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Maroc : Economie peu compétitive

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  • Maroc : Economie peu compétitive

    L'économie marocaine en berne en 2012, le gouvernement Benkirane fait du surplace

    L'économie marocaine a été en berne en 2012, avec une croissance modeste et une hausse du déficit budgétaire. Le gouvernement de Benkirane (PJD) multiplie les "astuces" pour 2013 afin de terminer un mandat mi-figue mi-raisin. A défaut d'avancer, l'économie marocaine recule, constatent même des membres de la coalition gouvernementale. La perspective de l’abaissement de la note souveraine du Maroc de ''stable'' à ''négative'' par l’agence Moody’s, n'annonce rien de bon.


    Le Maroc a terminé 2012 dans le rouge, et les perspectives 2013 restent encore mornes. C'est en quelque sorte le bilan que dresse le gouvernement Benkirane avec seulement 2,7% de croissance et un déficit budgétaire énorme de 7,1%. Tous les indicateurs étaient en fait en berne en 2012, avec notamment un recul de la valeur ajoutée du secteur agricole, impactée par une baisse des récoltes, notamment céréalière. Selon le ministre de l'économie et des finances, Nizar Baraka, la baisse de la croissance, qui était de 5% en 2011, est imputable principalement à ''un recul de la valeur ajoutée agricole, en liaison avec l'insuffisance des précipitations, la vague de froid et avec la baisse de la récolte agricole qu'a connue le Royaume''. En fait, c'est le PIB non agricole qui a tiré à la hausse la croissance avec ''une évolution satisfaisante de 4,6% du PIB non agricole, en dépit de la récession et du recul de la croissance au sein des pays de la zone euro", selon M. Baraka. Le chômage a stagné à 9% et les fondamentaux restent plus ou moins positifs, même si l'excédent commercial s'"est encore creusé à plus de 10%". En cause, selon le gouvernement Benkirane: les revalorisations salariales des fonctionnaires qui ont grevé le budget, et qui constitue pour l'équipe gouvernementale actuelle un champ de mines à retardement. Avec la déprime en Europe, qui constitue le principal débouché commercial du pays, le Maroc traverse en réalité une période de crise économique plus aiguë que ne le pense le gouvernement, selon des économistes.
    Economie peu compétitive
    L'économie marocaine, sous le mandat islamiste (PJD), est devenue peu compétitive, et sujette aux grands chocs. En 2012, le déficit commercial a atteint des proportions inquiétantes (-198,4 milliards de DH) et devrait se creuser encore avec la hausse des importations. Les recettes voyages et les transferts des MRE, les deux grandes mamelles de l'économie locale avec les exportations de phosphates, sont en recul de 1,5% et 3,9%, à 58,2 et 56,3 milliards de DH. Même en hausse de 14%, à 29,2 milliards de DH, les investissements directs étrangers n’ont pu changer la courbe descendante des comptes extérieurs. Devant une déprime qui ne dit pas son nom, le gouvernement Benkirane est devant l'obligation de mettre en place en urgence des réformes structurelles profondes pour redresser la barre, selon des économistes.
    La trique de Mezouar
    Déjà fin décembre dernier, au moment du débat parlementaire sur le projet de loi de finances 2013, l'ex-ministre de l'économie et des finances, Salaheddine Mezouar, chef de file du RNI (Rassemblement national des indépendants), n'avait pas pris de gants pour critiquer la politique économique du gouvernement islamiste, issu des élections de novembre 2011. Pour le président du RNI, le projet de loi de finances 2013 ne ''délivre pas de message fort pour relancer la croissance''. Salaheddine Mezouar estime que le PLF 2013, ''en tant qu'outil de visibilité qui prend en considération les engagements du gouvernement mais également les exigences et les attentes des citoyens, manque d'innovation et de stimulation sérieuse pour encourager l'emploi''. La loi de finances 2013 du Maroc table sur une baisse du déficit budgétaire de 4,8 % du produit intérieur brut (PIB), un taux de croissance de 4,5%, une inflation à moins de 3% et un taux de chômage à moins de 10%.
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