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Le dérapage infernal du dinar tunisien: peut-on arrêter l’hémorragie -

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  • Le dérapage infernal du dinar tunisien: peut-on arrêter l’hémorragie -

    La dépréciation de la monnaie tunisienne par rapport aux principales devises étrangères en l’occurrence l’Euro et le Dollar U.S est de plus en plus remarquable, depuis plusieurs mois et a engendré des conséquences négatives sur l’économie, au point que plusieurs analystes ont évoqué l’existence d’une forte possibilité de dévaluer le dinar tunisien, chose que la Banque centrale de Tunisie a formellement refusé à maintes reprises.
    Bien évidemment, le contexte actuel marqué par l’impasse politique, la dérégulation institutionnelle et l’existence de multiples freins à la croissance, ont largement contribué à l’enregistrement des records de baisse du change de la monnaie nationale, jusqu’à franchir les seuils psychologiques de deux dinars pour l’acquisition d’un euro (2,1950) et de 1,60 dinar pour un dollar (1,6546) échangé. On évoque même un événement historique, majeur et probablement irréversible pour l’économie tunisienne, largement tournée vers l’extérieur. Ceci alimente avec acuité la détresse quant à la stabilité future des fondamentaux macroéconomiques dans leur intégralité.
    Plusieurs analystes pensent que le glissement du dinar est justifié par des facteurs exogènes, mais d’autres avancent que les nouvelles données de cotation tiennent à des dimensions endogènes. Toutefois, il faut préciser que la situation revêt aussi des dimensions factuelles structurelles et des origines profondes qui sont à identifier, depuis des décennies, dans les limites du modèle de développement tunisien. Le choc des événements du 14 Janvier 2011 a, par ailleurs, causé la détérioration d’une partie cruciale de l’appareil productif et a accéléré les pressions baissières sur la monnaie tunisienne.
    Aperçu sur la gouvernance du taux de change en Tunisie
    La gouvernance du taux de change consiste à identifier le régime de change adéquat, dont on distingue trois catégories: le régime de changes fixes, le régime intermédiaire et le régime de changes flottants et à ce titre, le choix permet de concilier entre les objectifs internes et externes, pour se prémunir contre les chocs et assurer la stabilisation économique.

    Le régime adopté accorde, généralement, la priorité à la stabilité des prix, à l’indépendance opérationnelle de la Banque centrale et au respect des normes de transparence et de responsabilité dans la conduite de la politique monétaire. En termes de typologie, on classe les régimes de change, d’une manière générale, comme suit :
    • Les régimes d’arrimage ferme basés sur la dollarisation intégrale et l’existence d’une caisse d’émission de la Banque centrale qui conserve des avoirs extérieurs d’un montant au moins égal à la monnaie locale en circulation et aux réserves bancaires;
    • Les régimes d’arrimage souple fondés sur la détermination d’un taux de change stable par rapport à une monnaie d’ancrage à une unité monétaire composite sur une fourchette étroite (± 1 %) ou large. Ceci varie en fonction du temps, généralement selon les différences du taux d’inflation et par rapport à une dévaluation pré-annoncée plus ou moins précise;
    • Les régimes de taux de change flottant conçus sur la base d’un taux de change qui est surtout déterminé par le marché, si la Banque centrale intervient, c’est pour limiter les fluctuations à court terme du taux de change.
    Selon la classification faite par la plupart des instances financières internationales, la Tunisie est déclarée avoir un régime de flottement administré où la Banque centrale peut intervenir, quand elle le juge nécessaire sur le marché des changes. Le pays est passé du régime de type flottement dirigé à un régime de parités mobiles glissantes relié à un plan de politique monétaire prévoyant des seuils pour les réserves de change et les avoirs intérieurs nets de la Banque centrale.
    Le régime de change en Tunisie est classé actuellement comme un régime de flottement géré dans la mesure où la Banque centrale de Tunisie intervient d’une manière discrétionnaire, à chaque fois qu’elle le juge nécessaire. Il fait partie des régimes intermédiaires.
    Les principaux événements qui ont caractérisé l’évolution de la politique de change en Tunisie étaient la dévaluation de 1986, la convertibilité courante du dinar en 1992 et la création du marché de changes interbancaires. Par ailleurs, la politique de change en Tunisie revient à cibler le taux de change effectif réel et veiller à sa stabilité, pour maintenir le niveau de compétitivité-prix de l’économie vis-à-vis des partenaires et des concurrents, afin de réduire les effets des fluctuations des devises qui forment le panier de référence et de donner une relative libéralisation du marché de change. Récemment, une gestion plus flexible de la politique de change a été introduite par la BCT en 2012 et qui consiste à déterminer son taux de change de référence, sur la base du taux de change moyen sur le marché interbancaire et non en fonction d’un panier fixe de monnaies, tout en intervenant sur le marché de change à travers des transactions bilatérales, lorsque les cotations de marché subissent des déviations consistantes par rapport au fixing quotidien; cependant, le flottement géré n’est pas différent de l’ancrage sur un panier dont la construction est gardée confidentielle par les autorités monétaires.
    - l'économiste maghrébin

  • #2
    une dévaluation risque à terme de booster la compétitivité du pays

    C pas une mauvaise chose à 100%
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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    • #3
      la dévaluation d'une monnaie est généralement profitable au pays exportateur de bien et service , dans le cas Tunisien , similaire globalement à l'économie Marocaine , le pays ne tirera pas grand chose ,ses importations deviendront chères et l'inflation augmentera , ce qui risque d'avoir un effet néfaste sur le pouvoir d'achat des consommateurs
      Dernière modification par haddou, 13 septembre 2013, 19h59.

