Rif : Les habitants de Targuist protestent contre la non-réalisation de projets lancés par le roi
C’est contre le retard ou le « détournement » de projets lancés par le roi Mohammed VI en 2007 que les habitants de Targuist protestent. Dans un premier temps, les autorités ont usé de la matraque pour contenir la colère de la population, constatant l'inefficacité de ce moyen elles se sont résignées à appeler au dialogue. Une offre rejetée par les manifestants.
Le Rif est encore une fois en ébullition. La région est le théâtre d’une série de mouvements de contestation sociale, cette fois à Targuist. Hier et ce matin, la petite ville a connu de nouvelles manifestations, réclamant la réalisation de projets lancés par le roi Mohammed VI lors de sa visite en 2007, dont notamment 116 millions de dh destinés à des projets structurants dans la petite ville.
C’est d’ailleurs la même revendication soulevée par les habitants qui sont descendus battre le pavé, le 30 août dernier. Une marche, d'ailleurs, violemment dispersée par les forces de l’ordre. Un durcissement qui ne semble guère porter ses fruits, preuve en est la reprise des protestations.
Le sniper de Targuist, à visage découvert, entre en jeu
Après avoir annoncé, fin juillet, sa démission du PJD, Mounir Agueznay, alias le sniper de Targuist, a vivement dénoncé sur sa page facebook, l’usage excessif de la force contre les participants à un sit-in pacifique. L’ancien PJDiste demande la constitution d’une commission chargée d’enquêter sur la non-réalisation des projets royaux. Dans son réquisitoire contre les autorités locales, il donne pour preuve un don du monarque, d'un terrain destiné initialement à la construction d’un marché mitoyen à la mosquée Mohammed VI avant qu’il ne se transforme en une résidence.
L’ex-sniper de Targuist demande, également, que toute la lumière soit faite sur l’expropriation des terres d’une caserne militaire pour 50 dh le m2 sous prétexte de « l’intérêt général », vendues plus tard au marché à 3500 dh le m2. Des accusations graves.
Les jeunes refusent le dialogue avec les autorités
Face à l’échec de la matraque pour contenir la colère des habitants de Targuist, lors du sit-in du 30 août, les autorités locales ont été contraintes de renouer le dialogue. Le gouverneur tente par tous les moyens de convaincre le maximum de représentants de la société civile locale à un round de négociations en vue de trouver une solution à la crise. « Les jeunes ont refusé l’offre du gouverneur. Ils veulent des solutions aux problèmes de la ville et surtout la réalisation des projets royaux. Ils réclament un peu de dignité. C’est tout », nous confie Ahmed Agueznay, le directeur du journal électronique Tanger Press.
Les partis politiques tentent par tous les moyens de tirer profit de cette vague de colère de la population. Un député de l’USFP rejette la responsabilité sur le gouvernement Benkirane qui a entrainé une détérioration de la situation à Targuist. De son côté, l’Istiqlal souffle sur le brasier même si le conseil municipal est dirigé par le PI. Sa jeunesse a publié, la semaine dernière, un communiqué hostile à l’intervention des forces de l’ordre. Il est en de même pour le PJD qui cherche à asseoir sa base électorale à Targuist.
Ce regain de tension à Targuist n’est pas sans rappeler les événements de Beni Bouyach, Imzouren et Taza de l’an dernier. Force est de constater que ces incidents n’ont eu aucune influence sur l’approche sécuritaire prônée par le ministère de l’Intérieur. La matraque a le vent en poupe. « Hier, les forces de l’ordre installées à Targuist ont été renforcées par l’arrivée d’une cinquantaine d’hommes en provenance de Nador » indique Ahmed Agueznay.
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C’est contre le retard ou le « détournement » de projets lancés par le roi Mohammed VI en 2007 que les habitants de Targuist protestent. Dans un premier temps, les autorités ont usé de la matraque pour contenir la colère de la population, constatant l'inefficacité de ce moyen elles se sont résignées à appeler au dialogue. Une offre rejetée par les manifestants.
Le Rif est encore une fois en ébullition. La région est le théâtre d’une série de mouvements de contestation sociale, cette fois à Targuist. Hier et ce matin, la petite ville a connu de nouvelles manifestations, réclamant la réalisation de projets lancés par le roi Mohammed VI lors de sa visite en 2007, dont notamment 116 millions de dh destinés à des projets structurants dans la petite ville.
C’est d’ailleurs la même revendication soulevée par les habitants qui sont descendus battre le pavé, le 30 août dernier. Une marche, d'ailleurs, violemment dispersée par les forces de l’ordre. Un durcissement qui ne semble guère porter ses fruits, preuve en est la reprise des protestations.
Le sniper de Targuist, à visage découvert, entre en jeu
Après avoir annoncé, fin juillet, sa démission du PJD, Mounir Agueznay, alias le sniper de Targuist, a vivement dénoncé sur sa page facebook, l’usage excessif de la force contre les participants à un sit-in pacifique. L’ancien PJDiste demande la constitution d’une commission chargée d’enquêter sur la non-réalisation des projets royaux. Dans son réquisitoire contre les autorités locales, il donne pour preuve un don du monarque, d'un terrain destiné initialement à la construction d’un marché mitoyen à la mosquée Mohammed VI avant qu’il ne se transforme en une résidence.
L’ex-sniper de Targuist demande, également, que toute la lumière soit faite sur l’expropriation des terres d’une caserne militaire pour 50 dh le m2 sous prétexte de « l’intérêt général », vendues plus tard au marché à 3500 dh le m2. Des accusations graves.
Les jeunes refusent le dialogue avec les autorités
Face à l’échec de la matraque pour contenir la colère des habitants de Targuist, lors du sit-in du 30 août, les autorités locales ont été contraintes de renouer le dialogue. Le gouverneur tente par tous les moyens de convaincre le maximum de représentants de la société civile locale à un round de négociations en vue de trouver une solution à la crise. « Les jeunes ont refusé l’offre du gouverneur. Ils veulent des solutions aux problèmes de la ville et surtout la réalisation des projets royaux. Ils réclament un peu de dignité. C’est tout », nous confie Ahmed Agueznay, le directeur du journal électronique Tanger Press.
Les partis politiques tentent par tous les moyens de tirer profit de cette vague de colère de la population. Un député de l’USFP rejette la responsabilité sur le gouvernement Benkirane qui a entrainé une détérioration de la situation à Targuist. De son côté, l’Istiqlal souffle sur le brasier même si le conseil municipal est dirigé par le PI. Sa jeunesse a publié, la semaine dernière, un communiqué hostile à l’intervention des forces de l’ordre. Il est en de même pour le PJD qui cherche à asseoir sa base électorale à Targuist.
Ce regain de tension à Targuist n’est pas sans rappeler les événements de Beni Bouyach, Imzouren et Taza de l’an dernier. Force est de constater que ces incidents n’ont eu aucune influence sur l’approche sécuritaire prônée par le ministère de l’Intérieur. La matraque a le vent en poupe. « Hier, les forces de l’ordre installées à Targuist ont été renforcées par l’arrivée d’une cinquantaine d’hommes en provenance de Nador » indique Ahmed Agueznay.
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