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Mes hommes de Malika Mokeddem censuré

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  • Mes hommes de Malika Mokeddem censuré



    Le livre Mes hommes de Malika Mokeddem a été censuré avec deux autres titres, qui ont été proposés par Sedia Edition, au ministère de la Culture avec 305 autres titres pour qu’ils soient également présents à "Alger, capitale de la culture arabe", de l’année 2007.



    =
    Mais que lui reproche-t-on au juste? Lui en veut-on pour son athéisme? Lui reproche-t-on le fait d’avoir mis au pied du mur toutes les règles sociales?

    En dépit du lourd tribut payé, l’Algérie continue encore à censurer les oeuvres produites par ses enfants. On a encore recours à cette répression! Pour avoir oser afficher ses idées, sa pensée, la traduction vers la langue arabe du roman Mes hommes, de l’écrivaine algérienne, installée en France, Malika Mokeddem est victime d’une censure. «Je ne comprends rien. Pourtant l’édition française de mon roman est en vente en Algérie. Nombre de lecteurs algériens l’ont lu et apprécié», a déclaré, hier, la romancière, en marge de la conférence de presse animée au Théâtre de verdure. «Mon roman a été censuré, ça me fait certes mal, mais cela n’est pas étonnant, d’autant plus qu’on l’a déjà fait, bien avant moi, avec des écrivains tels que Yasmina Khadra et Boualem Sensal», a ajouté l’écrivaine avec une pointe d’amertume.
    A lire le roman, on ne trouve vraiment aucun passage qui fait l’apologie du crime, ou encore les fameuses scènes, dites osées. Et puis, on le sait, et depuis bien des siècles, rien ne sert de censurer, car le lecteur trouvera moyen, d’une façon ou d’une autre, de se procurer le bouquin. Mais que reproche-t-on au juste à Malika Mokeddem? Lui en veut-on pour son athéisme? Lui reproche-t-on le fait d’avoir déclarer, dans Mes hommes, qu’elle a mis au pied du mur toutes les règles sociales? La condamne-t-on parce qu’elle a osé écrire ses idées noir sur blanc?
    Dans Mes hommes, elle revient longuement sur son parcours. Elle relate tous les événements qui l’ont marquée. De son enfance jusqu’à ce jour. Elle parle d’elle-même, de sa famille et de tous les hommes qu’elle a connus. «J’ai quitté mon père pour apprendre à aimer les hommes, ce continent encore hostile car inconnu. Et je lui dois aussi de savoir me séparer d’eux. Même quand je les ai dans la peau. J’ai grandi parmi les garçons. J’ai été la seule fille de ma classe de la cinquième à la terminale. J’ai été la seule pionne dans l’internat au milieu des hommes...Je me suis faite avec eux et contre eux. Ils incarnent tout ce qu’il m’a fallu conquérir, pour accéder à la liberté», lit-on sur le quatrième de couverture du roman Mes hommes de Malika Mokeddem. Celle-ci a souligné, en marge de la conférence de presse qu’elle a animée hier, que son roman est traduit au Maroc, sans pour autant toucher au moindre mot.
    La traduction vers la langue arabe est conforme et authentique au texte original. Avec ce geste, les autorités algériennes ont, une fois de plus, franchi le ridicule. Au lieu de venir au secours du secteur de la culture, tombé au trente-sixième dessous, on ne fait que persister dans la bêtise. Est-ce de cette façon qu’on aspire à faire de l’Algérie un pays de droit et du respect des libertés individuelles et collectives? De toute façon, une chose est claire désormais: on veut revenir au régime stalinien où toute oeuvre ne faisant pas les louanges du communisme sont interdites et leurs auteurs essuient les pires atrocités.
    Il convient de souligner, enfin, que Malika Mokeddem est née à Kenadsa, à Bechar, dans le Sud algérien. Elle vit actuellement à Montpellier, en France. Elle a déjà publié Le siècle des sauterelles (Ramsay, 1992), L’interdite (Grasset, 1993), Des rêves et des assassins (Grasset, 1995), Les hommes qui marchent (Grasset, 1997), La nuit de la lézarde (Grasset, 1998) et La transe des insoumis (Grasset, 2003).


    - l'Expression

  • #2
    même mme la ministre de la culture est censurée.on ne trouve nulle part le livre co écrit avec la patronne ultra-sioniste de proche orient.org.,elisabeth schemla.

