Ces dernières années, la prolifération des dos d’ânes fait rage à travers les routes de Kabylie. Aucun circuit n’est épargné.
Les routes nationales, les chemins de wilaya et les chemins communaux sont touchés avec la même agression caractérisée. Et bien entendu à chaque dos d’âne sa forme… C’est selon les localités… Ou plutôt l’inspiration du ou des initiateurs… Vous tomberez en effet rarement sur un dos d’âne réglementé. Même ceux mis en place par les voiries communales ont été installés avec excès.
Faits dans leur majorité de manière illégale, les services communaux auraient dû intervenir pour les raser. Ces dos d’ânes sont à l’origine de pas mal d’ennui pour les automobilistes, notamment des embouteillages qui n’ont pas lieu d’exister, particulièrement au niveau de certains axes routiers, complètement libres à l’origine. C’est le cas par exemple sur la route de Ouaguenoune, classée chemin de wilaya 174. Le tronçon regorge de ces ralentisseurs qui vous rendent la conduite infernale. De l’intersection qui le relie à la RN12, jusqu’à la station des fourgons qui dessert Boudjima, d’où il prend son origine, ce chemin est carrément « obstrué » par ces montagnes qui vous surprennent, au milieu de la chaussée, tous les cinq cents mètres. Sur tout l’itinéraire, presque devant chaque commerce un dos d’âne est érigé.
Même en plein carrefour, il y’a encore…des dos d’ânes.
C’est semble-t-il la nouvelle trouvaille pour attirer le client. Le phénomène est particulièrement imposant à hauteur de Timizart Laghbar, Levdhahi et Tiplaquine où le chemin traverse un semblant d’agglomération fait de boutiques diverses de part et d’autre. Sur une longueur d’une dizaine de kilomètres au plus, largement plus d’une vingtaine de dos d’ânes gâchent la route. Cela sans compter tous ces travaux à la traîne, ou carrément abandonnés. Ou encore ces cicatrices restées béantes au milieu de la chaussée après des raccordements d’eau ou d’assainissements. Il est rare en effet que des particuliers, après avoir fait des travaux de raccordement, remettent la route en état. Juste un remblaiement avec de la terre qui, forcément avec le temps, s’affaisse. Et ça vous fait un creux…d’âne qui vous impose de rouler aussi à moins d’un kilomètre par heure, à moins de laisser chambre à air, pneu et gente, sur la chaussée.
Sur ce tronçon, c’est en moyenne un dos d’âne tous les cinq cents mètres. Habituellement parcouru en 15 mn maximum, l’automobiliste en a pour près d’une heure, les nerfs en boule. Inutile de chercher à comprendre comment ça roule, sachant que l’autre route, qui mène sur Tigzirt via Makouda, est toujours fermée pour travaux. Cela va faire bientôt une année, si ce n’est plus. Mais qui est en charge de la gestion de ces dos d’ânes ?
A priori, c’est l’APC qui délivre les autorisations pour leurs réalisations. A la direction des réseaux divers et de la voirie de la municipalité de Tizi-ouzou de laquelle dépend la localité de Timizart laghbar, on indique que ces fameux « dos d’ânes » ont été strictement interdits par un décret présidentiel datant de 2005. Sauf qu’ils sont toujours là !
Anarchiquement posés, ne répondant à aucune norme technique requise. Aucune signalisation !
Ce qui fait qu’ils ont été à l’origine de beaucoup d’accidents de la circulation, car les automobilistes ne s’attendent parfois pas à tomber dessus. Selon notre interlocuteur, les dos d’ânes sont tolérés par la loi, uniquement, devant les établissements scolaires. N’empêche qu’ils sont partout. Les dos d’âne restent le plus ancien mode de ralentissement, définis comme étant « des surélévations de chaussée de 10 cm environ, qui occupent la plupart du temps la largeur totale de la chaussée. Ils font jusqu’à quatre mètres de long. Placés généralement en agglomérations, leur objectif premier est de modérer la vitesse des véhicules. La plupart sont situés avant les passages piétons, aux abords des établissements scolaires ou dans les centres-villes. »
Réaliser ou pas un dos d’âne, qui décide et qui exécute ?
