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Petit matin

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  • Petit matin

    Je te reconnaîtrai aux algues de la mer
    Au sel de tes cheveux, aux herbes de tes mains
    Je te reconnaîtrai au profond des paupières
    Je fermerai les yeux, tu me prendras la main.

    Je te reconnaîtrai quand tu viendras pieds nus
    Sur les sentiers brûlants d'odeurs et de soleil
    Les cheveux ruisselants sur tes épaules nues
    Et les seins ombragés des palmes du soleil.

    Je laisserai alors s'envoler les oiseaux
    Les oiseaux longs-courriers qui traversent les mers
    Les étoiles aux vents courberont leurs fuseaux
    Les oiseaux très pressés fuiront dans le ciel clair.

    Je t'attendrai en haut de la plus haute tour
    Où pleurent nuit et jour les absents dans le vent
    Quand les oiseaux fuiront je saurai que le jour
    Est là marqué des pas de celle que j'attends.

    Complices du soleil je sens mon corps mûrir
    De la patience aveugle et laiteuse des fruits
    Ses froides mains de sel lentement refleurir
    Dans le matin léger qui jaillit de la nuit.

    Claude Roy

  • #2
    Bonsoir Aloha

    Tres belle poésie.....
    Je te reconnaîtrai au profond des paupières
    Je fermerai les yeux, tu me prendras la main.

    Je te reconnaîtrai quand tu viendras pieds nus
    Sur les sentiers brûlants d'odeurs et de soleil
    Les cheveux ruisselants sur tes épaules nues
    Et les seins ombragés des palmes du soleil.
    ......des jolis mots comme j'aime.......
    Merci pour le partage
    " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
    M/SR

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    • #3
      Merci Princesse

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      • #4
        Encore un jour

        Encore un jour où je t'attends où je m'accrois et me découvre au gré de l'hôte intermittent et des portes que ferme et ouvre le temps en moi passant le temps Encore un jour encore un ciel vole un oiseau qui ne sait pas l'aveugle absence et le noir miel qui se mûrit dans notre en-bas
        Encore un jour et son soleil La mer se déchire à l'avant mais à l'arrière l'écume veille et recoud vite l'océan Un jour perdu joie qui s'envole et qui s'en va sans rien donner Où est le nord sur ma boussole Compte sur tes doigts les années Il faudrait convenir d'un signe pour s'appeler de vie à mort un mot de passe entre les lignes un fil lancé de bord à bord
        Il faudrait le dire à voix basse et tu serais entre mes bras ma bien lointaine ma tant lasse ma très absente et toujours là
        Combien de temps nous faudra-t-il pour retrouver nos jours perdus comme un parfum qui se faufile si j'ouvre un livre déjà lu Vent qui me joue vent décevant partagerons-nous notre
        mort ainsi du lit et des draps blancs où l'autre et l'un glisse un seul corps



        Claude Roy




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