Ahmed Hadjarab, que nous avions rencontré le mois dernier, était injoignable ce jeudi pour nous faire part de sa réaction –sans doute trop ému pour s’exprimer publiquement. Mais il avait confié sa joie, plus tôt dans la journée à Polly Rossdale, coordinatrice du projet «Life After Guantanamo» chez Reprieve -association basée en Angleterre, qui représente plusieurs détenus à Guantanamo. Polly Rossdale s’est longuement consacrée au cas de Nabil, au côté de la plus grande plateforme mondiale de pétitions en ligne Change.org*. «J'ai passé tant d'années à attendre ce moment, en imaginant que mon neveu Nabil serait un jour de nouveau libre, qu'il est difficile pour moi de mettre des mots sur ce que je ressens, lui a-t-il confié. J'espère pouvoir le voir très bientôt. Je suis reconnaissant envers le gouvernement algérien de l’accueillir et j'espère que les autorités françaises lui permettront un jour de rejoindre le reste de sa famille (…) afin que nous puissions construire sa nouvelle vie avec lui.»

    Polly Rossdale a elle aussi exprimé cette reconnaissance teintée d’aspirations. «Après une dizaine d'années de détention inutile et de mauvais traitements en détention américaine, Nabil se lance dans la grande aventure de sa vie d'adulte – en liberté. Il arrive en Algérie affaibli par sa grève de la faim, mais avec de grands espoirs pour l'avenir, a-t-elle déclaré. (…) Nous espérons être en mesure de le voir très prochainement pour l'aider, et que les autorités faciliteront sa réhabilitation à la vie libre.» Et Reprieve d’espérer dans un communiqué «que cette étape positive marque le début d'autres libérations de Guantanamo.» Selon les chiffres officiels relayés par l’organisation, 36 hommes sont toujours en grève de la faim et 32 sont encore «gavés», une pratique d’alimentation forcée considérée comme de la torture par les défenseurs des droits de l’Homme. Nabil lui-même avait été l’un des premiers, le 8 février, à se priver de nourriture afin de d’attirer l’attention internationale sur leur cas. Allant jusqu’à mettre sa vie en danger, il avait néanmoins promis de poursuivre cet acte militant jusqu’à ce qu’un détenu soit libéré. Il n’osait alors sans doute espérer qu’il s’agirait de lui.

    * Ahmed Hadjarab avait lancé une pétition sur Change.org, à l’occasion du onzième anniversaire du transfert de son neveu à Guantanamo en février dernier. Elle a recueilli plus de 18 000 signatures à ce jour.
    PARIS MATCH
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    faire attention avec ces pro americains, on a tous vus les anciens prisonnier libyens a guantanamo,
    c'est eux qui ont mené la rebelion militaire contre le regimes libyens et c'est eux qui collaborer avec les colonisateurs, et c'est eux qui tuers les civil violer les femmes et crier allah akbar

    de meme peandant les années noir 90, c'est les " machin afghan" qui etaient en afghanistant et qui otn fait leur retours aux pays c'est eux qui ont commi tout les crimes atroce
    ce ne sont que des mercenaires et ils resteront mercenaire
    attention
    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

    Commentaire

    Chargement...
    X