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Les pilotes d'air Algerie veulent radicaliser leur action, Vers une démission collect

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  • Les pilotes d'air Algerie veulent radicaliser leur action, Vers une démission collect

    On a vu beaucoup de perturbations ces derniers temps, dues a la grèves de certains pilotes de air Algérie...

    A moins d’une intervention urgente des hautes autorités de l’Etat, la compagnie nationale aérienne, Air Algérie en l’occurrence, risque de vivre les moments les plus douloureux de son histoire.
    Devant l’indifférence affichée par les responsables de cette compagnie à l’égard de ses pilotes, qui lancent un SOS de détresse sur la gestion d’Air Algérie, ces derniers risquent de rendre leur tablier, et ce, en annonçant, dès samedi prochain, une démission collective. Un mouvement des plus radicaux dans les annales de l’aviation civile algérienne. 156 pilotes sur 347 auraient déjà exprimé leur souhait de démissionner. La décision finale sera, par ailleurs, annoncée à la prochaine assemblée générale extraordinaire du syndicat des pilotes, qui aura lieu samedi prochain (16 septembre). Sans espoir d’assister à l’ouverture d’un débat serein et sérieux sur la gestion de la compagnie, les pilotes ont finalement choisi de se retirer pour éviter d’être témoins des autres catastrophes qui risquent de survenir du jour au lendemain. «Le crash de Milan est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase», a indiqué hier un membre du syndicat, qui nous a confirmé l’intention des pilotes de recourir à une démission collective. Ces derniers sont prêts, en effet, à se retrouver au chômage et à renoncer à leurs droits, que de cautionner une gestion chaotique et désastreuse. «Le pilote algérien est usé, fatigué et surmené. Nous sommes à la limite du supportable. Nous exigeons un débat ouvert et public, et si nous sommes dans l’erreur qu’on nous corrige», a également souligné notre interlocuteur. «Trois crashs en six mois, c’est très grave. C’est la démonstration la plus claire d’une faillite du système de gestion de la compagnie », lance-t-il. Loin de s’attaquer à la personne de P-DG d’Air Algérie, les pilotes inscrivent leur action comme une responsabilité engagée envers les clients, la petite et la grande famille qui composent la compagnie. Dénonçant depuis plusieurs années, précisément depuis le crash de Tamanrasset en 2003 qui a coûté la vie à 103 personnes, les anomalies de gestion d’Air Algérie, les pilotes affirment qu’aujourd’hui la sécurité aérienne est plus que jamais menacée. «On est très loin d’une gestion rationnelle et professionnelle de la compagnie », dénonce notre interlocuteur. Si le problème de sécurité se pose avec acuité, le syndicat des pilotes s’interroge également sur la gestion économique de la compagnie. Placée première compagnie nationale, Air Algérie est en perte de marchés, notamment sur les dessertes internationales où la concurrence commence à être de plus en plus rude. «Le P-DG de la compagnie a lui-même fait le constat que nous avons de moins en moins de clients et que les retards sont devenus fréquents, n’est-ce pas de là que le débat devrait démarrer ? Et se poser la question : pourquoi toutes ces irrégularités ?», s’interroge notre interlocuteur, en ajoutant que les pilotes sont «disposés à faire leur diagnostic de la situation, et que celui-ci soit pris en charge, au lieu de lancer la machine répressive contre les pilotes». Car en effet, les sanctions administratives n’ont pas cessé de pleuvoir depuis une dizaine de jours sur les pilotes contestataires. Des mises en demeure, des convocations, des questionnaires et d’autres formes d’intimidations leur sont envoyés. «Je ne crois pas que je puisse résister à une telle tension», nous a lancé un pilote, contacté. Ce dernier s’est vu tous ses vols pour la semaine déprogrammés et confiés à d’autres personnes. «L’administration ne m’a donné aucun motif de cette décision. C’est moi-même qui ai fait un écrit pour demander des explications», dit-il. A la question de savoir s’il été parmi les démissionnaires, il réplique : «Je considère que je suis déjà démissionnaire, puisqu’on ne me laisse pas travailler.»


    - Le Soir d'Algerie
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