Amsedrar, son pseudonyme, puisque c’est de lui qu’il s’agit a su par le génie de son verbe et sa déclamation originale à captiver l’assistance et le jury.
En toute modestie qui fait la grandeur des gens, notre poète déclare qu’il est comblé par cette distinction, en guise d’encouragement à fournir davantage d’efforts, mais ce n’est pas une fin en soi d’avoir le premier prix.
“C’est plutôt le plaisir d’arriver à cette distinction et à ce sommet qui donne le goût de travailler. Et une fois, cette distinction atteinte, le plaisir diminue et la crainte de la responsabilité s’installe”. Ce poète a raison aussi, il cite Gautier de Coincy, selon qui, le meilleur poème est celui qu’on n’a pas encore fait, et qu’on ne fera jamais.
Amsedrar, comme il préfère être appelé — lui qui n’a pas à rougir d’être un montagnard mais au contraire, cela fait sa fierté — ajoute que ce prix a plus de charme et de valeur étant en hommage à feu Tahar Djaout même si en gagnant ce prix, on perd certaines choses dans la vie.
Il dit que le poète le devient sans se rendre compte, puisque la nature est déjà poésie. Et pour sa part, étant bon élève dans son enfance, en récitation particulièrement cela a forgé en lui la poésie, en plus d’un poème qui lui a été recité par sa tante maternelle, pour lui donner une leçon sur la vie. Et l’amour, le respect de la femme ont fait le reste. Il a, par ailleurs, compris qu’un poète avant de perfectionner sa langue et sa diction, doit forger ses oreilles, on ne peut devenir poète sans écouter la poésie des autres. Et ces autres, il se garde de les nommer tous, car ils sont nombreux. On cite Muhya, Ben Mohamed et Jack Prévert, entre autres. Amsedrar s’abreuve quotidiennement de la poésie et de la littérature en général. Khayyam, Vian, Djaout sont telle une eau fraîche, ingurgitée en plusieurs gorgées à chaque instant, pour étancher sa soif. Mais la soif de notre poète, en connaissance, en savoir et en poésie ne sera jamais étanchée.
Dans le même ordre d’idées, il souhaite voir notre art et notre culture académisés avec l’avènement de tamazight à l’école, et les mettre au diapason de l’art universel.
Dans la forme, l’esthétique et l’image et dans le fond thématique en parlant de poésie. En d’autres termes on ne doit pas les prendre à la légère pour la survie de notre poésie et notre art en général.
Ayant pris un large espace et joui d’une importance capitale dans la poésie, la femme en général et la femme kabyle en particulier, elle est selon lui avec l’homme, comme l’oxygène et l’hydrogène qui s’unissent pour former l’eau, qui est la vie.
Sans complexe plutôt, Amsedrar a beaucoup écrit sur la femme.
Il dit dans l’un de ses textes :
Chfigh mi teswith/Teffidh si tbugalt
Seg s i d-tefruridh/D akal bu tawant
Chah l mi tellidh/Chwi ni yui thidh
Nembudd si tattalt/Wichga ma telhidh
Sonegh-kem telhidh/Mazal d tabahant
Concernant la poésie kabyle, notre poète rejette en bloc les partisans du déclin et du recul de notre poésie. Au contraire, la poésie kabyle se porte bien et a fait un saut qualitatif et quantitatif importants.
En thématique, à titre d’exemple, beaucoup de thèmes sont abordés grâce aux frottement avec d’autres cultures et les ponts de communication jetés pour les échanges interculturels.
Dans la structure également, beaucoup de nouveautés sont introduites pour enrichir ce pan de la poésie et casser la monotonie de celles existantes. Des tabous sont cassés pour aborder certains volets de la vie quotidienne, grâce à la poésie, ajoute ce natif d’At Boughardane (Assi Youcef).
Il soutient par ailleurs que l’absence de l’écriture par le passé ne nous a pas aidés à connaître tout ce qui était écrit, avant d’ajouter que les poétesses sont très rares dans la poésie kabyle dans l’ancienne génération et n’omet pas de penser et rendre hommage à Zohra et Hadjira ou Bachir pour leur combat.
Le palmarès d’Amsedrar est très riche. Jugez-en : 1er prix (Si Moh Ou M’hand, Youcef Ou Kaci 2006 ; 3e prix aux 11e poésiades, Bgayet 1999 ; 4e prix aux 1res rencontres poétiques de la Soummam en 2005 à Akbou ; 4e prix à At Smaïl à Bgayet en hommage à Mouloud Mammeri, pour ne citer que ces quelques distinctions.
Concernant ses projets, il compte éditer son recueil “Anza n Tayri”, un montage poétique en CD ; une adaptation des poèmes de Omar Khayyam, version Franz Toussaint ; une adaptation d’un conte kabyle en vers : “Tassadit ou l’histoire d’un porte-bonheur renié”.
Parlant du dernier festival qui l’a vu monter à la première marche du podium à Azzefoun, il confie : “C’est bien dans l’ensemble et le mieux c’est de savoir tirer les leçons des manques précédents”.
Durant la manifestation, nous avons formé une famille et tout s’est passé dans de bonnes conditions, Moh Ou M’hand et Youcef Ou Kaci, les membres du jury qui ont été justes et impartiaux, les poètes qui ont été conscients d’aller toujours de l’avant.
