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Changement à la tête de l’OMC : Adieu Lamy, place aux émergents

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  • Changement à la tête de l’OMC : Adieu Lamy, place aux émergents

    L’Organisation mondiale du commerce (OMC) sera dirigée, dès demain, par un nouveau directeur général, le Brésilien Roberto Azevedo, qui succédera ainsi au Français Pascal Lamy, dont le deuxième mandat à la tête de l’organisation s’est achevé officiellement hier.

    Plus qu’un simple changement de direction, le choix d’un Brésilien pour tenir la barre du système de commerce international se veut comme un signal fort quant à la position que tiennent désormais les pays émergents sur l’échiquier économique mondial. En optant en faveur d’un Brésilien pour diriger l’OMC, les Occidentaux qui ont fait ce choix, expliquent des analystes, ciblent surtout un soutien des Brics et des autres marchés émergents et en développement. Les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), faut-il le rappeler, pèsent, à eux seuls, pas moins d’un quart de la richesse de la planète et les deux tiers de sa croissance économique. Pour autant, il n’est pas question de bouleverser l’ordre commercial mondial, mais juste de réinstaurer certains équilibres.

    L’enjeu est surtout de rendre le système commercial multilatéral «compatible avec le monde d’aujourd’hui, et la seule façon d’y arriver est d’encourager le commerce et la libéralisation des échanges en tant que composants essentiels des politiques de développement», avait soutenu le nouveau directeur de l’OMC, dans une récente interview à l’AFP. Agé de 55 ans, Roberto Azevedo, qui connaît bien l’OMC pour y avoir officié jusque-là en tant que représentant du Brésil, sait déjà toute la complexité des défis qui l’attendent pour relancer, surtout les négociations de Doha sur la libéralisation du commerce mondial.

    Ayant déjà choisi sa future équipe, avec la nomination pour la première fois d’un Chinois au poste de directeur général adjoint, le successeur de Pascal Lamy semble peser parfaitement les difficultés de sa mission. «Les négociations n’avancent pas avec la rapidité que nous espérions. Nous sommes dans un moment délicat», avait-il reconnu dans une déclaration récente. Et dès décembre prochain, il devra faire face à sa première épreuve en tant que nouveau directeur de l’OMC : tenter de mener à bon port la 9e conférence ministérielle de l’organisation, prévue à Bali, en Indonésie, au moment où le cycle des négociations de Doha reste en panne. Ce processus lancé en 2001 dans la capitale du Qatar peine en effet à aboutir sur des accords importants de suppression de barrières douanières, des subventions et des taxes excessives pour aider au développement des pays les plus pauvres.

    Akli Rezouali- El Watan
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