Introduction*: Pourquoi contextualiser
Il est beaucoup trop tôt pour pouvoir analyser et comprendre toutes les dimensions des révoltes arabes. L’étincelle est partie de la Tunisie rurale en décembre 2010 pour propager une formidable mobilisation populaire dans toute la Tunisie, puis en Egypte, au Yémen, à Bahrayn, à Oman, en Arabie saoudite, en Jordanie, en Irak, au Maroc, en Algérie et enfin en Syrie. Deux chefs d’Etat ont dû se retirer de façon infamante de la scène politique en Tunisie puis en Egypte. Dans ces deux pays, un processus de refonte constitutionnelle a été mis en route. Dans les autres pays arabes, la situation a tourné soit à un état de guerre civile larvée (Yémen et Syrie), soit à une répression réussie (Bahrayn), soit à la fin des manifestations populaires par la satisfaction des revendications matérielles (Oman, Arabie saoudite, Algérie) ou de certaines revendications politiques (Jordanie, Maroc), soit à l’épuisement momentané des manifestants (Irak).
En revanche, il est possible de tenter d’élaborer une contextualisation historique de cette grande vague révolutionnaire arabe qui a surpris le monde, ce que nous ferons dans un premier temps. Une telle contextualisation nous permettra ensuite d’aborder les problèmes liés à l’unité et la diversité du mouvement révolutionnaire et d’analyser le jeu de la révolution et de la contre-révolution dans le monde arabe. Enfin, nous pourrons aborder la question des interprétations données jusqu’ici de ces mouvements en évitant les clichés et la pauvreté des analyses au jour le jour des évènements.
I. Le contexte historique et géopolitique des révoltes arabes
Par contextualisation, nous entendons l’identification du cadre historique du dernier demi-siècle, c'est-à-dire depuis ce que l’on peut appeler la première vague généralisée de grands mouvements populaires qui ont agité les sociétés arabes après la Seconde Guerre mondiale. Nous entendons aussi le cadre géographique et géopolitique dans lequel a évolué le monde arabe au cours des deux derniers siècles. L’on pourrait certes remonter plus loin dans l’histoire et rappeler les grandes révoltes populaires, à résonance sociale ou politico-religieuse, qui ont pu secouer le monde arabe et plus généralement les sociétés du Moyen-Orient au cours des premiers siècles de l’Islam avant que la domination turque ne vienne geler les sociétés arabes (révolution Qarmate par exemple au …). Mais on peut aussi évoquer, plus près de nous, les révoltes populaires anti-coloniales en Egypte, en Syrie, au Maroc, en Algérie, au Soudan et en Libye. C’est dire qu’il était naïf de croire que les sociétés arabes resteraient éternellement inertes face à ce que l’étranger et les dictateurs locaux leur ont fait subir au cours de l’histoire récente de la région.
1. L’importance de la notion de cycle historique
L’incertitude concernait plus la survenance du moment historique où s’ouvrirait un nouveau cycle révolutionnaire que la validité de l’hypothèse d’un sommeil permanent des sociétés arabes. Il est d’ailleurs utile ici de faire appel à la notion de cycle révolutionnaire, car à notre sens c’est bien de cela qu’il s’agit. Tout raisonnement en terme d’une révolution populaire qui survient brusquement et obtient de façon immédiate et durable ce qu’elle désire est illusoire. Une révolution ouvre un cycle qui connaît beaucoup de vicissitudes avant que les objectifs premiers soient atteints. La Révolution française peut être considéré comme l’idéal type de l’ouverture d’un cycle*révolutionnaire qui ne se clôt qu’un siècle plus tard, lorsque la Troisième république française écarte définitivement l’option monarchique et fait triompher les principes républicains, dont celui de la laïcité. En même temps, les principes de la révolution sont progressivement étendus à l’Europe, parfois pacifiquement, d’autre fois de façon violente.
