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L'étonnante renaissance industrielle des Etats-Unis

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  • L'étonnante renaissance industrielle des Etats-Unis

    Les industries exportatrices sont redevenues de redoutables concurrentes grâce à la productivité de la main-d'oeuvre et au bas coût de l'énergie.

    Selon une étude du Boston Consulting Group, les industriels américains disposent à l'heure actuelle d'atouts considérables pour regagner des parts de marché à l'exportation au détriment de leurs concurrents japonais, allemands, britanniques, français ou italiens. Et ce grâce à des coûts énergétiques (gaz de schiste) et salariaux en chute libre.

    Les Etats-Unis, « pays low cost », l'appellation aurait pu faire sourire il y a peu mais semble aujourd'hui refléter les gains de productivité des entreprises. D'ici à 2015, le coût du travail à l'unité produite y serait inférieur de 35 % par rapport à la France. Airbus, Lenovo ou encore Carterpillar sont trois exemples d'entreprises qui mettent en place des stratégies sur le territoire américain pour s'affranchir des fluctuations du dollar et utiliser les hautes technologies.

    Airbus atterrit dans l'Alabama
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    Pour se rapprocher de ses clients américains et s'affranchir des aléas du dollar, Airbus s'apprête à construire des avions « made in America ». L'avionneur européen a entamé en avril les travaux de son usine de Mobile (Alabama), où il fabriquera à partir de 2016 une cinquantaine d'avions par an de sa famille de moyen-courriers A320. Un investissement de 600 millions de dollars. Autre industriel européen misant sur les Etats-Unis : Michelin, présent depuis 1975 dans le pays, a investi 750 millions de dollars en Caroline du Sud pour augmenter ses capacités dans les gros pneus de génie civil.

    Lenovo fabrique des PC made in USA

    C'est en Caroline du Nord, tout près de la dernière usine Dell fermée en 2010, que le chinois Lenovo, qui vient de ravir à HP la place de premier fabricant mondial de PC, a implanté sa première usine américaine à l'automne 2012. Un premier pas pour le groupe, qui veut ainsi répondre plus vite à la demande locale et conquérir le marché du grand public aux Etats-Unis. De son côté, le groupe d'électronique singapourien Flextronics a investi 32 millions de dollars pour créer un centre d'innovation dans la Silicon Valley. Quant à Toshiba, il a transféré à Houston la fabrication des moteurs de ses véhicules hybrides.

    De lourds investissements aux Etats-Unis

    Après avoir délocalisé à tour de bras pendant des années, les entreprises américaines se sont lancées depuis plusieurs années, et le phénomène semble s'être accéléré ces derniers mois, dans une dynamique de relocalisation et de lignes de production aux Etats-Unis. Derniers exemples en date, Caterpillar (photo) , General Electric et Ford. Le groupe pétrochimique DuPont, la compagnie d'ascenseurs Otis, le fabricant informatique Intel sont aussi dans ce cas. Le patron d'Apple a aussi annoncé l'an dernier le rapatriement d'une ligne chinoise.

    Par Yves BOURDILLON
    Les Echos
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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