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    • #3
      "Mais que lui reproche-t-on au juste? Lui en veut-on pour son athéisme? Lui reproche-t-on le fait d’avoir mis au pied du mur toutes les règles sociales?"

      Des passages que ma femme me lisait, on suit là le parcourt tout à fait banal d'une femme prise dans les tourments de la vie. C'est vrai que les algériens, cependant, alors qu'ils ont tout pour être un des plus beaux pays du monde, aiment le sadomasochisme, mais celui-là vraiment destructif. Pour ce qui est du livre à proprement parlé, prrr!

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      • #4
        Il faut arrêter

        Avec tout ce tin touin ..

        Que le ministère ne veuille pas faire la Promotion de ce livre ne veut pas du tout dire que le ministère veuillent faire la Censure de ce livre .

        Et il faut arrêter de se tenir à la branche etatique comme à une mamelle de vache à lait .

        Si son livre est bon il n'aura aucun mal à être diffuser comme du petit pain .

        Il faut arrêter avec la désinformation ..

        Voilà ce type de phrase qui font dans l'amalgame et qui porte à confusion :

        En dépit du lourd tribut payé, l’Algérie continue encore à censurer les oeuvres produites par ses enfants. On a encore recours à cette répression!
        Son bouquin , qu'il soit en n'importe quelle langue peut se retrouver facilement dans les librairies Algeroise ou autre ..

        Mais bon apperemment ont est toujours dans le racollage et dans la publicité à scandale ..

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        • #5
          D'accord avec toi, Safyo...
          C'est de la pure désinformation.

          L'expression, comme bien d'autres journeaux algériens sont passés maitres dans cet art des demies vérités quand ce n'est pas du mensonge.

          Compliments, Safyo, pour ta perspicacité.

          Quant à Malika et sa littérature...Bof!
          Dernière modification par Bachi, 14 septembre 2006, 11h37.

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          • #6
            Malika Mokeddem vit à Montpellier. Comme ses héroïnes, elle y a étudié et exercé la médecine. Comme elles, elle a la passion du Sud, des grands espaces et de la liberté. Comme elles encore, elle déteste les intégristes assassins de ses rêves, de ses amis, de tout ce qui est beau. La comparaison s’arrête là. Les histoires qu’elle raconte ne sont pas autobiographiques. Mais ce sont des histoires qui arrivent chaque jour à des centaines de femmes algériennes. Elles sonnent vrai. Elles font écho à la tragédie de son pays.

            « J’aimerais pouvoir écrire des choses sereines, dit-elle. Mais, en ce moment, c’est impossible. Je suis partie en 1977 parce que je suffoquais. J’espérais trouver ici la paix. Mais ce qui se passe là-bas me trouble au plus profond. Mes amis vivent dans la terreur ou fuient sous la menace quand ils ne sont pas assassinés. Tahar Djaout, Rachid Mimouni... »

            Pour Malika Mokeddem, issue d’une tribu bédouine (arabe, non berbère, précise-t-elle ), « on a dressé une Algérie arabo-musulmane contre l’Algérie algérienne, cette Algérie algérienne qui a produit en trente ans plus d’intellectuels francophones que la France n’en avait formé pendant la colonisation. C’est eux qu’on assassine aujourd’hui. J’en veux beaucoup à Boumediene pour la manière dont il a conduit l’arabisation. Il a dressé les Algériens les uns contre les autres. Pendant toutes ces années, ceux qui détenaient le pouvoir ont importé un monstre qui grandissait en leur sein et devenait de plus en plus exigeant. Je lui en veux aussi d’avoir laissé se développer des mafias dont il se servait pour gouverner. Je lui en veux d’avoir menti en nous disant qu’il construisait le socialisme ».

            Grave crise d’identité
            Pour elle, les Algériens vivent une grave crise d’identité : « Les Algériens ont été dévalorisés par la colonisation, puis par le FLN, qui a discrédité les Berbères puis les francophones, étouffé toute contestation, toute expression, toute création. Leur identité a été reniée. Les Algériens n’ont aucune considération pour eux-mêmes. Ils ne s’aiment pas et c’est pourquoi ils n’aiment pas leurs femmes. Ils essaient de se construire une identité contre l’autre, l’autre c’est-à-dire l’occidentale, ou de ressembler à de bons musulmans arabes. C’est une sorte de schizophrénie. »

