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Entretien accordé à la chaîne de télévision « Russia today » par Mère Agnès-Mariam de la Croix..
RT : Mère Agnès, soyez la bienvenue. La Syrie est donc menacée d’une frappe militaire sous prétexte que l’Armée nationale syrienne aurait utilisé l’arme chimique dans une région de « la Ghouta est » contre les civils désarmés. Que ressentez-vous ?
Mère Agnès : Je ressens une sorte d’immense désolation face à la dégradation des valeurs universelles qui fait que des grandes puissances, motivées par des intérêts immédiats, en arrivent à vouloir frapper un peuple paisible sans se soucier de la vie des innocents. Je crois néanmoins que nous sommes à un « tournant historique » dans la mesure où l’ensemble des courants de pensée de la communauté internationale disent : assez ! Assez de violations des lois internationales censées garantir la paix. Il n’est plus question d’accepter de soutenir la loi du plus fort.
RT : Les États-Unis ont présenté des photos et des séquences de vidéos pour étayer leurs accusations contre le régime syrien. En avez-vous pris connaissance ? Et qu’en pensez-vous ?
Mère Agnès : Cela fait plus d’une semaine, et plus précisément depuis le 22 Août, que j’examine ces éléments nourrissant l’attaque médiatique dirigée contre le peuple syrien. Ce que je peux vous assurer, et que je me prépare à consigner dans un rapport, est qu’ils ont été « délibérément préfabriqués ».
La première preuve en est que Reuters a commencé à diffuser plus d’une dizaine de documents à partir de 6h05 en disant que l’attaque chimique s’était produite entre 3h et 5h du matin. Dans ces conditions, comment est-il possible qu’en l’espace de 3h au maximum on ait pu aller chercher, chez eux, plus de 200 enfants et 300 jeunes adultes, avant de les transporter, de les rassembler, de les aligner comme nous les avons vus, ou encore de prendre le temps de les secourir et de nous le montrer ? Comment se fait-il que nous ayons assisté à toute cette séquence et que les médias ne soient arrivés qu’ensuite ? Comment expliquer que 90% des enfants étaient si jeunes ? Où étaient leurs pères ? Où étaient leurs mères ? Comment a-t-on procédé à une telle sélection pour nous présenter ces horribles images ? J’assume la responsabilité de ce que j’affirme : ces documents ont été préfabriqués !
RT : Dernièrement, vous vous êtes rendue à Lattaquié où vous avez recueilli des témoignages sur les massacres commis par des groupes armés de « Jabhat al-Nosra » contre les citoyens de cette région. Que pouvez-nous dire à ce sujet ?
Mère Agnès : Je crierai mon indignation en me demandant encore comment est-il possible que la communauté internationale ait pu fermer les yeux sur le « génocide » qui a eu lieu la nuit du 4 au 5 Août… « La Nuit du Destin » ! Plus de 500 enfants et personnes âgées ont trouvé la mort, sauvagement massacrés à l’arme blanche. Les témoignages sont terrifiants, mais mis à part quelques lignes dans l’Independant je crois, personne n’en a parlé ! Nous avons dépêché une de nos équipes vers ces villages de la région de Lattaquié. Elle a rencontré les familles des victimes… Tout ce que je peux vous dire est que ces massacres sont d’une extrême gravité et que nous ne comprenons toujours pas « les deux poids deux mesures » dans le traitement des massacres, selon qu’ils aient été sanglants ou non !
RT : Il semble que les groupes armés aient aussi fait des prisonniers parmi les habitants et qu’ils les retiennent dans les environs de Lattaquié. Savez-vous ce qu’ils sont devenus ?
Ce que nous savons, nous le tenons des familles des victimes. Ainsi, dans le village d’Al-Sarba, les maisons ont été incendiées et tous ceux qui étaient présents ont été passés à l’arme blanche. À Al-Kharata, un lotissement de 67 âmes, 10 seulement ont échappé à la mort. Au total, 12 villages peuplés d’Alaouites ont vécu les décapitations, les démembrements… nous avons même les clichés d’une jeune femme découpée vivante. Les massacres dans cette région de Lattaquié se sont soldés par plus de 400 martyrs et 150 à 200 prisonniers dont des enfants, des femmes et des personnes âgées. Nous travaillons toujours à leur libération.
