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Rapport de la Banque d’Algérie sur l’évolution économique et monétaire du pays en 2012 : Alerte à la poussée i

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  • Rapport de la Banque d’Algérie sur l’évolution économique et monétaire du pays en 2012 : Alerte à la poussée i

    Le gouvernement de la Banque d’Algérie a présenté hier à la presse son rapport 2012 sur les principaux indicateurs de l’économie du pays. M. Laksaci a expliqué en préambule de sa présentation de ce documentant datant de juillet 2013 que l’économie algérienne est en situation de « résilience ».
    Elle fait face à des chocs externes de « grande ampleur » consécutifs aux crises économiques et financières dans le monde et parvient cependant à préserver ses fondamentaux grâce à « l’amélioration de la position financière extérieure et l’accumulation de ressources d’épargne budgétaire…».
    Parmi les bonnes nouvelles, l’encours des réserves de change de l’Algérie a atteint 190,66 milliards de dollars à fin décembre 2012 contre 182, 22 milliards de dollars en décembre 2011. Ce niveau, a indiqué le gouverneur de la Banque d’Algérie, représente plus de trois années (36,5 mois) d’importations de biens et services. En outre, la position financière extérieure nette de l’Algérie, c’est-à-dire les réserves officielles de change moins la dette extérieure, relativement au Produit intérieur brut (PIB), est estimée à 91,55 % en 2012, soit un ratio «excédant largement le niveau de la plupart des pays émergents d’Asie, en situation de niveau de dette extérieure et du ratio de service de cette dette historiquement très bas», s’est félicité M. Laksaci. Moins bonne nouvelle, la balance des paiements extérieurs courants a enregistré un excédent de 6,02 % du Produit intérieur brut (PIB), mais reste en deçà de la performance de 8,9% réalisée en 2011. Cette performance moins importante par rapport à 2011 s’explique selon le gouverneur de la Banque d’Algérie par «la forte progression des importations des biens liée à l’envolée de la part relative des biens de consommation non alimentaires à 19,8 % contre 15,6 % en 2009». L’excédent moins important de la balance des paiements, a-t-il dit, s’explique aussi par la contraction du volume des exportations des hydrocarbures et l’élargissement du déficit au titre du poste «revenus des facteurs nets». M. Laksaci a également souligné que la forte hausse des importations de biens de consommation non alimentaires en 2012 a contribué à la hausse des importations totales de biens, ajoutant qu’il s’agit là «d’une évolution à contre-courant de l’objectif stratégique de substitution aux importations et constitue une vulnérabilité à court terme pour la balance des paiements en Algérie». Les importations de l’Algérie, a rappelé
    M. Laksaci, se sont établies à 46,80 milliards de dollars, alors que les exportations ont atteint 73,98 milliards de dollars. Au total, l’excédent du compte courant extérieur a été appréciable en 2012, en contexte d’amélioration du poste «transferts nets», alors que le compte capital a connu une baisse des entrées nettes au titre des investissements directs étrangers (IDE). En conséquence, la situation de la balance des paiements extérieurs de l’Algérie «est restée résiliente en 2012» à en juger par l’excédent global de 12,3 milliards de dollars. Un autre indicateur, celui de l’inflation, reste particulièrement inquiétant : il a atteint un «pic historique» à 8,9 % en 2012, alors qu’il était de 4,5 % en 2011, un bond dû essentiellement à l’envolée des prix de certains produits frais au premier semestre de cette année. L’inflation fondamentale s’est accrue à 5,7 % en 2012 après s’être stabilisée en 2011 (4,5 %) et 2,4 % en 2009, sa moyenne ayant atteint 3,8 % sur la séquence 1998-2012. Par conséquent, indique le rapport de la Banque d’Algérie, «la hausse des prix de quelques produits frais, comme la viande ovine, a contribué davantage à l’inflation des prix intérieurs en 2012 (49,65 %) sachant que les facteurs endogènes inhérents aux dysfonctionnements persistants des marchés intérieurs continuent d’amplifier l’effet prix». La poussée inflationniste, estime la Banque, «pourrait commencer à contrarier les acquis en matière de stabilité du cadre macroéconomique et constituer un défi sur le moyen terme pour l’économie nationale en plus de celui de nature structurellement inhérent à sa faible diversification». Sur ce point, la situation demeure d’autant plus inquiétante que la Banque d’Algérie relève qu’en dépit de la tendance baissière des cours internationaux des produits de base en 2012 (près 10%), les prix des produits importés en Algérie avaient évolué à contre-courant de la tendance mondiale. En 2012, mentionne son rapport, «les prix intérieurs des produits de base importés n’ont non seulement pas reflété intégralement et immédiatement cette baisse, mais ont évolué à contre-courant de la tendance baissière des cours internationaux».
    Une situation qui, selon le document de l’autorité bancaire algérienne, «interpelle sous l’angle du nécessaire suivi de la formation des prix intérieurs des produits de base importés à mesure que les imperfections des marchés intérieurs persistent et contrarient l’objectif recherché à travers les mesures de soutien de l’Etat (subventions budgétaires et autres mesures fiscales)».

    par Selma Allane
    reporters dz 05/08/13
    dz(0000/1111)dz
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