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Ils préfèrent le chômage au métier de manœuvre

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  • Ils préfèrent le chômage au métier de manœuvre

    Ils préfèrent le chômage au métier de manœuvre
    Pourquoi nos jeunes boudent-ils les chantiers ?
    R Khazini INFOSOIR



    De par les potentialités qu’il renferme en matière d’offres d’emploi, le secteur du bâtiment aurait pu absorber une partie non négligeable de jeunes chômeurs, surtout dans la période actuelle où le secteur connaît une impulsion jamais égalée suite au lancement, par les pouvoirs publics, du gigantesque chantier d’un million de logements dont la facture financière s’élève à 555 milliards de dinars.
    Mais la plupart de nos jeunes se détournent de ces chantiers qui poussent, un peu partout, comme des champignons, préférant ainsi tenter la traversée de la mer avec tout ce que cela peut comporter comme périls mortels.
    Au moment où nos jeunes troquent, ainsi, leur tenue de chômeur contre celle de harraga, d’autres jeunes, venus par fournées de la lointaine Chine, sont ramenés à bord de bateaux, dans un cadre on ne peut plus légal et organisé, pour être déversés dans ces lieux de travail désertés par leurs semblables du cru. Mais, qu’ont-ils nos jeunes à se comporter ainsi ? Sont-ils devenus paresseux ? Ont-ils perdu toute notion de nationalisme ?

    Un métier déprécié
    «Je préfère m’installer et gagner ma journée ici plutôt que de moisir sur un chantier. J’ai servi pendant deux ans en tant que manœuvre. Et je sais ce que c’est.»

    Il ne faut pas croire que les jeunes vendeurs à la sauvette, ceux qui accaparent la rue en ville, sont des personnes dépourvues de toute expérience dans le BTPH.
    Nombre d’entre eux sont déjà passés par un chantier. La place des Martyrs, à Alger, regorge de ces marchands activant à l’air libre, dotés du réflexe grégaire de détaler comme des lapins au moindre signal annonçant une descente de police, revenant aussitôt que celle-ci aura quitté les lieux.
    Les jeunes de cette Place ne sont pas que des Algérois. On en trouve de tous les coins du pays. Quand on leur demande pourquoi ils ne sont pas tentés de faire un autre travail que celui auquel ils s’adonnent, ils vous rétorqueront d’emblée : «On préfère s’installer», dans leur bouche ; le mot français, malaxé, se transforme en «nestali.» Tout un programme. C’est donc bien à une «colonisation» de l’espace public à laquelle on assiste.
    Exclus du système éducatif et des emplois rémunérateurs, évincés des avantages du registre du commerce, frustrés socialement, ces jeunes investissent massivement la rue à laquelle ils extorquent ce qu’ailleurs on refuse de leur accorder.
    Partout, dans les gares, sous les passerelles, sur les trottoirs, ils se font envahissants en développant des dons d’ubiquité extraordinaires.
    Nous sommes toujours à la place des Martyrs. Mourad vient de la région de Sétif, grand de taille, il se tient voûté, épiant sa marchandise étalée à même le sol sur un tapis en nylon : des sacs de voyages de toutes sortes. C’est très facile à emporter au cas où surgiraient des agents de l’ordre public.
    «Je préfère m’installer et gagner ma journée ici plutôt que de moisir sur un chantier. J’ai servi pendant deux ans en tant que manœuvre. Et je sais ce que c’est que de travailler sur un chantier.
    Là-bas, on est toujours sale, on a besoin de porter une tenue, de se changer tout le temps, de se doucher chaque jour et, en plus, on est appelé à bosser jusqu’à 18 h.
    A cette heure-ci, vous êtes complètement éreinté. Or ce boulot pénible exige de la récupération, si vous ne dormez pas tôt, le lendemain vous n’êtes pas en mesure de travailler.
    Ce qui signifie que vous ne disposez d’aucun moment pour faire la prière ni passer du bon temps avec les amis. Ne parlons pas de la paie dérisoire de 500 ou 600 DA, ce n’est pas très encourageant.»
    Pour autant, il existe à Alger des places fortes qui font office d’agences de l’emploi informelles. Elles proposent de la main-d’œuvre à bon marché. A Birkhadem, par exemple, chaque matin, des ouvriers se regroupent sur l’artère principale, guettant la venue d’un éventuel employeur qui les emmènerait sur un quelconque lieu de travail.
    La majorité vient des régions rurales du centre du pays et semble avoir appris le métier sur le tas. Pour ainsi dire, le métier est devenu une spécialité des gens de la campagne plutôt que des citadins.
    Pour nombre d’entre eux, c’est le passage obligé pour faire une incursion dans la ville où ils pourraient se convertir dans le commerce informel ou envisager de pousser plus loin quand ils n’échouent pas dans un réseau d’immigration clandestin à destination de l’Europe.

  • #2
    32 000 ouvriers étrangers
    R Khazini INFOSOIR



    Les chiffres officiels rendus publics au courant de cette année, indiquent que 32 000 étrangers travaillent légalement en Algérie. Il y en avait à peine 500 en 1999.
    Les Chinois représentent 45 % et forment, de ce fait, la plus forte communauté ouvrière étrangère établie en Algérie avec près de 15 000 personnes dont 51 % sont employées dans le secteur du BTPH. Le reste étant réparti entre l’industrie, le secteur des services et l’agriculture.

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    • #3
      Là-bas, on est toujours sale, on a besoin de porter une tenue, de se changer tout le temps, de se doucher chaque jour et, en plus, on est appelé à bosser jusqu’à 18 h.
      Voila bien une belle excuses

      Mais c'est normal que ces jeunes refuse de genre de boulot. Tout simplement parce qu'ils ont d'autres choix. De plus, ils voient leurs amis jouir d'un pret bancaire dans le cadre de l'ENSEJ pour s'offrir des bagnoles.
      Il nous faudra un écosystème bien bouclé . Chasser toutes sorte activistes informelles pour forcer les jeunes a aller bosser dans les chantiers. Mais la volonté politique semble inexistante.

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      • #4
        les maçons n'ont pas encore prie connaissance de leurs rôle capitale...
        s'ils se convertissent en ''Front des Lassons'' en créant leurs propres sociétés, tout va chambouler.

        dans ce domaine de l'immobilier l'investisseur passe pour un coq et écrase les ouvriers et le maçons en créant de la séparation...ensuite en jouant sur le qualité, a chaque fois il licencie un maçon et un ouvrier sans les payer...
        ils construit sa villa gratuitement...

        l'état doit intervenir pour légiferer afin d'interdire le travail solitaire et indépendant. le chantier doit être occupé par une Ets ENTREPRISE qui
        emploie des gens en plein temps...aujourdhui le travail de maneuvrier n'est pas aussi peinible comme avant. la mecanique a tout résolu..l'ouvrier n'a que mettre le ciment sur un chariot et pressé le bouton. le ciment montre au 10 ieme etage

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