En fait, les révolutions ouvrent des cycles durant lesquels forces de changement et forces de la tradition et du passé s’affrontent durement et longuement avec des périodes de calme et de compromis, suivis de périodes de troubles et d’affrontements. Les grandes révolutions ont toujours des origines qui ne sont pas que locales et leurs retombées s’étendent souvent sur d’autres sociétés voisines ou lointaines. C’est donc une illusion de penser que la «*révolution*» égyptienne ou celle de Tunisie est achevée. Un cycle s’est ouvert, il pourra peut-être refermé provisoirement, mais non durablement. Le mot «*révolution*» implique la rapidité et la radicalité, mais le temps peut difficilement être bousculé et l’équilibre des forces sociales ne peut être renversé d’un coup durablement.
Dans le cas du monde arabe, contextualiser les mouvements auxquels on assiste depuis plusieurs mois, veut dire en identifier les racines historiques et cerner les données problématiques du contexte géographique et géopolitique. Comme nous allons le voir, cependant, il faut entendre par cycle révolutionnaire aussi bien celui qui résulte d’un vaste mouvement populaire que celui qui est impulsé par le pouvoir politique lui-même qui cherche à briser une stagnation culturelle, technique et scientifique qui affaiblit considérablement le corps social et en fait une proie facile pour les ambitions des grandes puissances. Dans ce cas, le pouvoir bouscule des traditions bien ancrées, des comportements sociaux et religieux qui se réclament de veilles traditions. Il doit alors faire face, tout autant qu’un mouvement populaire, aux réactions de refus du changement, que ce soit par des groupes locaux ou par les puissances extérieures dominantes.
2. Racines historiques modernes du nouveau cycle révolutionnaire arabe
Nous pouvons identifier deux courts cycles révolutionnaires dans l’histoire moderne du monde arabe. Le premier est plus un cycle de changement rapide de nature «*révolutionnaire*» par rapport au passé, impulsé par le pouvoir lui-même. Il s’agit de la révolution de Mohammed Ali en Egypte entre1804 et 1830 qui s’étend à la Syrie et la Palestine. Ce pacha d’Egypte mena une politique de modernisation accélérée de la société égyptienne, telle que les entreprendrons plus tard l’empereur du Japon (ère du Meiji ouverte en 1878) ou ensuite Kemal Atatürk en Turquie à partir de l’abolition du Califat en 1924. Ce cycle fut cassé par la défaite de ses armées contre la coalition des puissances européennes qui se sont alors effrayées des ambitions égyptiennes qui menacent l’Empire ottoman et leurs intérêts matériels et géostratégiques.
Le second cycle sera à nouveau ouvert par l’Egypte sous le gouvernement de Gamal Abdel Nasser à partir de la nationalisation du Canal de Suez en 1956, qui enflamme non seulement l’Egypte, mais la plupart des autres sociétés arabes. Des mouvements populaires imposants soutiennent le chef de l’Etat égyptien dans son acte et dans sa résistance à l’invasion du Sinaï par l’armée israélienne avec le soutien militaire français et britannique. Le «*nassérisme*» sera alors porteur aussi bien d’une demande de dignité par rapport au colonialisme et à l’impérialisme que celle de justice sociale et d’industrialisation accélérée. Ce mouvement sera cassé par la défaite des trois armées égyptienne, syrienne et jordanienne, face à l’armée israélienne en juin 1967.
