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par Kharroubi Habib
Un coup de théâtre s'est produit jeudi dans le camp des partisans de l'intervention armée étrangère en Syrie. Il est venu de la Chambre des communes britannique dont les députés ont en majorité refusé d'accorder leur feu vert à la participation de la Grande-Bretagne à l'opération militaire en préparation dont le Premier ministre David Cameron et son gouvernement sont de chauds partisans.
La défection anglaise est un coup dur pour le président américain Barack Obama d'autant que c'est celle de l'allié le plus proche de l'Amérique. Elle le place dans la délicate situation d'avoir à entreprendre une action militaire contre la Syrie en ne comptant que sur le soutien d'une poignée dont la France, mais spectaculairement désavouée par l'écrasante majorité de la communauté internationale. Ce qui réduit à néant son argument que l'intervention à laquelle son pays va procéder a l'assentiment de cette communauté internationale. C'est en fait seuls que les Etats-Unis vont frapper en Syrie.
Toute la semaine dernière Obama s'est échiné à éviter à son pays ce scénario dont il mesure que les retombées seront catastrophiques pour l'image internationale de celui-ci. Il l'a passé accroché au téléphone tentant de convaincre d'autres partenaires que les Français et les Britanniques à accorder pour le moins leur approbation aux frappes que prévoit le Pentagone. Il a au contraire enregistré une cascade de refus, dont certains parmi les moins attendus. Ceux de l'Italie, de l'Allemagne et du Canada entre autres. Son échec a été encore plus cuisant auprès des Etats d'Amérique latine qui ont presque tous pris position contre une intervention armée.
L'isolement de l'Amérique et de son président ne s'est pas révélé uniquement dans les sphères diplomatiques internationales. L'action militaire américaine en préparation rencontre également une très vive et large opposition au sein des options publiques internationales, y compris celles de la poignée d'Etats qui persévèrent à lui accorder leur onction.
Aussi forte qu'est la levée de boucliers dans le monde contre cette action militaire, Barack Obama n'y renoncera pas pour autant. Car il s'est acculé à aller de l'avant en faisant valoir que l'Amérique est « moralement » tenue d'intervenir en Syrie après l'attaque aux armes chimiques supposée intervenue dans ce pays le 21 août constituant le dépassement de la « ligne rouge » tracée par elle. Il s'interdit de reculer par crainte que cela nuirait au prestige des Etats-Unis et à leur statut de première puissance mondiale. Mais il fera en sorte qu'elle soit brève et limitée dans son objectif afin de sauver la face en démontrant que l'Amérique va toujours au bout d'une action qu'elle a décidé d'entreprendre.
Jamais président des Etats-Unis, pas même George W. Bush lors de la guerre d'Irak, n'a fourvoyé le pays dans un isolement international aussi fort que celui dans lequel il se retrouve à cause de la politique syrienne de Barack Obama. Celui-ci ne peut même pas se consoler du désaveu international en espérant avoir le soutien du peuple américain, lequel est à près de 70% lui aussi contre la guerre qu'il veut faire au régime syrien. Tant que l'opposition à celle-ci a été le fait de pays alliés de ce régime, Barack Obama a pu l'ignorer en avançant qu'elle est le fait de puissances aux gouvernements autocratiques et liberticides. Argument réducteur et diabolisant dont il ne peut plus user au vu des Etats qui ont rejoint le camp de cette opposition presque tous sous la pression de leurs opinions nationales catégoriquement hostiles à l'action militaire. Quoi de plus respectueux de la souveraineté populaire que le positionnement de ces Etats ?
Quotidien d'Oran
Un coup de théâtre s'est produit jeudi dans le camp des partisans de l'intervention armée étrangère en Syrie. Il est venu de la Chambre des communes britannique dont les députés ont en majorité refusé d'accorder leur feu vert à la participation de la Grande-Bretagne à l'opération militaire en préparation dont le Premier ministre David Cameron et son gouvernement sont de chauds partisans.
La défection anglaise est un coup dur pour le président américain Barack Obama d'autant que c'est celle de l'allié le plus proche de l'Amérique. Elle le place dans la délicate situation d'avoir à entreprendre une action militaire contre la Syrie en ne comptant que sur le soutien d'une poignée dont la France, mais spectaculairement désavouée par l'écrasante majorité de la communauté internationale. Ce qui réduit à néant son argument que l'intervention à laquelle son pays va procéder a l'assentiment de cette communauté internationale. C'est en fait seuls que les Etats-Unis vont frapper en Syrie.
Toute la semaine dernière Obama s'est échiné à éviter à son pays ce scénario dont il mesure que les retombées seront catastrophiques pour l'image internationale de celui-ci. Il l'a passé accroché au téléphone tentant de convaincre d'autres partenaires que les Français et les Britanniques à accorder pour le moins leur approbation aux frappes que prévoit le Pentagone. Il a au contraire enregistré une cascade de refus, dont certains parmi les moins attendus. Ceux de l'Italie, de l'Allemagne et du Canada entre autres. Son échec a été encore plus cuisant auprès des Etats d'Amérique latine qui ont presque tous pris position contre une intervention armée.
L'isolement de l'Amérique et de son président ne s'est pas révélé uniquement dans les sphères diplomatiques internationales. L'action militaire américaine en préparation rencontre également une très vive et large opposition au sein des options publiques internationales, y compris celles de la poignée d'Etats qui persévèrent à lui accorder leur onction.
Aussi forte qu'est la levée de boucliers dans le monde contre cette action militaire, Barack Obama n'y renoncera pas pour autant. Car il s'est acculé à aller de l'avant en faisant valoir que l'Amérique est « moralement » tenue d'intervenir en Syrie après l'attaque aux armes chimiques supposée intervenue dans ce pays le 21 août constituant le dépassement de la « ligne rouge » tracée par elle. Il s'interdit de reculer par crainte que cela nuirait au prestige des Etats-Unis et à leur statut de première puissance mondiale. Mais il fera en sorte qu'elle soit brève et limitée dans son objectif afin de sauver la face en démontrant que l'Amérique va toujours au bout d'une action qu'elle a décidé d'entreprendre.
Jamais président des Etats-Unis, pas même George W. Bush lors de la guerre d'Irak, n'a fourvoyé le pays dans un isolement international aussi fort que celui dans lequel il se retrouve à cause de la politique syrienne de Barack Obama. Celui-ci ne peut même pas se consoler du désaveu international en espérant avoir le soutien du peuple américain, lequel est à près de 70% lui aussi contre la guerre qu'il veut faire au régime syrien. Tant que l'opposition à celle-ci a été le fait de pays alliés de ce régime, Barack Obama a pu l'ignorer en avançant qu'elle est le fait de puissances aux gouvernements autocratiques et liberticides. Argument réducteur et diabolisant dont il ne peut plus user au vu des Etats qui ont rejoint le camp de cette opposition presque tous sous la pression de leurs opinions nationales catégoriquement hostiles à l'action militaire. Quoi de plus respectueux de la souveraineté populaire que le positionnement de ces Etats ?
Quotidien d'Oran
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