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Le prix de l'essence pousse les Français à laisser leur voiture au garage

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  • Le prix de l'essence pousse les Français à laisser leur voiture au garage

    Bonjour

    Par La Tribune

    lun 11 sep, 18h00


    La circulation automobile a diminué de 1,4 % en 2005. Des moteurs moins gourmands en carburant et le développement des transports collectifs amplifient le phénomène.
    Du jamais vu depuis 1974 ! La circulation automobile en France, qui représente plus de 80 % des déplacements des ménages, a baissé de 1,4 % en 2005, selon l'étude rendue publique vendredi par le ministère des Transports.

    Le phénomène constitue une véritable rupture. Au cours des années 1990, en effet, la circulation augmentait régulièrement, en moyenne de 2 % par an. Depuis le début de la décennie, le trafic des voitures avait certes tendance à s'infléchir puisque la progression n'atteignait plus que 0,6 % par an. L'année 2004 a encore accentué cette tendance avec une stagnation du trafic. 2005, enfin, ne déroge pas au mouvement de fond mais, cette fois-ci et pour la première fois depuis trente-deux ans, affiche une baisse du trafic automobile.

    Après l'avoir adulée pendant des années, les Français bouderaient-ils désormais leur voiture ? Pas vraiment. Car c'est avant tout, explique l'étude, la combinaison de deux grands phénomènes qui aboutit aux résultats précités.

    D'abord, " les ménages ajustent leurs comportements face à la hausse des prix des carburants ". Alors que le poids des dépenses d'utilisation de la voiture dans le budget des ménages reste stable autour de 9 %, le prix des carburant a, lui, augmenté de 24 % sur les deux dernières années. De quoi hésiter à passer à la pompe.

    Mais la cherté de l'essence et du diesel n'explique pas tout. En effet, grâce aux efforts réalisés par les constructeurs automobiles, essentiellement dans le cadre de la lutte contre la pollution, la consommation moyenne des voitures s'est assagie et participe du coup à la moindre consommation des carburants. Une automobile consommait en moyenne 8,2 litres aux 100 km en 1990. Quinze ans plus tard, cette moyenne est descendue à 6,9 l/100 km.

    Ce qui fait également baisser la circulation des voitures particulières, c'est l'amélioration de l'offre en transports collectifs. Tous modes de transports confondus - bus, tramway, métros, trains -, la progression de cette offre est forte depuis une dizaine d'années (+ 3,4 % par an entre 1996 et 2005).

    À Paris, l'évolution est encore plus notable puisqu'elle atteint 4,1 % par an sur la même période. Du coup, la fréquentation par les usagers des transports collectifs, mesurée en voyageurs/kilomètres, s'est accrue.

    L'usage des transports collectifs est d'autant plus favorisée que l'offre se modernise. L'étude constate ainsi que les habitants des agglomérations qui ont développé des réseaux de transport en sites propres (voies strictement réservées au bus, tramway, taxis...), prennent trois fois plus les moyens de transport en commun que ceux des villes qui en sont dépourvus. Sans doute, les difficultés de circulation qu'induisent ces " sites propres " découragent, ponctuellement, l'utilisation de la voiture particulière.

    Mais c'est surtout l'amélioration de la qualité de l'offre avec des transports en commun qui circulent mieux, plus rapidement et dont les passages sont par conséquent plus fréquents qui encourage leur fréquentation.
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