La décision de réaliser ou pas des dos d’ânes incombe normalement à la Commission de circulation, composée d’un responsable de la direction de la Voirie communale, de la Sûreté de wilaya, de la direction des Transports et celle des Travaux Publics. Après l’étude d’une éventuelle demande d’un comité de quartier ou autre, l’aval sera donné selon l’utilité et l’urgence. Notre interlocuteur nous indiquera que les services de la mairie reçoivent régulièrement des demandes émanant, des comités de quartiers ou même de simples citoyens, pour la réalisation de dos d’âne. « Nous les réalisons automatiquement devant les établissement scolaires. Mais si un comité de quartier se manifeste, par le biais d’une pétition pour demander sa réalisation, nous soumettons la demande à la commission de circulation qui tranchera. Le maire aussi peut les autoriser en cas d’urgence ou de besoin. Normalement, ces dos d’ânes devraient être remplacés, dans un futur proche, par des ralentisseurs modernes qui seront réalisés selon de nouvelles normes techniques mieux adaptées à la circulation», ajoutera notre source. Mais avant, il faudra sans doute que les mentalités changent, au préalable. Car pour l’heure, des citoyens continuent d’abuser et se permettent d’ériger des dos d’ânes sur les voiries, sans la moindre autorisation des autorités qui laisse faire ! A quelques exceptions près. Comme ce fut le cas à la veille de la visite du Premier ministre Abdelmalek Sellal dans la wilaya. Ce jour-là, tous les dos d’ânes qui risquaient de se retrouver sur le chemin du cortège officiel ont été rasés. A l’entrée Ouest de la ville de Tizi-Ouzou, à la sortie Est, au niveau du carrefour de l’habitat et même sur ce fameux chemin de Ouaguenoun, jusqu’au Pont de Bougie, point de dos d’ânes. A la bonheur ! Sauf qu’à peine deux trois jours après, ils ont repoussé comme par enchantement. Et la galère des automobilistes avec.
Karima Talis- La Dépêche de kabylie
Les routes nationales, les chemins de wilaya et les chemins communaux sont touchés avec la même agression caractérisée. Et bien entendu à chaque dos d’âne sa forme… C’est selon les localités… Ou plutôt l’inspiration du ou des initiateurs… Vous tomberez en effet rarement sur un dos d’âne réglementé. Même ceux mis en place par les voiries communales ont été installés avec excès.
Faits dans leur majorité de manière illégale, les services communaux auraient dû intervenir pour les raser. Ces dos d’ânes sont à l’origine de pas mal d’ennui pour les automobilistes, notamment des embouteillages qui n’ont pas lieu d’exister, particulièrement au niveau de certains axes routiers, complètement libres à l’origine. C’est le cas par exemple sur la route de Ouaguenoune, classée chemin de wilaya 174. Le tronçon regorge de ces ralentisseurs qui vous rendent la conduite infernale. De l’intersection qui le relie à la RN12, jusqu’à la station des fourgons qui dessert Boudjima, d’où il prend son origine, ce chemin est carrément « obstrué » par ces montagnes qui vous surprennent, au milieu de la chaussée, tous les cinq cents mètres. Sur tout l’itinéraire, presque devant chaque commerce un dos d’âne est érigé.
Même en plein carrefour, il y’a encore…des dos d’ânes.
C’est semble-t-il la nouvelle trouvaille pour attirer le client. Le phénomène est particulièrement imposant à hauteur de Timizart Laghbar, Levdhahi et Tiplaquine où le chemin traverse un semblant d’agglomération fait de boutiques diverses de part et d’autre. Sur une longueur d’une dizaine de kilomètres au plus, largement plus d’une vingtaine de dos d’ânes gâchent la route. Cela sans compter tous ces travaux à la traîne, ou carrément abandonnés. Ou encore ces cicatrices restées béantes au milieu de la chaussée après des raccordements d’eau ou d’assainissements. Il est rare en effet que des particuliers, après avoir fait des travaux de raccordement, remettent la route en état. Juste un remblaiement avec de la terre qui, forcément avec le temps, s’affaisse. Et ça vous fait un creux…d’âne qui vous impose de rouler aussi à moins d’un kilomètre par heure, à moins de laisser chambre à air, pneu et gente, sur la chaussée.