Et vive l’innovation.
Poètes à vos plumes !
Par la Dépêche de Kabylie
En toute modestie qui fait la grandeur des gens, notre poète déclare qu’il est comblé par cette distinction, en guise d’encouragement à fournir davantage d’efforts, mais ce n’est pas une fin en soi d’avoir le premier prix.
“C’est plutôt le plaisir d’arriver à cette distinction et à ce sommet qui donne le goût de travailler. Et une fois, cette distinction atteinte, le plaisir diminue et la crainte de la responsabilité s’installe”. Ce poète a raison aussi, il cite Gautier de Coincy, selon qui, le meilleur poème est celui qu’on n’a pas encore fait, et qu’on ne fera jamais.
Amsedrar, comme il préfère être appelé — lui qui n’a pas à rougir d’être un montagnard mais au contraire, cela fait sa fierté — ajoute que ce prix a plus de charme et de valeur étant en hommage à feu Tahar Djaout même si en gagnant ce prix, on perd certaines choses dans la vie.
Il dit que le poète le devient sans se rendre compte, puisque la nature est déjà poésie. Et pour sa part, étant bon élève dans son enfance, en récitation particulièrement cela a forgé en lui la poésie, en plus d’un poème qui lui a été recité par sa tante maternelle, pour lui donner une leçon sur la vie. Et l’amour, le respect de la femme ont fait le reste. Il a, par ailleurs, compris qu’un poète avant de perfectionner sa langue et sa diction, doit forger ses oreilles, on ne peut devenir poète sans écouter la poésie des autres. Et ces autres, il se garde de les nommer tous, car ils sont nombreux. On cite Muhya, Ben Mohamed et Jack Prévert, entre autres. Amsedrar s’abreuve quotidiennement de la poésie et de la littérature en général. Khayyam, Vian, Djaout sont telle une eau fraîche, ingurgitée en plusieurs gorgées à chaque instant, pour étancher sa soif. Mais la soif de notre poète, en connaissance, en savoir et en poésie ne sera jamais étanchée.
Dans le même ordre d’idées, il souhaite voir notre art et notre culture académisés avec l’avènement de tamazight à l’école, et les mettre au diapason de l’art universel.
Dans la forme, l’esthétique et l’image et dans le fond thématique en parlant de poésie. En d’autres termes on ne doit pas les prendre à la légère pour la survie de notre poésie et notre art en général.
Ayant pris un large espace et joui d’une importance capitale dans la poésie, la femme en général et la femme kabyle en particulier, elle est selon lui avec l’homme, comme l’oxygène et l’hydrogène qui s’unissent pour former l’eau, qui est la vie.
Sans complexe plutôt, Amsedrar a beaucoup écrit sur la femme.
Il dit dans l’un de ses textes :
Chfigh mi teswith/Teffidh si tbugalt
Seg s i d-tefruridh/D akal bu tawant
Chah l mi tellidh/Chwi ni yui thidh
Nembudd si tattalt/Wichga ma telhidh
Sonegh-kem telhidh/Mazal d tabahant
Concernant la poésie kabyle, notre poète rejette en bloc les partisans du déclin et du recul de notre poésie. Au contraire, la poésie kabyle se porte bien et a fait un saut qualitatif et quantitatif importants.
En thématique, à titre d’exemple, beaucoup de thèmes sont abordés grâce aux frottement avec d’autres cultures et les ponts de communication jetés pour les échanges interculturels.
Dans la structure également, beaucoup de nouveautés sont introduites pour enrichir ce pan de la poésie et casser la monotonie de celles existantes. Des tabous sont cassés pour aborder certains volets de la vie quotidienne, grâce à la poésie, ajoute ce natif d’At Boughardane (Assi Youcef).
Il soutient par ailleurs que l’absence de l’écriture par le passé ne nous a pas aidés à connaître tout ce qui était écrit, avant d’ajouter que les poétesses sont très rares dans la poésie kabyle dans l’ancienne génération et n’omet pas de penser et rendre hommage à Zohra et Hadjira ou Bachir pour leur combat.
Le palmarès d’Amsedrar est très riche. Jugez-en : 1er prix (Si Moh Ou M’hand, Youcef Ou Kaci 2006 ; 3e prix aux 11e poésiades, Bgayet 1999 ; 4e prix aux 1res rencontres poétiques de la Soummam en 2005 à Akbou ; 4e prix à At Smaïl à Bgayet en hommage à Mouloud Mammeri, pour ne citer que ces quelques distinctions.
Concernant ses projets, il compte éditer son recueil “Anza n Tayri”, un montage poétique en CD ; une adaptation des poèmes de Omar Khayyam, version Franz Toussaint ; une adaptation d’un conte kabyle en vers : “Tassadit ou l’histoire d’un porte-bonheur renié”.
Parlant du dernier festival qui l’a vu monter à la première marche du podium à Azzefoun, il confie : “C’est bien dans l’ensemble et le mieux c’est de savoir tirer les leçons des manques précédents”.
Durant la manifestation, nous avons formé une famille et tout s’est passé dans de bonnes conditions, Moh Ou M’hand et Youcef Ou Kaci, les membres du jury qui ont été justes et impartiaux, les poètes qui ont été conscients d’aller toujours de l’avant.
Et vive l’innovation.
Poètes à vos plumes !
Par la Dépêche de Kabylie
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