Le nassérisme perdurera quelques années encore comme idéologie pan arabe moderniste, anti-impérialiste et laïque. Cette idéologie animera le regroupement de certains Etats arabes «*révolutionnaires*» (Algérie, Irak, Syrie, Libye, Yémen du Sud) dits «*radicaux*» dans le vocabulaire politique des puissances occidentales dans le «*Front de la fermeté*» à l’encontre des occupations israéliennes (dit encore dans la presse occidentale front du «*refus*»). Mais le nassérisme sera chassée du champ de la conscience collective arabe sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs, mais plus particulièrement la montée en puissance de l’Arabie saoudite et l’expansion qu’elle finance tous azimuts de la pensée religieuse conservatrice (ou salafiste). L’idéologie pan arabe nassérienne sera aussi victime de la politique d’Anouar el Sadate, le successeur de Nasser à la tête de l’Egypte qui a signé un traité de paix séparé avec Israël. Pour se protéger de la colère populaire, il favorise une nouvelle montée en puissance des mouvances Frères musulmans –dont il sera finalement victime par son assassinat en 1981 -, qui lui sert de garant comme chef d’Etat pieux et bon musulman.
Par ailleurs, la révolution iranienne de 1979, reprendra l’anti-impérialisme traditionnel des partis pan arabes laïcs tout en en islamisant le vocabulaire et les concepts. Cette révolution obligera l’Arabie saoudite à exporter encore plus l’idéologie wahhabite, forme de salafisme anti-moderniste extrême, pour lutter contre la nouvelle politique iranienne qui s’exprime aussi en terme «*d’Islam*». L’idéologie wahhabite est ensuite investie avec le concours actif des Etats-Unis et du Pakistan dans la guerre d’Afghanistan pour chasser les troupes russes occupantes. En 1982, la capitale du Liban, Beyrouth, est occupée par Israël, il n’y a plus guère de mouvement populaire dans le monde arabe qui exprime sa colère devant l’inaction militaire de tous les Etats arabes. Le second cycle révolutionnaire arabe est manifestement clos.
Décembre 2010 semble donc avoir ouvert un nouveau cycle ou repris le cours du cycle ancien, même si les slogans des révoltés touchent plus aux conditions de vie, à la justice sociale et la dénonciation de la corruption et de la dictature, qu’à l’anti-impérialisme. Car la demande de dignité est à nouveau au centre du mouvement et la dignité ne s’entend pas seulement dans l’ordre interne, mais aussi dans les rapports de l’Etat avec les puissances occidentales et Israël.
A Suivre ...
Il est beaucoup trop tôt pour pouvoir analyser et comprendre toutes les dimensions des révoltes arabes. L’étincelle est partie de la Tunisie rurale en décembre 2010 pour propager une formidable mobilisation populaire dans toute la Tunisie, puis en Egypte, au Yémen, à Bahrayn, à Oman, en Arabie saoudite, en Jordanie, en Irak, au Maroc, en Algérie et enfin en Syrie. Deux chefs d’Etat ont dû se retirer de façon infamante de la scène politique en Tunisie puis en Egypte. Dans ces deux pays, un processus de refonte constitutionnelle a été mis en route. Dans les autres pays arabes, la situation a tourné soit à un état de guerre civile larvée (Yémen et Syrie), soit à une répression réussie (Bahrayn), soit à la fin des manifestations populaires par la satisfaction des revendications matérielles (Oman, Arabie saoudite, Algérie) ou de certaines revendications politiques (Jordanie, Maroc), soit à l’épuisement momentané des manifestants (Irak).
En revanche, il est possible de tenter d’élaborer une contextualisation historique de cette grande vague révolutionnaire arabe qui a surpris le monde, ce que nous ferons dans un premier temps. Une telle contextualisation nous permettra ensuite d’aborder les problèmes liés à l’unité et la diversité du mouvement révolutionnaire et d’analyser le jeu de la révolution et de la contre-révolution dans le monde arabe. Enfin, nous pourrons aborder la question des interprétations données jusqu’ici de ces mouvements en évitant les clichés et la pauvreté des analyses au jour le jour des évènements.