Sur ce tronçon, c’est en moyenne un dos d’âne tous les cinq cents mètres. Habituellement parcouru en 15 mn maximum, l’automobiliste en a pour près d’une heure, les nerfs en boule. Inutile de chercher à comprendre comment ça roule, sachant que l’autre route, qui mène sur Tigzirt via Makouda, est toujours fermée pour travaux. Cela va faire bientôt une année, si ce n’est plus. Mais qui est en charge de la gestion de ces dos d’ânes ?
A priori, c’est l’APC qui délivre les autorisations pour leurs réalisations. A la direction des réseaux divers et de la voirie de la municipalité de Tizi-ouzou de laquelle dépend la localité de Timizart laghbar, on indique que ces fameux « dos d’ânes » ont été strictement interdits par un décret présidentiel datant de 2005. Sauf qu’ils sont toujours là !
Anarchiquement posés, ne répondant à aucune norme technique requise. Aucune signalisation !
Ce qui fait qu’ils ont été à l’origine de beaucoup d’accidents de la circulation, car les automobilistes ne s’attendent parfois pas à tomber dessus. Selon notre interlocuteur, les dos d’ânes sont tolérés par la loi, uniquement, devant les établissements scolaires. N’empêche qu’ils sont partout. Les dos d’âne restent le plus ancien mode de ralentissement, définis comme étant « des surélévations de chaussée de 10 cm environ, qui occupent la plupart du temps la largeur totale de la chaussée. Ils font jusqu’à quatre mètres de long. Placés généralement en agglomérations, leur objectif premier est de modérer la vitesse des véhicules. La plupart sont situés avant les passages piétons, aux abords des établissements scolaires ou dans les centres-villes. »
Réaliser ou pas un dos d’âne, qui décide et qui exécute ?
La décision de réaliser ou pas des dos d’ânes incombe normalement à la Commission de circulation, composée d’un responsable de la direction de la Voirie communale, de la Sûreté de wilaya, de la direction des Transports et celle des Travaux Publics. Après l’étude d’une éventuelle demande d’un comité de quartier ou autre, l’aval sera donné selon l’utilité et l’urgence. Notre interlocuteur nous indiquera que les services de la mairie reçoivent régulièrement des demandes émanant, des comités de quartiers ou même de simples citoyens, pour la réalisation de dos d’âne. « Nous les réalisons automatiquement devant les établissement scolaires. Mais si un comité de quartier se manifeste, par le biais d’une pétition pour demander sa réalisation, nous soumettons la demande à la commission de circulation qui tranchera. Le maire aussi peut les autoriser en cas d’urgence ou de besoin. Normalement, ces dos d’ânes devraient être remplacés, dans un futur proche, par des ralentisseurs modernes qui seront réalisés selon de nouvelles normes techniques mieux adaptées à la circulation», ajoutera notre source. Mais avant, il faudra sans doute que les mentalités changent, au préalable. Car pour l’heure, des citoyens continuent d’abuser et se permettent d’ériger des dos d’ânes sur les voiries, sans la moindre autorisation des autorités qui laisse faire ! A quelques exceptions près. Comme ce fut le cas à la veille de la visite du Premier ministre Abdelmalek Sellal dans la wilaya. Ce jour-là, tous les dos d’ânes qui risquaient de se retrouver sur le chemin du cortège officiel ont été rasés. A l’entrée Ouest de la ville de Tizi-Ouzou, à la sortie Est, au niveau du carrefour de l’habitat et même sur ce fameux chemin de Ouaguenoun, jusqu’au Pont de Bougie, point de dos d’ânes. A la bonheur ! Sauf qu’à peine deux trois jours après, ils ont repoussé comme par enchantement. Et la galère des automobilistes avec.
Karima Talis- La Dépêche de kabylie
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