Lorsque l'enfant parait certes le cercle de famille s'agrandit et nul plus beau cadeau que la présence d'un enfant au sein d'une famillle mais pour la femme comment concilier vie professionnelle et vie privée en toute sérénité.
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Chacun s'en doute mais il est rare que les chercheurs le mesurent : lorsque l'enfant paraît, la charge que représente un bébé, puis un jeune enfant, repose essentiellement sur les épaules des femmes.
Leur investissement professionnel s'en ressent profondément. "Le fossé qui sépare la faible implication masculine du travail d'ajustement des femmes est considérable, soulignent les démographes Ariane Pailhé et Anne Solaz dans une note publiée, mardi 13 septembre, par l'Institut national d'études démographiques (INED). Les pères réduisent leur activité vingt fois moins souvent que les mères."
Dans les années 1960 et 1970, l'arrivée des femmes sur le marché du travail a représenté une révolution. "La croissance spectaculaire de l'activité féminine, qui remonte au début des années 1960, est une lame de fond que nul n'avait prévu à l'époque et que rien n'a arrêté depuis lors, ni la pénurie d'emploi, ni la baisse de la croissance, ni la montée d'un chômage massif et structurel", constate la sociologue Margaret Maruani dans Femmes Hommes, L'invention des possibles (éditions Culture en mouvement, 2005). Des années 1960 à aujourd'hui, le taux d'activité des femmes de 25 à 49 ans est passé de 40 % à 80 %.
Mais cet investissement sur le marché du travail ne se fait pas sans mal, notamment au moment de la naissance des enfants. Grâce à l'enquête "Familles et employeurs" menée en 2004-2005 auprès de 9 745 hommes et femmes âgés de 20 à 49 ans, l'INED a pu mesurer l'ampleur des différences de comportement entre les hommes et les femmes lors de l'arrivée d'un enfant.
40 % DES MÈRES VOIENT LEUR ACTIVITÉ MODIFIÉE
Dans l'année qui suit la naissance d'un bébé, près de 40 % des mères qui travaillent déclarent que leur activité a été modifiée, qu'il s'agisse d'un changement de statut, d'horaires, d'intensité du travail ou d'un retrait du marché du travail. Pour les pères, le résultat est radicalement différent : seuls 6 % signalent une modification de leur situation professionnelle.
Les changements liés à l'arrivée d'un enfant sont en outre très différents selon que l'on est une femme ou un homme. Parmi les pères qui déclarent avoir vécu une transformation dans leur vie professionnelle, un quart précisent qu'il s'agit d'une... augmentation de leurs activités ou de leurs responsabilités. La baisse du temps de travail, voire l'abandon de toute activité professionnelle, reste l'apanage des mères : après une naissance, 54 % des femmes - contre 7 % des hommes - quittent leur emploi tandis que 22 % des femmes - contre 6 % des hommes - réduisent leur temps de travail. Au fil des naissances, le fossé se creuse : alors que les femmes s'adaptent comme elles peuvent aux contraintes nées de l'arrivée d'un second, voire d'un troisième enfant, les hommes, eux, conservent une trajectoire professionnelle quasiment intacte.
Au premier enfant, 30 % des femmes notent une modification de leur situation contre seulement 7 % des hommes ; au deuxième, elles sont 46 % à signaler une inflexion contre 6 % des hommes. Au troisième, la situation est plus contrastée encore : 56 % des mères ont subi un changement professionnel contre 6 % des pères. "Pour les hommes, le rang de naissance a peu d'impact sur la situation professionnelle", constate l'étude.
Quels sont les facteurs qui éloignent certaines femmes du marché du travail tandis que d'autres s'y maintiennent ? Le premier est le nombre d'enfants. Après la naissance de l'aîné, beaucoup de femmes retrouvent leur métier ; au deuxième, elles sont nombreuses à réduire leur temps de travail ; et au troisième, une part importante quittent leur emploi.
Le deuxième facteur est le statut du travail : les mères en situation précaire - notamment celles qui sont en contrats à durée déterminée -, les employées du secteur privé et les femmes les moins diplômées ont tendance à déserter plus fréquemment le marché du travail que les autres. Cette situation a été aggravée par l'élargissement, en 1994, de l'allocation parentale d'éducation (APE) au deuxième enfant. En offrant aux mères qui quittaient leur emploi à leur deuxième accouchement une somme de près de 500 euros par mois, l'APE a éloigné du marché du travail les femmes les plus touchées par la fragilité sociale.
Le troisième facteur est lié à l'histoire familiale : après une naissance, les femmes dont les mères ont toujours travaillé maintiennent plus souvent leur trajectoire professionnelle que les autres. "A diplôme et type d'emploi donnés, on note une transmission mère-fille de l'histoire professionnelle", remarquent Ariane Pailhé et Anne Solaz.
Enfin, la situation financière joue aussi un rôle : les mères seules et celles qui vivent avec un chômeur réduisent moins souvent leur activité. Continuer à travailler est "dans ce cas l'expression d'une nécessité", note l'étude.