RT : Que pouvez-vous nous dire sur les victimes supposées avoir succombé à l’attaque chimique du 21 Août dans la Ghouta de l’est de Damas ?……….
Je ne peux qu’aligner les points d’interrogation et répéter qu’une analyse sérieuse des documents en notre possession – et qui seront inclus dans le rapport que je remettrai en mains propres à la Commission des droits de l’Homme à Genève – aboutit à dire qu’il s’agit d’une production préfabriquée dans le but de criminaliser l’État syrien.
Je ne récuse pas le fait qu’il y ait eu du « chimique », mais qui sont ces victimes qu’on a filmé ? Étaient-elles en vie au moment de l’attaque chimique ? Sinon, d’où sont-elles venues et pourquoi ? Comment se fait-il qu’il n’y aurait qu’une seule femme parmi elles ? S’agissant des enfants, comment se fait-il qu’ils ont tous pratiquement le même âge ?
RT : De telles accusations préfabriquées serviraient donc de prétexte pour agresser les États et les peuples ? Qu’en dites-vous ?
Je dis qu’il faudrait requalifier ces crimes d’un genre nouveau. Car s’il est clair qu’il s’agit d’un crime contre l’Humanité, il s’agit également d’un crime contre la crédibilité de la communauté internationale et ses lois !
Un crime qui laisse à penser que ses instigateurs considèrent que le plus fort est au- dessus de ces lois. Si l’ONU est toujours l’organisation qu’elle est censée être, la Loi devrait être par-dessus tous ! Si nous voulons vraiment travailler pour la paix du monde, il ne saurait y avoir des lois pour le petit et des lois pour le grand.
Or, c’est ainsi que cela se passe depuis plusieurs années. Ils fabriquent des « News » pour s’ingérer dans les affaires des peuples. Ils mettent en danger la paix civile, la sécurité des innocents, et l’avenir des peuples. Nous ne pouvons même pas dire qu’ils nous ramènent aux époques des Tatares, des Mongols, et des Barbares qui envahissaient, tuaient et occupaient par la force. En ce XXIe siècle, nous risquons pire encore, car ces comportements anciens reviennent sous la forme d’une « culture » qui autorise la violation des lois et qui fait que tout est permis à ceux qui détiennent la force matérielle !
Entretien accordé à la chaîne de télévision « Russia today » par Mère Agnès-Mariam de la Croix..
RT : Mère Agnès, soyez la bienvenue. La Syrie est donc menacée d’une frappe militaire sous prétexte que l’Armée nationale syrienne aurait utilisé l’arme chimique dans une région de « la Ghouta est » contre les civils désarmés. Que ressentez-vous ?
Mère Agnès : Je ressens une sorte d’immense désolation face à la dégradation des valeurs universelles qui fait que des grandes puissances, motivées par des intérêts immédiats, en arrivent à vouloir frapper un peuple paisible sans se soucier de la vie des innocents. Je crois néanmoins que nous sommes à un « tournant historique » dans la mesure où l’ensemble des courants de pensée de la communauté internationale disent : assez ! Assez de violations des lois internationales censées garantir la paix. Il n’est plus question d’accepter de soutenir la loi du plus fort.
RT : Les États-Unis ont présenté des photos et des séquences de vidéos pour étayer leurs accusations contre le régime syrien. En avez-vous pris connaissance ? Et qu’en pensez-vous ?
Mère Agnès : Cela fait plus d’une semaine, et plus précisément depuis le 22 Août, que j’examine ces éléments nourrissant l’attaque médiatique dirigée contre le peuple syrien. Ce que je peux vous assurer, et que je me prépare à consigner dans un rapport, est qu’ils ont été « délibérément préfabriqués ».
La première preuve en est que Reuters a commencé à diffuser plus d’une dizaine de documents à partir de 6h05 en disant que l’attaque chimique s’était produite entre 3h et 5h du matin. Dans ces conditions, comment est-il possible qu’en l’espace de 3h au maximum on ait pu aller chercher, chez eux, plus de 200 enfants et 300 jeunes adultes, avant de les transporter, de les rassembler, de les aligner comme nous les avons vus, ou encore de prendre le temps de les secourir et de nous le montrer ? Comment se fait-il que nous ayons assisté à toute cette séquence et que les médias ne soient arrivés qu’ensuite ? Comment expliquer que 90% des enfants étaient si jeunes ? Où étaient leurs pères ? Où étaient leurs mères ? Comment a-t-on procédé à une telle sélection pour nous présenter ces horribles images ? J’assume la responsabilité de ce que j’affirme : ces documents ont été préfabriqués !
