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L’objectif de la Banque d’Algérie contrarié par l’expansion budgétaire

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  • L’objectif de la Banque d’Algérie contrarié par l’expansion budgétaire

    Le gouverneur de la Banque d’Algérie a en effet estimé, hier, au cours de la présentation du rapport annuel sur l’évolution économique et monétaire en 2012, que «l’accélération de l’inflation fondamentale (…) conjuguée à la persistance des dysfonctionnements du marché, laissent à penser que l’inflation pourrait commencer à contrarier (...) la stabilité du cadre macroéconomique».

    En plus de sa faible diversification, l’économie nationale devra faire face au défi inflationniste. D’autant que pour maîtriser l’évolution de l’indice des prix à la consommation et respecter un certain objectif du rythme d’inflation, la Banque d’Algérie dispose d’assez peu de marge de manœuvre, à en croire les propos de M. Laksaci. Le gouverneur, qui s’est évertué à rappeler les différents outils pour maîtriser le phénomène, tel que les reprises de liquidités, avoue toutefois ne pas avoir la tâche facile. L’action de la Banque d’Algérie en matière de conduite de la politique monétaire est «rendue difficile», selon M. Laksaci par l’expansion des dépenses budgétaires et l’envolée des transferts sociaux, qui au lieu d’endiguer l’inflation a plutôt «alimenté l’effet-prix». Le gouverneur de la Banque d’Algérie rappelle que les pouvoirs publics ont mis en place, en 2011 et en 2012, des mesures de soutien aux prix afin d’endiguer l’inflation importée.

    Cependant, malgré une baisse de 10% en moyenne des cours mondiaux des produits alimentaires de base en 2012, les prix sur le marché intérieur n’ont pas répercuté ce recul mais ont évolué à contre-courant de la baisse mondiale.

    C’est dans ce sens que le gouverneur de la Banque d’Algérie accule les opérateurs et interpelle les pouvoirs publics à se pencher sur le suivi «de la formation des prix intérieurs des produits de base importés». Il met également en avant la persistance «des imperfections des marchés intérieurs» qui contrarient les objectifs des subventions.

    Et de rappeler une nouvelle fois que l’inflation est un phénomène endogène alimenté notamment par l’envolée des prix des produits alimentaires frais, qui ont augmenté de plus de 12%. Globalement, M. Laksaci a estimé que le rythme d’inflation en moyenne annuelle s’est accéléré pour atteindre un pic de 8,9% en 2012 contre 4,5% en 2011. Il rassure toutefois en estimant que la consolidation budgétaire et la réduction des dépenses budgétaires devraient permettre de se rapprocher des objectifs d’inflation (4,5%) en 2013. Il a ainsi précisé que la moyenne du taux d’inflation en juillet 2013 a atteint 6,19%.

    M. R.- El Watan
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