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La bagarre pour la présidentielle a déclassé la rentrée sociale et politique : Le binôme FLN-RND plombe la scè

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  • La bagarre pour la présidentielle a déclassé la rentrée sociale et politique : Le binôme FLN-RND plombe la scè

    Après le règlement de la crise au sein du Front de libération nationale (FLN), avec l’élection d’un nouveau secrétaire général, après sept mois de vacance de ce poste, la voie semble aussi ouverte logiquement pour le règlement de l’autre crise qui perdure au Rassemblement national démocratique (RND), depuis la démission du secrétaire général, Ahmed Ouyahia, de son poste le 3 janvier dernier.
    Au moment où tout le monde s’attendait à ce que le débat, à la veille de cette rentrée sociale et politique particulière, porte sur les réformes politiques et autres à parachever, ainsi que sur les programmes et projets de société des acteurs politiques, ce retour aux affaires se distingue par son indigence. En effet, le bras de fer au FLN tout comme au RND n’a jamais porté, malheureusement, sur des questions liées au projet de société qu’on veut faire aboutir, mais sur un seul enjeu électoral majeur : la présidentielle et sur le choix de l’homme qu’il faut pour mettre le parti au service de la candidature qu’il faut. Le fait qui illustre cette indigence intellectuelle et doctrinale est sans conteste l’absence de débat au niveau de la base aussi bien au FLN qu’au RND sur la nature de la crise qui a couvé dans ces deux partis depuis des mois et sur les choix à faire pour en sortir sur des bases solides. Assurés qu’ils sont tous les deux de leurs poids confortables au sein des institutions élues et au gouvernement, ces deux partis n’ont pas jugé utile ou nécessaire de faire leur autocritique, du moment que dans les cercles où sont prises les décisions souveraines, le plus important est d’écourter la vie de la crise en élisant des responsables de partis rompus aux arcanes du pouvoir et aptes à démêler l’écheveau. C’est ce qui a d’ailleurs donné un Amar Saâdani pour le FLN et c’est ce qui donnera, probablement, un Aboubaker Benbouzid à la tête du RND.
    Les deux personnages ont servi le pays dans ses moments difficiles et ont prouvé leur dévouement et leur sens aiguisé de la raison d’Etat. Encore une fois, les deux partis continuent à imprimer leur dynamique au reste de la classe politique, voire au fonctionnement des institutions de la République. Le constat selon lequel le jeu FLN-RND a vidé la classe et le jeu politiques de leur sens n’est pas une simple vue de l’esprit. Preuve en est le silence assourdissant dans lequel plongent islamistes, démocrates et partis satellites. Pourtant, les sujets et les préoccupations aussi bien d’ordre interne qu’externe ne font pas défaut. Comme on l’a vu dans le cas du FLN, le week-end dernier, et dans celui du RND, probablement avant décembre prochain, il s’est produit et se produira ce qu’on appelle communément une rationalisation à l’extrême de pratiques politiques et guerrières chez les différents protagonistes dans le seul but d’assurer la conservation de la souveraineté de l’Etat et sa pérennité. Cela peut révéler du machiavélisme. Mais en termes géopolitiques, il est tout à fait clair que ni le binôme FLN-RND, encore moins leur opposition, qui vit sous perfusion, n’étaient suffisamment aptes à développer un discours ou une démarche alternative à la gestion actuelle des affaires de la cité. Il y a un autre fait des plus inquiétants qui marque cet été et qui corrobore cette thèse.
    Contrairement aux années précédentes, les partis politiques, mais aussi un grand nombre d’organisations dites de la société civile ont brillé par leur léthargie. Ni universités d’été, ni conférences-débats durant les soirées ramadanesques, à l’exception de très rares initiatives par-ci par-là. Ce qui dénote l’impuissance de l’élite politique nationale et son abandon de son rôle et de ses positions naturelles dans la société.

    par Kamel Aït Bessaï le reporters dz
    dz(0000/1111)dz
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