I. Le contexte historique et géopolitique des révoltes arabes
Par contextualisation, nous entendons l’identification du cadre historique du dernier demi-siècle, c'est-à-dire depuis ce que l’on peut appeler la première vague généralisée de grands mouvements populaires qui ont agité les sociétés arabes après la Seconde Guerre mondiale. Nous entendons aussi le cadre géographique et géopolitique dans lequel a évolué le monde arabe au cours des deux derniers siècles. L’on pourrait certes remonter plus loin dans l’histoire et rappeler les grandes révoltes populaires, à résonance sociale ou politico-religieuse, qui ont pu secouer le monde arabe et plus généralement les sociétés du Moyen-Orient au cours des premiers siècles de l’Islam avant que la domination turque ne vienne geler les sociétés arabes (révolution Qarmate par exemple au …). Mais on peut aussi évoquer, plus près de nous, les révoltes populaires anti-coloniales en Egypte, en Syrie, au Maroc, en Algérie, au Soudan et en Libye. C’est dire qu’il était naïf de croire que les sociétés arabes resteraient éternellement inertes face à ce que l’étranger et les dictateurs locaux leur ont fait subir au cours de l’histoire récente de la région.
1. L’importance de la notion de cycle historique
L’incertitude concernait plus la survenance du moment historique où s’ouvrirait un nouveau cycle révolutionnaire que la validité de l’hypothèse d’un sommeil permanent des sociétés arabes. Il est d’ailleurs utile ici de faire appel à la notion de cycle révolutionnaire, car à notre sens c’est bien de cela qu’il s’agit. Tout raisonnement en terme d’une révolution populaire qui survient brusquement et obtient de façon immédiate et durable ce qu’elle désire est illusoire. Une révolution ouvre un cycle qui connaît beaucoup de vicissitudes avant que les objectifs premiers soient atteints. La Révolution française peut être considéré comme l’idéal type de l’ouverture d’un cycle*révolutionnaire qui ne se clôt qu’un siècle plus tard, lorsque la Troisième république française écarte définitivement l’option monarchique et fait triompher les principes républicains, dont celui de la laïcité. En même temps, les principes de la révolution sont progressivement étendus à l’Europe, parfois pacifiquement, d’autre fois de façon violente.
En fait, les révolutions ouvrent des cycles durant lesquels forces de changement et forces de la tradition et du passé s’affrontent durement et longuement avec des périodes de calme et de compromis, suivis de périodes de troubles et d’affrontements. Les grandes révolutions ont toujours des origines qui ne sont pas que locales et leurs retombées s’étendent souvent sur d’autres sociétés voisines ou lointaines. C’est donc une illusion de penser que la «*révolution*» égyptienne ou celle de Tunisie est achevée. Un cycle s’est ouvert, il pourra peut-être refermé provisoirement, mais non durablement. Le mot «*révolution*» implique la rapidité et la radicalité, mais le temps peut difficilement être bousculé et l’équilibre des forces sociales ne peut être renversé d’un coup durablement.
Dans le cas du monde arabe, contextualiser les mouvements auxquels on assiste depuis plusieurs mois, veut dire en identifier les racines historiques et cerner les données problématiques du contexte géographique et géopolitique. Comme nous allons le voir, cependant, il faut entendre par cycle révolutionnaire aussi bien celui qui résulte d’un vaste mouvement populaire que celui qui est impulsé par le pouvoir politique lui-même qui cherche à briser une stagnation culturelle, technique et scientifique qui affaiblit considérablement le corps social et en fait une proie facile pour les ambitions des grandes puissances. Dans ce cas, le pouvoir bouscule des traditions bien ancrées, des comportements sociaux et religieux qui se réclament de veilles traditions. Il doit alors faire face, tout autant qu’un mouvement populaire, aux réactions de refus du changement, que ce soit par des groupes locaux ou par les puissances extérieures dominantes.
