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Le prix de la pomme de terre s'envole à Oran

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  • Le prix de la pomme de terre s'envole à Oran

    A moins de deux semaines avant le début du Ramadan, au moment où les citoyens s'attendent de voir une hausse perceptible des produits le prix de la pomme de terre à Oran subis une envolée des prix qui étonnent et toutes les spéculations sont de mises. Certains mandataires n'hesitent plus à aller chercher ce précieux tubercule à Sétif car ainsi le prix de revient est moins elevé mais en raison de la faiblesse de la production l'impact reste limité ne se répercute pas à la baisse sur les prix .
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    Le prix de la pomme de terre poursuivait hier, à Oran, sa hausse vertigineuse, entamée depuis une semaine déjà, sur le marché de gros. Les commerçants de la filière n’écartent pas l’éventualité que le prix du tubercule atteigne la barre symbolique des 50 dinars le kilo, dans les tout prochains jours.

    A moins de deux semaines du mois du jeûne, la spéculation bat son plein autour de cette denrée dont la place qu’elle détient dans l’ordinaire des Algériens n’est plus à démontrer.

    Dans les marchés de détail, à l’instar de celui de la rue des Aures (ex-La Bastille), le kilo de pommes de terre affichait les 45 dinars. Interrogés sur cette hausse, les commerçants nous renvoient au marché de gros. «Les prix de la pomme de terre ont commencé à augmenter, il y a une semaine. On l’achète plus cher. Il est donc normal qu’on la vende plus cher. Au marché des Halles Centrales, le kilo de pomme de terre était cédé, hier, à 32 dinars pour la variété de couleur rouge et à 36 pour celle de couleur blanche, soit 2 dinars de plus que les prix affichés la veille.

    Les mandataires expliquent cette augmentation quotidienne des prix par le fait que la quasi-totalité des produits qui alimentent actuellement le marché proviennent des entrepôts-frigos; la pomme de terre des récoltes de la saison n’étant prévue que dans près de deux mois. «Ce sont les grands mandataires disposant d’entrepôts frigorifiques de stockage qui alimentent actuellement le marché. Et ils le font au compte-gouttes pour maintenir cette tendance à la hausse des prix», nous confie un commerçant de gros. «La période est fortement propice pour faire un maximum de bénéfices, notamment avec l’approche du mois de Ramadhan, où la demande en produits alimentaires de manière générale est appelée à augmenter», souligne un autre commerçant. Mais dans cette histoire, c’est le consommateur qui paie les frais, et ce n’est même pas au profit de l’agriculteur qui est le maillon le plus important de la chaîne de production.

    Bien au contraire, les agriculteurs se contentent souvent de modiques bénéfices qui, leur permettent à peine de rentrer dans leurs frais. Avec l’augmentation des prix de la semence de pomme de terre, actuellement proposée aux alentours des 8.400 dinars le quintal, et les dépenses liées à la main-d’oeuvre et au traitement de la terre aux engrais, un kilo de pomme de terre revient à l’agriculteur à près de 25 dinars, nous confie un agriculteur. A ces difficultés s’ajoute le problème de la qualité, souvent mauvaise, de la semence utilisée.

    Une qualité dont la rentabilité est de 6 quintaux de pomme de terre pour un quintal de semence. Or, la rentabilité d’une semence de bonne qualité est en moyenne de 15 quintaux, soit pratiquement le double. Les mandataires des Halles Centrales d’Oran comptent beaucoup sur la production de la wilaya de Mostaganem qui est une région précoce pour la pomme de terre. Mais la production de cette wilaya ne peut être disponible que d’ici un mois et demi, nous confient-ils.

    Certains mandataires, pour s’approvisionner en pomme de terre à bon prix, n’hésitent pas à faire le déplacement jusqu’à l’est du pays. Précisément dans la wilaya de Sétif. «Dans cette wilaya, nous confie un mandataire, le kilo de pomme de terre acquis directement chez les agriculteurs est vendu à 19,5 dinars le kilo. Avec les frais de transport, le kilo nous revient à 22 dinars, et on le vend au marché du gros à raison de 25 dinars le kilo». Mais la faible quantité de cette pomme de terre produite à l’est du pays, par rapport à la demande importante, n’a pu empêcher la flambée des prix.

    Par le Quotidien d'Oran
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