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Une nouvelle hausse des prix des carburants s’annonce au Maroc
Selon le journal marocain Essabah, le gouvernement marocain s’apprête à décider une seconde augmentation des prix des carburants. De quoi relancer le débat durable au Maroc : à qui profite donc la Caisse de compensation ?
Le texte fixant le prix des carburants en tenant compte de l’évolution à la hausse des cours pétroliers est prêt et n’attendrait plus que la signature du chef du gouvernement Abdelilah Benkirane. Selon le journal, le rythme rapide de la hausse des cours pétrolier a réduit la marge de manœuvre du gouvernement. Une source citée par Essabah affirme que le prix des carburants en vigueur au Maroc n’a plus de « sens économique » aujourd’hui. Un discours de justification et de préparation de l’opinion qui ne risque pas de passer aisément chez les marocains. Ces derniers ont déjà subi, le 2 juin 2012, une hausse sans précédent de 2 dirhams sur le litre d’essence, ce qui l’a porté à 12, 24 dh (soit 1,44 dollars US), le gasoil était passé de 7,20 dh à 8,20 dh. Les prix à la pompe enregistraient ainsi un bond de 27%, la plus forte hausse depuis des années. Les hausses avaient épargné la très sensible bonbonne de gaz, elles devraient l’épargner une fois de plus. Les hausses de 2012 décidées dans un contexte pétrolier moins tendu que ces derniers temps, en raison des bruits de guerre contre la Syrie, avaient été justifiées par l’aggravation du déficit de la Caisse de compensation. ». Une nouvelle hausse du prix des carburants ne constitue cependant pas une surprise. Lors de sa réunion, le 14 juin dernier, le Conseil d’administration de la Caisse de compensation soulignait que sur les 54,9 milliards de dirhams dépensés par la Caisse de compensation en 2012, plus de 47 milliards de dirhams allaient au soutien aux carburants. Le FMI de son côté presse les autorités marocaines de revoir les subventions aux carburants. Selon une étude de l’institution financière ces subventions représentent 5,1% du PIB alors que le déficit public est de 6,8%. Le FMI a appelé à travailler à réduire la part des subventions à 3% d’ici 2017.
Un choix de facilité ?
En juin 2012, des analystes marocains avaient critiqué un choix « trop facile » de la part du gouvernement en lui reprochant de ne rien faire, hormis des discours, pour éviter un détournement de la finalité de la Caisse de compensation qui est de soutenir les bas revenus. Leur argument est que le gouvernement ne s’attaque pas au fait que ce sont les entreprises qui siphonnent les fonds de la caisse de compensation et en profitent beaucoup plus que les bas revenus. Selon des chiffres publiés dans la presse marocaine, l’Office national d’électricité (ONE, public) à lui seul sucre, chaque année, 5 milliards de dh d’aides de la Caisse de compensation. Appliqués à l’ensemble des entreprises, il est évident que la Caisse de compensation profite plus aux « nantis » qu’à ceux qui sont dans le besoin au Maroc. Le gouvernement ne nie pas la réalité et affirme réfléchir aux moyens à même de réduire l’aide octroyée à des entreprises publiques et privées dans le cadre des subventions accordées par la Caisse de compensation. Le ministre des Affaires générales et de la Gouvernance, Mohamed Najib Boulif, a estimé cependant qu’il n’est pas possible de «couper ces aides du jour au lendemain ». C’était en juin 2012.
http://maghrebemerge...e-au-maroc.html
Selon le journal marocain Essabah, le gouvernement marocain s’apprête à décider une seconde augmentation des prix des carburants. De quoi relancer le débat durable au Maroc : à qui profite donc la Caisse de compensation ?
Le texte fixant le prix des carburants en tenant compte de l’évolution à la hausse des cours pétroliers est prêt et n’attendrait plus que la signature du chef du gouvernement Abdelilah Benkirane. Selon le journal, le rythme rapide de la hausse des cours pétrolier a réduit la marge de manœuvre du gouvernement. Une source citée par Essabah affirme que le prix des carburants en vigueur au Maroc n’a plus de « sens économique » aujourd’hui. Un discours de justification et de préparation de l’opinion qui ne risque pas de passer aisément chez les marocains. Ces derniers ont déjà subi, le 2 juin 2012, une hausse sans précédent de 2 dirhams sur le litre d’essence, ce qui l’a porté à 12, 24 dh (soit 1,44 dollars US), le gasoil était passé de 7,20 dh à 8,20 dh. Les prix à la pompe enregistraient ainsi un bond de 27%, la plus forte hausse depuis des années. Les hausses avaient épargné la très sensible bonbonne de gaz, elles devraient l’épargner une fois de plus. Les hausses de 2012 décidées dans un contexte pétrolier moins tendu que ces derniers temps, en raison des bruits de guerre contre la Syrie, avaient été justifiées par l’aggravation du déficit de la Caisse de compensation. ». Une nouvelle hausse du prix des carburants ne constitue cependant pas une surprise. Lors de sa réunion, le 14 juin dernier, le Conseil d’administration de la Caisse de compensation soulignait que sur les 54,9 milliards de dirhams dépensés par la Caisse de compensation en 2012, plus de 47 milliards de dirhams allaient au soutien aux carburants. Le FMI de son côté presse les autorités marocaines de revoir les subventions aux carburants. Selon une étude de l’institution financière ces subventions représentent 5,1% du PIB alors que le déficit public est de 6,8%. Le FMI a appelé à travailler à réduire la part des subventions à 3% d’ici 2017.
Un choix de facilité ?
En juin 2012, des analystes marocains avaient critiqué un choix « trop facile » de la part du gouvernement en lui reprochant de ne rien faire, hormis des discours, pour éviter un détournement de la finalité de la Caisse de compensation qui est de soutenir les bas revenus. Leur argument est que le gouvernement ne s’attaque pas au fait que ce sont les entreprises qui siphonnent les fonds de la caisse de compensation et en profitent beaucoup plus que les bas revenus. Selon des chiffres publiés dans la presse marocaine, l’Office national d’électricité (ONE, public) à lui seul sucre, chaque année, 5 milliards de dh d’aides de la Caisse de compensation. Appliqués à l’ensemble des entreprises, il est évident que la Caisse de compensation profite plus aux « nantis » qu’à ceux qui sont dans le besoin au Maroc. Le gouvernement ne nie pas la réalité et affirme réfléchir aux moyens à même de réduire l’aide octroyée à des entreprises publiques et privées dans le cadre des subventions accordées par la Caisse de compensation. Le ministre des Affaires générales et de la Gouvernance, Mohamed Najib Boulif, a estimé cependant qu’il n’est pas possible de «couper ces aides du jour au lendemain ». C’était en juin 2012.
http://maghrebemerge...e-au-maroc.html
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