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TUNISIE:Ministère de la Défense : aux grands maux, les grands remèdes -

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  • TUNISIE:Ministère de la Défense : aux grands maux, les grands remèdes -

    « Aux grands maux, les grands remèdes », c’est dans cette logique que le ministère de la Défense agira contre les sources du terrorisme. Si l’on en croit les événements et les propos du ministère concerné, le désert est l’une des portes d’entrée de ce fléau qui cause des ravages dans les rang de nos jeunes. Désormais, le désert tunisien ne sera plus vu comme un potentiel important pour le tourisme culturel, ni comme un refuge pour les âmes rêveuses ni comme un espace propice aux amateurs de chasse, pour cause de sûreté de l’Etat oblige.
    Désormais, une partie considérable du désert tunisien est déclarée zone frontalière tampon pour une durée d’une année. La décision qui a été annoncée par le ministre de la Défense nationale, Rachid Sabbagh, fin juin, intervient suite à un décret présidentiel; le désert tunisien ayant été la scène de quelques actes terroristes, la décision devient incontournable.
    D’ailleurs en juin dernier, l’aviation nationale a bombardé trois camions transportant des armes venant apparemment de Libye voisine et destinées à l’Algérie, en passant par le désert de Tataouine.
    « Les causes de cette décision sont de plusieurs ordres : la multiplication des menaces terroristes, la contrebande de produits subventionnés, les réseaux du commerce d’armes et de drogue et le recours aux armes contre les forces de l’ordre », explique le porte-parole du ministère de la Défense nationale, Taoufik Rahmouni, aujourd’hui lors de son point de presse périodique tenu au palais du gouvernement. Les raisons seraient d’ordre économique et sécuritaire, mais il est clair que le terrorisme demeure la raison principale de cette mobilisation.
    Les zones désertiques concernées sont :
    1) La partie sud de la zone saharienne de la Tunisie, s’étalant au sud entre la ligne reliant entre Lozrot-Al-Borma, la frontière tuniso-libyenne et la frontière tuniso-algérienne jusqu’à Borj El-Khadra.

    2) La partie sud-ouest de la zone saharienne de la Tunisie, couvrant la bande avoisinante la frontière algérienne à une profondeur de 30km entre Al-Matrouha et Al-Borma.

    3) La partie sud-est de la Tunisie avoisinante la frontière Libyenne, qui comprends les postes frontaliers de Ras Jedir et Dhehiba et l’espace s’étalant entre la bande frontalières et la route qui est en quasi-parallèle entre Ras Jedir et Lorzot.

    Changement crucial et qui incite à poser plusieurs questions : les agents de l’ordre et les agents de la douane en activité dans la zone frontalière tampon seront-ils soumis au commandement militaire qui assure la coordination de toutes les missions sur le terrain, les patrouilles et déplacement à l’intérieur de la zone?
    Tous les moyens sont bons pour protéger, le pays même les plus poussés ? C’est ce que le porte-parole du ministère semble déclarer aux journalistes, en annonçant des mesures draconiennes, déjà en vigueur. Ainsi, l’entrée et la sortie sont soumises à une autorisation préalable du gouverneur concerné (selon la circonscription); s’ajoute à cela que l’entrée et la sortie de la zone frontalière ne peuvent être effectuées à travers les frontières de Kambout, Al-Kamour, Al-Jebeil ou Mahmouta. Qu’en est-il alors de la liberté de circulation garantie par la loi ? La question demeure sans réponse à l’heure actuelle.
    Malgré un ton qui se veut rassurant le porte-parole du ministère a affirmé qu’il n’est pas dans l’intention du ministère de contrôler la liberté de circulation, mais « la seule intention est de lutter contre le terrorisme »
    - l'économiste maghrébin
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