            Malika reste malgré tout optimiste. Essentiellement à cause de ces femmes déchirées, ses soeurs à qui ses livres rendent hommage. « Quand je vois leur détermination, les femmes instruites comme les autres, je me dis quand même que ça ne va pas être facile de négocier avec les intégristes sur leur dos. Un pont a été jeté sur l’abîme qui séparait les femmes instruites des analphabètes. Elles s’entraident. Elles s’épaulent. Il y a une pléiade d’organisations féminines. Et même des hommes, qui se sont montrés si lâches parfois, qui n’avaient pas le courage de résister aux traditions comme des femmes l’ont fait, les admirent aujourd’hui. Ils mettent leur espoir en elles. »

            (1) « Les Hommes qui marchent », 1991, « le Siècle des sauterelles », 1992, chez Ramsay ; « l’Interdite », 1993, « Des rêves et des assassins », 1995, chez Grasset.
            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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            • #7
              Envoyé par safyo
              Que le ministère ne veuille pas faire la Promotion de ce livre ne veut pas du tout dire que le ministère veuillent faire la Censure de ce livre .
              Vraiment?

              Extrait d'une interview donné par malika Mokedhem aux journalistes du soir d'algérie le 12 septembre 2006 .

              "Une femme qui écrit, le degré de transgression est perçu mille fois plus. Ce cas est pareil chez nous aussi. Mes hommes, par exemple, je sais que l’Etat algérien a censuré sa version arabe.

              J’espère que vous pourriez le dire. L’Etat a censuré mon roman traduit en langue arabe.

              Il semble que l’Etat algérien n’en veut pas, tout comme L’attentat de Yasmina Khadra, il faudra chercher la réponse auprès du pouvoir algérien. Je cite encore quelqu’un d’autre, Boualem Sansal, qui est complètement persona non grata. Alors que dit Boualem dans ses textes que ne sache tout Algérien ? Lorsque les éditions Sédia ont reçu la version arabe de mon livre, la responsable, Radia Abed, m’avait d’abord appelée, mal à l’aise, en me disant : “Qu’est-ce qu’on fait ? Comment on fait ?” Je lui ai répondu : “On a signé pour ce texte-là. Il faut le faire paraître.
              En France, je donne mon texte chez Grasset, on ne le remet pas au ministère de la Culture pour savoir si on va le publier ou non. Et puis, le lendemain, Radia me rappelle, c’était au mois de juillet en me disant : “Malika, j’ai le texte en arabe de Mes hommes ( Ridjali). Il était paru au Maroc, et il se vendait au Liban. Vous vous rendez compte ? Mes premières traductions me sont venues du Maroc. Une monarchie que nombre d’Algériens considèrent comme conservatrice. Ils ont traduit Les hommes qui marchent, qui est l’histoire de ma famille sous forme de roman ; ensuite, La transe des insoumis, qui est le premier volet autobiographique et maintenant Mes hommes. "
              donc, une trilogie.

              Dans l’état actuel de l’Algérie, où on nous dit qu’on essaie de lutter contre le terrorisme, où on fait des lois d’amnistie, pourquoi ne fait-on pas d’amnistie pour des gens comme nous ? Nous qui n’avons pourtant que les mots pour dire, pour dénoncer ou tout simplement pour faire œuvre et introduire un peu d’intelligence, mais… il ne faut pas désespérer du peuple, puisque des livres comme les miens peuvent être traduits au Maroc, enjamber l’Algérie, pour aller ensuite se vendre ailleurs dans le monde arabe. Ça facilite aussi les choses.
              Les éditions Sédia n’auront plus besoin de l’argent du ministère de la Culture, ni du gouvernement algérien. Elles achèteront la traduction arabe aux Marocains et le texte existera ici


              Je serai ravie que ce texte soit lu par ceux qui ne lisent pas le français. On parlait tout à l’heure de Nawel Saâdawi, qui a fait de la prison, il y a ici et là des frémissements qui nous font nous rendre compte qu’il y a du changement. Qu’il y a des régimes qui vont être à la traîne, qui vont tonner dans le populisme parce que ça c’est du populisme de tenir un bon nombre de discours, de brandir encore la censure.

              C’est archaïque et l’intelligence trouvera toujours par où s’infiltrer, quitte à ce qu’on soit ce qu’on nous a appelés “Hizb França” pendant les moments où on nous traitait des béni-oui-oui, qui n’ont, pourtant, jamais dit oui. En Algérie, ce dont on souffre le plus, c’est de cette déchirure criminelle produite dans le tissu social algérien entre francophones et arabophones et qui a été faite par l’Etat. Me concernant, je dis “oui” à l’intelligence.

