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Depuis la fin du ramadhan, les conseillers d'Abdelaziz Bouteflika mettent en scène la nouvelle chorégraphie du pouvoir. Ainsi, qu’Abdelaziz Bouteflika reçoive le premier ministre et le chef d’état-major devenu vice-ministre de la défense n’est pas un scoop en soi.
A intervalles réguliers, nous évoquons pourtant ces audiences sans forcément savoir ce qui y est décidé au-delà de la « ligne » officielle des propos rapportés par l’APS.
Pourtant il y a bien une chose de certaine, quand Selllal et Gaïd Salah sont ainsi reçus, Abdelaziz Bouteflika prend des décisions majeures qui s’imposent à eux. Un gouvernement à sa main, des modifications spectaculaires dans le rôle du DRS, le grand verrouillage s’est achevé hier avec la nomination de Mourad Medelci au poste de président du Conseil constitutionnel.
Bouteflika tient à montrer par ces actes, malgré une santé chancelante, qu’il continue de diriger l’État. Un mode de gouvernance qui fait fi d’éventuels conseils des ministres, lesquels n’étaient déjà pas son fort lorsqu’il était en pleine possession de ses moyens physiques. Bouteflika préside depuis son fauteuil. Tous ceux qui l’ont déclaré politiquement mort en sont pour leurs frais quand ils ne sont pas tout simplement limogés.
Bouteflika décerne aussi les bons points. Le fidèle Medelci est récompensé en obtenant le Conseil constitutionnel, Sellal est reconduit, Gaïd Salah voit ses pouvoirs largement étendus, Tayeb Belaiz obtient l’Intérieur. Un dispositif à sa main avec des fidèles pour préparer les prochaines échéances.
Assurément, Abdelaziz Bouteflika entend peser sur 2014. Toutes ses décisions sont aujourd’hui marquées par cette préoccupation. Mais si personne au plus haut niveau ne l’imagine se représenter, personne ne sait en revanche quelles sont ses intentions. Jusqu’à présent, Bouteflika demeure muet sur son avenir et comment il envisage le futur du pays. Même ses proches collaborateurs ne semblent pas au courant de ses intentions réelles. Veut-il se représenter alors que son état de santé ne lui laisse aucune chance ? Prépare-t-il un successeur ? Si oui, lequel ? Mystère.
Illustration de cette situation de confusion, Fouzia Benbadis, membre de la commission technique pour la révision de la Constitution, semble naviguer dans l’inconnu. Difficile de savoir quel rapport rendre au président quand celui-ci n’a pas fait connaître ses orientations pour ne pas parler d’intentions.
Parmi les décideurs et les connaisseurs, personne n’ose une analyse définitive sur les dernières décisions du président, notamment celles concernant le DRS. Les hauts gradés de l’armée ne comprennent pas également ces décisions. Jusqu’à lundi dernier, tout semblait aller au mieux entre le président Bouteflika et le patron du DRS le général Mohamed Mediene, dit Toufik. Les décisions du président ont été prises de manière surprenante. Toufik ne semble même pas avoir été consulté.
Dans ce contexte, les opposants au président sont étrangement silencieux. Ali Benflis n’a toujours pas fait connaître ses intentions malgré la fin de la crise au FLN. Ahmed Benbitour, seul candidat déclaré pour 2014, n’a pas commenté les derniers évènements alors qu’il était très actif ces derniers mois. Même silence chez les partis comme le FFS et le RCD. Tout le monde semble attendre de connaître les intentions du président pour se prononcer. Mais le président pourrait prendre tout son temps avant de les faire connaître.
TSA
A intervalles réguliers, nous évoquons pourtant ces audiences sans forcément savoir ce qui y est décidé au-delà de la « ligne » officielle des propos rapportés par l’APS.
Pourtant il y a bien une chose de certaine, quand Selllal et Gaïd Salah sont ainsi reçus, Abdelaziz Bouteflika prend des décisions majeures qui s’imposent à eux. Un gouvernement à sa main, des modifications spectaculaires dans le rôle du DRS, le grand verrouillage s’est achevé hier avec la nomination de Mourad Medelci au poste de président du Conseil constitutionnel.
Bouteflika tient à montrer par ces actes, malgré une santé chancelante, qu’il continue de diriger l’État. Un mode de gouvernance qui fait fi d’éventuels conseils des ministres, lesquels n’étaient déjà pas son fort lorsqu’il était en pleine possession de ses moyens physiques. Bouteflika préside depuis son fauteuil. Tous ceux qui l’ont déclaré politiquement mort en sont pour leurs frais quand ils ne sont pas tout simplement limogés.
Bouteflika décerne aussi les bons points. Le fidèle Medelci est récompensé en obtenant le Conseil constitutionnel, Sellal est reconduit, Gaïd Salah voit ses pouvoirs largement étendus, Tayeb Belaiz obtient l’Intérieur. Un dispositif à sa main avec des fidèles pour préparer les prochaines échéances.
Assurément, Abdelaziz Bouteflika entend peser sur 2014. Toutes ses décisions sont aujourd’hui marquées par cette préoccupation. Mais si personne au plus haut niveau ne l’imagine se représenter, personne ne sait en revanche quelles sont ses intentions. Jusqu’à présent, Bouteflika demeure muet sur son avenir et comment il envisage le futur du pays. Même ses proches collaborateurs ne semblent pas au courant de ses intentions réelles. Veut-il se représenter alors que son état de santé ne lui laisse aucune chance ? Prépare-t-il un successeur ? Si oui, lequel ? Mystère.
Illustration de cette situation de confusion, Fouzia Benbadis, membre de la commission technique pour la révision de la Constitution, semble naviguer dans l’inconnu. Difficile de savoir quel rapport rendre au président quand celui-ci n’a pas fait connaître ses orientations pour ne pas parler d’intentions.
Parmi les décideurs et les connaisseurs, personne n’ose une analyse définitive sur les dernières décisions du président, notamment celles concernant le DRS. Les hauts gradés de l’armée ne comprennent pas également ces décisions. Jusqu’à lundi dernier, tout semblait aller au mieux entre le président Bouteflika et le patron du DRS le général Mohamed Mediene, dit Toufik. Les décisions du président ont été prises de manière surprenante. Toufik ne semble même pas avoir été consulté.
Dans ce contexte, les opposants au président sont étrangement silencieux. Ali Benflis n’a toujours pas fait connaître ses intentions malgré la fin de la crise au FLN. Ahmed Benbitour, seul candidat déclaré pour 2014, n’a pas commenté les derniers évènements alors qu’il était très actif ces derniers mois. Même silence chez les partis comme le FFS et le RCD. Tout le monde semble attendre de connaître les intentions du président pour se prononcer. Mais le président pourrait prendre tout son temps avant de les faire connaître.
TSA
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