RT : Dernièrement, vous vous êtes rendue à Lattaquié où vous avez recueilli des témoignages sur les massacres commis par des groupes armés de « Jabhat al-Nosra » contre les citoyens de cette région. Que pouvez-nous dire à ce sujet ?
Mère Agnès : Je crierai mon indignation en me demandant encore comment est-il possible que la communauté internationale ait pu fermer les yeux sur le « génocide » qui a eu lieu la nuit du 4 au 5 Août… « La Nuit du Destin » ! Plus de 500 enfants et personnes âgées ont trouvé la mort, sauvagement massacrés à l’arme blanche. Les témoignages sont terrifiants, mais mis à part quelques lignes dans l’Independant je crois, personne n’en a parlé ! Nous avons dépêché une de nos équipes vers ces villages de la région de Lattaquié. Elle a rencontré les familles des victimes… Tout ce que je peux vous dire est que ces massacres sont d’une extrême gravité et que nous ne comprenons toujours pas « les deux poids deux mesures » dans le traitement des massacres, selon qu’ils aient été sanglants ou non !
RT : Il semble que les groupes armés aient aussi fait des prisonniers parmi les habitants et qu’ils les retiennent dans les environs de Lattaquié. Savez-vous ce qu’ils sont devenus ?
Ce que nous savons, nous le tenons des familles des victimes. Ainsi, dans le village d’Al-Sarba, les maisons ont été incendiées et tous ceux qui étaient présents ont été passés à l’arme blanche. À Al-Kharata, un lotissement de 67 âmes, 10 seulement ont échappé à la mort. Au total, 12 villages peuplés d’Alaouites ont vécu les décapitations, les démembrements… nous avons même les clichés d’une jeune femme découpée vivante. Les massacres dans cette région de Lattaquié se sont soldés par plus de 400 martyrs et 150 à 200 prisonniers dont des enfants, des femmes et des personnes âgées. Nous travaillons toujours à leur libération.
RT : Que pouvez-vous nous dire sur les victimes supposées avoir succombé à l’attaque chimique du 21 Août dans la Ghouta de l’est de Damas ?……….
Je ne peux qu’aligner les points d’interrogation et répéter qu’une analyse sérieuse des documents en notre possession – et qui seront inclus dans le rapport que je remettrai en mains propres à la Commission des droits de l’Homme à Genève – aboutit à dire qu’il s’agit d’une production préfabriquée dans le but de criminaliser l’État syrien.
Je ne récuse pas le fait qu’il y ait eu du « chimique », mais qui sont ces victimes qu’on a filmé ? Étaient-elles en vie au moment de l’attaque chimique ? Sinon, d’où sont-elles venues et pourquoi ? Comment se fait-il qu’il n’y aurait qu’une seule femme parmi elles ? S’agissant des enfants, comment se fait-il qu’ils ont tous pratiquement le même âge ?
RT : De telles accusations préfabriquées serviraient donc de prétexte pour agresser les États et les peuples ? Qu’en dites-vous ?
Je dis qu’il faudrait requalifier ces crimes d’un genre nouveau. Car s’il est clair qu’il s’agit d’un crime contre l’Humanité, il s’agit également d’un crime contre la crédibilité de la communauté internationale et ses lois !
Un crime qui laisse à penser que ses instigateurs considèrent que le plus fort est au- dessus de ces lois. Si l’ONU est toujours l’organisation qu’elle est censée être, la Loi devrait être par-dessus tous ! Si nous voulons vraiment travailler pour la paix du monde, il ne saurait y avoir des lois pour le petit et des lois pour le grand.
Or, c’est ainsi que cela se passe depuis plusieurs années. Ils fabriquent des « News » pour s’ingérer dans les affaires des peuples. Ils mettent en danger la paix civile, la sécurité des innocents, et l’avenir des peuples. Nous ne pouvons même pas dire qu’ils nous ramènent aux époques des Tatares, des Mongols, et des Barbares qui envahissaient, tuaient et occupaient par la force. En ce XXIe siècle, nous risquons pire encore, car ces comportements anciens reviennent sous la forme d’une « culture » qui autorise la violation des lois et qui fait que tout est permis à ceux qui détiennent la force matérielle !
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