              Néanmoins, il faut injecter la subversion à l’école si on veut avoir un bel avenir pour notre peuple, notre nation. Il faut instaurer l’esprit critique à l’école. Il faut apprendre à nos enfants à réfléchir. Et c’est comme ça qu’on fait des peuples libres. Seulement, c’est dangereux d’avoir un peuple libre.

              ==

              Alors si ça ne s'appelle pas de la censure de ne pas avoir l'autorisation du ministère de la culture de son pays pour imprimer son roman en langue arabe et de devoir le voir imprimer au Maroc et enrichir ainsi des imprimeurs marocains plutot qu'algérien , comment doit on nommer celà? Du gâchis.

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              • #8
                Bonjour Morjane...

                Censurer, c'est interdire la diffusion.
                Or, j'ai acheté l'Attentat dans une libraire à Alger, en plein centre ville.

                Ce n'est pas parce que Malika crie à la censure, que l'on doive la croire.

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                • #9
                  Bachi

                  La censure existe mais les algériens ont toujours trouvé le moyen de braver les interdictions
                  Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                  • #10
                    Oui, elle existe et c'est malheureux...
                    L'imposture de M. Benchicou a été censuré...
                    Ca, c'est de la censure.

                    Commentaire


                    • #11
                      Mais le livre était malgré tout disponible en Algérie.
                      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                      • #12
                        Pas dans les librairies en vente libre...

                        Commentaire


                        • #13
                          Non mais tout se trouve et je dirais que malgré la censure le livre de Malicka Mokkedem sera dans certaines librairies et libre à chacun de le lire si il en a envie et heureusement.......qu'il y a toujours le système D
                          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                          • #14
                            bonjour Bachi

                            Envoyé par bachi
                            Censurer, c'est interdire la diffusion.
                            Mais comment appelles tu le fait que le ministère de la Culture interdise la version arabe du livre et que de ce fait les éditions Sépia doivent acheter au Maroc la traduction arabe du livre pour pouvoir ensuite le vendre en version arabe en Algérie , cela te semble normal de devoir aller acheter à d'autre ce que tu pourrais produire dans ton propre pays?

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                            • #15
                              Morjane



                              comment appelles tu le fait que le ministère de la Culture interdise la version arabe du livre
                              J'ai rien compris

                              Comment a ont interdit sa production ? .Comment a ont interdit sa diffusion ?.

                              Voilà des questions qui me semblent clair .

                              Au lieu que ces articles fassent dans les envolés lyriques , j'aimerais bien avoir des explications .

                              Après tout les articles de presse à ce sujet je n'ai toujours pas compris ??

                              Par exemple :

                              Les éditions Sédia n’auront plus besoin de l’argent du ministère de la Culture, ni du gouvernement algérien . Elles achèteront la traduction arabe aux Marocains et le texte existera ici .
                              Je comprend rien a ce qui est dit ?????

                              Il ne sont pas capable de produire un livre sans la mamelle de l'Etat ?

                              Il ne sont pas capable de diffuser un livre sans la mamelle de l'Etat ?

                              Cette maison d'edition a t'elle encore une mentalité des années 70 en recherchant la mamelle de l'Etat ?

                              Ceci je le dit parce que ce n'est pas l'argent qui manque pour cet maison .

                              C'est une affaire de gros sous maquillé en censure ?

                              J'ai besoin d'avoir un peu plus d'explication .. je commence a en avoir marre des raccourcis et des jugements .

                              Ont continue à prendre des Algeriens pour des êtres facilements manipulables .

                              Et Cela :

                              Lorsque les éditions Sédia ont reçu la version arabe de mon livre, la responsable, Radia Abed, m’avait d’abord appelée, mal à l’aise, en me disant : “Qu’est-ce qu’on fait ? Comment on fait ?”
                              C'est bien ce que j'entend là ??

                              Cela tourne au ridicule .

                              Je répète : il faut bien faire la distinction entre la promotion et la censure

                              Et je crois que cette maison d'edition a largement l'argent pour faire la pub de ce livre et le diffuser .

                              C'est ecouerant .

                              Ben je conseille aux different ecrivains qui ont un minimum de valeur de ne jamais passer par cette maison .

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