Par le monde
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Chacun s'en doute mais il est rare que les chercheurs le mesurent : lorsque l'enfant paraît, la charge que représente un bébé, puis un jeune enfant, repose essentiellement sur les épaules des femmes.
Leur investissement professionnel s'en ressent profondément. "Le fossé qui sépare la faible implication masculine du travail d'ajustement des femmes est considérable, soulignent les démographes Ariane Pailhé et Anne Solaz dans une note publiée, mardi 13 septembre, par l'Institut national d'études démographiques (INED). Les pères réduisent leur activité vingt fois moins souvent que les mères."
Dans les années 1960 et 1970, l'arrivée des femmes sur le marché du travail a représenté une révolution. "La croissance spectaculaire de l'activité féminine, qui remonte au début des années 1960, est une lame de fond que nul n'avait prévu à l'époque et que rien n'a arrêté depuis lors, ni la pénurie d'emploi, ni la baisse de la croissance, ni la montée d'un chômage massif et structurel", constate la sociologue Margaret Maruani dans Femmes Hommes, L'invention des possibles (éditions Culture en mouvement, 2005). Des années 1960 à aujourd'hui, le taux d'activité des femmes de 25 à 49 ans est passé de 40 % à 80 %.
Mais cet investissement sur le marché du travail ne se fait pas sans mal, notamment au moment de la naissance des enfants. Grâce à l'enquête "Familles et employeurs" menée en 2004-2005 auprès de 9 745 hommes et femmes âgés de 20 à 49 ans, l'INED a pu mesurer l'ampleur des différences de comportement entre les hommes et les femmes lors de l'arrivée d'un enfant.
40 % DES MÈRES VOIENT LEUR ACTIVITÉ MODIFIÉE
Dans l'année qui suit la naissance d'un bébé, près de 40 % des mères qui travaillent déclarent que leur activité a été modifiée, qu'il s'agisse d'un changement de statut, d'horaires, d'intensité du travail ou d'un retrait du marché du travail. Pour les pères, le résultat est radicalement différent : seuls 6 % signalent une modification de leur situation professionnelle.
Les changements liés à l'arrivée d'un enfant sont en outre très différents selon que l'on est une femme ou un homme. Parmi les pères qui déclarent avoir vécu une transformation dans leur vie professionnelle, un quart précisent qu'il s'agit d'une... augmentation de leurs activités ou de leurs responsabilités. La baisse du temps de travail, voire l'abandon de toute activité professionnelle, reste l'apanage des mères : après une naissance, 54 % des femmes - contre 7 % des hommes - quittent leur emploi tandis que 22 % des femmes - contre 6 % des hommes - réduisent leur temps de travail. Au fil des naissances, le fossé se creuse : alors que les femmes s'adaptent comme elles peuvent aux contraintes nées de l'arrivée d'un second, voire d'un troisième enfant, les hommes, eux, conservent une trajectoire professionnelle quasiment intacte.
Au premier enfant, 30 % des femmes notent une modification de leur situation contre seulement 7 % des hommes ; au deuxième, elles sont 46 % à signaler une inflexion contre 6 % des hommes. Au troisième, la situation est plus contrastée encore : 56 % des mères ont subi un changement professionnel contre 6 % des pères. "Pour les hommes, le rang de naissance a peu d'impact sur la situation professionnelle", constate l'étude.
Quels sont les facteurs qui éloignent certaines femmes du marché du travail tandis que d'autres s'y maintiennent ? Le premier est le nombre d'enfants. Après la naissance de l'aîné, beaucoup de femmes retrouvent leur métier ; au deuxième, elles sont nombreuses à réduire leur temps de travail ; et au troisième, une part importante quittent leur emploi.
Le deuxième facteur est le statut du travail : les mères en situation précaire - notamment celles qui sont en contrats à durée déterminée -, les employées du secteur privé et les femmes les moins diplômées ont tendance à déserter plus fréquemment le marché du travail que les autres. Cette situation a été aggravée par l'élargissement, en 1994, de l'allocation parentale d'éducation (APE) au deuxième enfant. En offrant aux mères qui quittaient leur emploi à leur deuxième accouchement une somme de près de 500 euros par mois, l'APE a éloigné du marché du travail les femmes les plus touchées par la fragilité sociale.
Le troisième facteur est lié à l'histoire familiale : après une naissance, les femmes dont les mères ont toujours travaillé maintiennent plus souvent leur trajectoire professionnelle que les autres. "A diplôme et type d'emploi donnés, on note une transmission mère-fille de l'histoire professionnelle", remarquent Ariane Pailhé et Anne Solaz.
Enfin, la situation financière joue aussi un rôle : les mères seules et celles qui vivent avec un chômeur réduisent moins souvent leur activité. Continuer à travailler est "dans ce cas l'expression d'une nécessité", note l'étude.
Par le monde
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