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La Syrie, un cas particulier ?

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  • La Syrie, un cas particulier ?

    Au bout de cent mille morts, la communauté internationale va intervenir en Syrie pour “punir” son régime d’avoir usé d’armes prohibées dans la répression de la rébellion.

    Le peuple syrien, mais aussi les intervenants indirects dans l’insurrection, auront vérifié ce qui a été vérifié par les autres “révolutions arabes” : les dictatures sont prêtes à tout pour ne pas céder le pouvoir. Si le massacre a été dévastateur en Libye, et l’est encore plus en Syrie, il faut dire qu’il n’y a pratiquement pas un régime dans le monde dit arabe qui peut prétendre avoir survécu sans avoir eu, à un moment ou un autre de son histoire, à assassiner des citoyens qui le contestaient.

    Dans le cas syrien, le fond a été atteint. Sous le regard impuissant et par, certains côtés, indifférence de l’humanité. Même si les puissances agissent en son nom, le monde n’est pas en état d’agir en “communauté internationale” ; il est organisé pour, au mieux, fabriquer des consensus, des consensus qui évitent l’affrontement entre États sans trop compromettre leurs intérêts. Cette logique a donné plus de deux ans de délai à Bachar al-Assad pour réprimer le soulèvement, mais aussi autant de temps à des intervenants extra-syriens pour entrer dans le jeu et le même délai au conflit pour qu’il prenne des allures de guerre intercommunautaire.

    Après cent mille morts, et peut-être plus, pour ne pas avoir su s’indigner à temps, “la communauté internationale”, cette fois-ci dépourvue de légalité internationale, devra “punir” Al-Assad d’avoir gazé sa population en évitant soigneusement que les représailles n’aillent jusqu’à provoquer la chute du régime ! La situation a, en effet, le niveau de confusion auquel la situation est parvenue, la quantité d’antagonismes croisés qui s’y expriment, la multiplicité de commandements qui y opèrent, les stratégies en compétition, l’armement disponible, etc., font que le pire reste nécessairement à venir. La chute de Bachar al-Assad accélèrerait l’explosion de cet indescriptible chaudron. Un chaudron dont les antagonistes ne sont pas nombreux à avoir le souci de l’humanitaire. Chez certains d’entre eux, l’acte de tuer, de massacrer, n’est même pas mû par l’objectif militaire, il est pratiqué comme acte de foi !

    “La communauté nationale”, si elle s’est dotée d’une législation, n’est pas encore parvenue à un consensus sur les limites “humanitaires” d’une guerre. Et n’y parviendra sûrement jamais, parce que les nations ont d’abord un rapport politique aux conflits qui éclatent autour d’elles. D’où une élasticité conjoncturelle d’un système de principes humanitaires pourtant littéralement consignés dans des instruments internationaux. Et puis, est-ce le rôle des nations tiers, fussent-elles des démocraties accomplies, de veiller au respect des droits des citoyens des États en crise ? Si elles ont bien pu souffrir de séculaires dictatures et de séculaires injustices !

    Ou n’est-ce que le malaise infligé par le spectacle d’enfants convulsant sous l’effet d’agents neurochimiques ? “Cachez-moi ces gazés que je ne saurais voir !”. Quand des populations ont été si longtemps ligotées à un régime, par le seul pouvoir du supplice, il fallait bien s’attendre à ce que le dénouement se fasse dans le désordre et dans le déferlement effréné de la violence.

    La Syrie n’est que l’expression la plus furieuse de ce processus.

    Mustapha Hammouche- Liberté

  • #2
    Chez certains d’entre eux, l’acte de tuer, de massacrer, n’est même pas mû par l’objectif militaire, il est pratiqué comme acte de foi !
    .
    - les faibles d esprit : Billet gratuit au paradis ???
    - les sionistes par vantardise , massacre collectif à Gaza .afin d embellir la supériorité à son profit en utilisant forces , propagandes et mensonges
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

    Commentaire

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