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      • #4
        la dévaluation d'une monnaie est généralement profitable au pays exportateur de bien et service , dans le cas Tunisien , similaire globalement à l'économie Marocaine , le pays ne tirera pas grand chose ,ses importations deviendront chères et l'inflation augmentera , ce qui risque d'avoir un effet néfaste sur le pouvoir d'achat des consommateurs
        sans oublier la dette extérieure qui va augmenter

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        • #5
          heuu çà ne change rien pour ce pays. le dinar tunisien n'est pas une devise sur les marchés financiers mondiaux. Donc parler d'inflation n'a pas de sens

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          • #6
            Distro xplik stp

            et l’indexation de la monnaie par rapport aux autre et avec l'OR (cad on indexe sa monnaie sur l'or) ? y a ce qu'on appel aussi le coefficient d'érosion monétaire.

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            • #7
              la Tunisie n'a pas les moyens, cette dévaluation est tout a fait naturelle. Depuis la révolution de 2011 il y a moins de devises qui entrent en Tunisie d'ou ce manque.

              Même en Algérie ou il y a un apport de devises via les hydrocarbures, l’État a du mal a contrôler le taux de change.

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              • #8
                heuu çà ne change rien pour ce pays. le dinar tunisien n'est pas une devise sur les marchés financiers mondiaux. Donc parler d'inflation n'a pas de sens
                Absolument pas
                cela à tout le sens

                Quand une monnaie de dévalue, la conséquence directe est l'augmentation de l'inflation car tout les produits importés (bien de consommation et matière première pour les produits locaux) vont voir leurs prix augmenter en monnaie local
                Donc les producteurs et les importateurs sont contraint d'augmenter leurs prix locaux
                .
                .
                ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                Napoléon III

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                • #9
                  Pihman

                  ce que tu dis est correct ,en plus quand on dévalue, les taux d'intérêt augmentent , donc les crédits deviennent plus chère et l'inflation augmente aussi
                  Dernière modification par haddou, 14 septembre 2013, 10h06.

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                  • #10
                    Haddou
                    la dévaluation d'une monnaie est généralement profitable au pays exportateur de bien et service , dans le cas Tunisien , similaire globalement à l'économie Marocaine , le pays ne tirera pas grand chose ,ses importations deviendront chères et l'inflation augmentera , ce qui risque d'avoir un effet néfaste sur le pouvoir d'achat des consommateurs
                    La dévaluation va rendre les prix des hotels plus intéressants donc plus de touristes
                    va rendre les produits de consommation importé plus chers donc moins d'importation et les produits locaux plus compétitifs redressement de la balance commerciale
                    Va rendre les salaires des nationaux moins chers en Euro et $ donc le cout des salaires moins cher pour les investissements potentiels
                    Va rendre tous les biens locaux moins chers en devise donc le cout de l'investissement moins cher donc Booster les IDE

                    Par contre, la dette extérieur plus onéreuse

                    Socialement à court terme c dur
                    mais socialement à moyen long terme c très intéressant

                    Cela a été la recette turque durant les années 90 ou la devis à devissé à plus de 30%
                    Les conséquence sont visibles devant nous aujourdhui
                    .
                    .
                    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                    Napoléon III

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                    • #11
                      Salam,

                      Avec le ralentissement de l'économie.. (le tourisme notamment), les recettes fiscales ont sûrement été sévèrement touchées. Pour continuer à fonctionner et boucler son budget, le gouvernement a sûrement eu recours à la planche à billets.
                      Un apport supplémentaire de Dinar sur le marché de change conduit inévitablement à la dévaluation.. d'où l'inflation. Une inflation qui touche notamment les produit importés.
                      Comme l'a dit Pihman.. la dévaluation du DT est mauvaise à court terme pour le social, mais utile et nécessaire pour redresser l'économique..

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                      • #12
                        Pihman, tu ne me comprends pas. C'est pas le gouvernement qui va décider de cela car il n'est pas assez riche pour le faire. Comment veut tu importer des produits si tu n'a pas de devises ? donc il y aura automatiquement inflation plus les devises manqueront, c'est pas une question de dévaluer ou non, la dévaluation c'est le marché intérieur qui va la créer.

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                        • #13
                          citation :

                          la dévaluation c'est le marché intérieur qui va la créer.



                          non, c'est une décision à prendre pat les autorités monétaires ,c'est pas une question de marché de l'offre et de la demande ,dans le cas Tunisien ,c'est la banque centrale

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                          • #14
                            oui officiellement mais quand la devise manque sur le marché va faire toi ou ta banque centrale une réévaluation qui ne considère pas le marché. Dans un pays comme la Tunisie la dévaluation est automatique elle progressera avec le manque de devises, elle ne peut pas aller contre.

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                            • #15
                              Quand il n'y a pas de devise ,il y a un seul moyen ,c'est recourir au marché international pour s'endetter afin de pouvoir payer ses importations , c'est le cas du Maroc, mais il n'a pas dévalué sa monnaie malgré l'appel des exportateurs, ceci pour maitriser l'inflation qui se situe aux environs de 2% et garder un pouvoir d'achat pour stimuler la demande interne et garder le taux intérêt dans une fourchette acceptable qui puisse financer l'économie par les crédits

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