2. Racines historiques modernes du nouveau cycle révolutionnaire arabe
Nous pouvons identifier deux courts cycles révolutionnaires dans l’histoire moderne du monde arabe. Le premier est plus un cycle de changement rapide de nature «*révolutionnaire*» par rapport au passé, impulsé par le pouvoir lui-même. Il s’agit de la révolution de Mohammed Ali en Egypte entre1804 et 1830 qui s’étend à la Syrie et la Palestine. Ce pacha d’Egypte mena une politique de modernisation accélérée de la société égyptienne, telle que les entreprendrons plus tard l’empereur du Japon (ère du Meiji ouverte en 1878) ou ensuite Kemal Atatürk en Turquie à partir de l’abolition du Califat en 1924. Ce cycle fut cassé par la défaite de ses armées contre la coalition des puissances européennes qui se sont alors effrayées des ambitions égyptiennes qui menacent l’Empire ottoman et leurs intérêts matériels et géostratégiques.
Le second cycle sera à nouveau ouvert par l’Egypte sous le gouvernement de Gamal Abdel Nasser à partir de la nationalisation du Canal de Suez en 1956, qui enflamme non seulement l’Egypte, mais la plupart des autres sociétés arabes. Des mouvements populaires imposants soutiennent le chef de l’Etat égyptien dans son acte et dans sa résistance à l’invasion du Sinaï par l’armée israélienne avec le soutien militaire français et britannique. Le «*nassérisme*» sera alors porteur aussi bien d’une demande de dignité par rapport au colonialisme et à l’impérialisme que celle de justice sociale et d’industrialisation accélérée. Ce mouvement sera cassé par la défaite des trois armées égyptienne, syrienne et jordanienne, face à l’armée israélienne en juin 1967.
Le nassérisme perdurera quelques années encore comme idéologie pan arabe moderniste, anti-impérialiste et laïque. Cette idéologie animera le regroupement de certains Etats arabes «*révolutionnaires*» (Algérie, Irak, Syrie, Libye, Yémen du Sud) dits «*radicaux*» dans le vocabulaire politique des puissances occidentales dans le «*Front de la fermeté*» à l’encontre des occupations israéliennes (dit encore dans la presse occidentale front du «*refus*»). Mais le nassérisme sera chassée du champ de la conscience collective arabe sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs, mais plus particulièrement la montée en puissance de l’Arabie saoudite et l’expansion qu’elle finance tous azimuts de la pensée religieuse conservatrice (ou salafiste). L’idéologie pan arabe nassérienne sera aussi victime de la politique d’Anouar el Sadate, le successeur de Nasser à la tête de l’Egypte qui a signé un traité de paix séparé avec Israël. Pour se protéger de la colère populaire, il favorise une nouvelle montée en puissance des mouvances Frères musulmans –dont il sera finalement victime par son assassinat en 1981 -, qui lui sert de garant comme chef d’Etat pieux et bon musulman.
Par ailleurs, la révolution iranienne de 1979, reprendra l’anti-impérialisme traditionnel des partis pan arabes laïcs tout en en islamisant le vocabulaire et les concepts. Cette révolution obligera l’Arabie saoudite à exporter encore plus l’idéologie wahhabite, forme de salafisme anti-moderniste extrême, pour lutter contre la nouvelle politique iranienne qui s’exprime aussi en terme «*d’Islam*». L’idéologie wahhabite est ensuite investie avec le concours actif des Etats-Unis et du Pakistan dans la guerre d’Afghanistan pour chasser les troupes russes occupantes. En 1982, la capitale du Liban, Beyrouth, est occupée par Israël, il n’y a plus guère de mouvement populaire dans le monde arabe qui exprime sa colère devant l’inaction militaire de tous les Etats arabes. Le second cycle révolutionnaire arabe est manifestement clos.
Décembre 2010 semble donc avoir ouvert un nouveau cycle ou repris le cours du cycle ancien, même si les slogans des révoltés touchent plus aux conditions de vie, à la justice sociale et la dénonciation de la corruption et de la dictature, qu’à l’anti-impérialisme. Car la demande de dignité est à nouveau au centre du mouvement et la dignité ne s’entend pas seulement dans l’ordre interne, mais aussi dans les rapports de l’Etat avec les puissances occidentales et Israël.
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