Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Abdelaziz Rahabi :Nous sommes installés dans la presidence à vie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Abdelaziz Rahabi :Nous sommes installés dans la presidence à vie

    Les récents changements opérés par Abdelaziz Bouteflika confirment sa volonté de rester président à vie. Pour Abdelaziz Rahabi, qui était hier l’invité du Forum du quotidien Liberté, les rênes du pouvoir réel sont entre les mains de Saïd Bouteflika, frère et conseiller du chef de l’Etat.

    Tarek Hafid - Alger (Le Soir)

    Abdelaziz Rahabi est persuadé que Abdelaziz Bouteflika a opté pour la formule de «la présidence à vie». «Nous sommes installés dans la présidence à vie. Je pense qu’il n’y aura pas d’élections présidentielles en 2014. Abdelaziz Bouteflika modifiera la Constitution pour prolonger son mandat de deux années, à travers l’instauration d’un double septennat», a indiqué, hier, l’invité du forum du quotidien Liberté.
    Ancien diplomate, ex-ministre de la Communication et actuellement enseignant universitaire, Rahabi n’a pas hésité à comparer Abdelaziz Bouteflika au président tunisien Habib Bourguiba. «Je me suis toujours intéressé au processus de transfert de pouvoir du temps de Habib Bourguiba. Sa nièce avait réussi à s’emparer du pouvoir avant de le céder à des cadres du RCD. Aujourd’hui, le pouvoir réel n’est pas entre les mains du Président Abdelaziz Bouteflika mais entre celles de son entourage.»
    L’entourage se limite, selon lui, à une seule personne : Saïd Bouteflika. «Saïd Bouteflika n’a nullement besoin d’être élu président de la République puisqu’il gouverne», précisera-t-il.

    Coup de force
    Pour Abdelaziz Rahabi, les dernières décisions du chef de l’Etat entrent dans le cadre d’un projet qui permettra au clan présidentiel de garder le pouvoir. A commencer par les changements opérés au sein de l’exécutif. «La nomination de ce gouvernement est un coup de force contre les traditions et les institutions algériennes. Généralement, le changement d’un gouvernement intervient 6 à 7 mois avant le scrutin présidentiel, sur demande des partis politiques dans le but d’assurer un maximum de transparence et d’équité. Je rappelle qu’en 1998, sur demande du Front de libération nationale, le parti du candidat Abdelaziz Bouteflika, des personnalités sans appartenance politique avaient été nommées dans les postes les plus sensibles. Nous avions alors Smaïl Hamdani comme chef du gouvernement, Abdelmalek Sellal au ministère de L'Intérieur et moi-même à la Communication. Cette fois-ci, nous constatons que le Président a attribué les ministères-clés du gouvernement à ses hommes les plus loyaux.»
    La démarche de Bouteflika pose une problématique «très délicate» puisqu’elle place l’institution militaire «au centre du pouvoir politique». «Tous les chefs d’Etat ont essayé d’éviter cette situation. Le Président Chadli Bendjedid m’a expliqué pourquoi il avait décidé d’exclure les militaires du Comité central et du Bureau politique du FLN. Selon lui, ces instances sont traversées par des fractures dues à des intérêts politiques, personnels et régionalistes. Il voulait mettre l’armée à l’abri pour renforcer son autonomie et sa cohésion. C’est dans cette voie qu’il allait pour renforcer aussi le consensus national autour de l’armée.»

    Zerda
    Tout en reconnaissant l’absence d’espaces de libre expression en Algérie, Abdelaziz Rahabi a néanmoins dénoncé le silence des élites «civile et militaire». «Le système algérien arrive à son terme historique. Cependant, nous n’avons toujours pas pu organiser la transition politique. Nous attendons la fin de la transition biologique. Depuis 1999, nous sommes face à un président boulimique, qui a pris possession de tous les pouvoirs. Bouteflika donne l’impression d’être dans une grande zerda avec une quinzaine de plats qu’il est incapable de manger. Nous sommes dans un système totalitaire. Mais tous les systèmes totalitaires se construisent sur l’ambition démesurée des hommes et le silence des élites, qu’elles soient politique, civile ou militaire. Voyez ce qui s’est produit récemment lors du coup de force pour organiser la session du Comité central du FLN. La Wilaya et le tribunal administratif d’Alger ont annulé une décision du Conseil d’Etat. Tout ceci s’est déroulé dans le silence le plus total», a-t-il insisté.
    La société dans son ensemble est incapable de réagir, même face à des situations ubuesques. «Par éducation et par compassion, les Algériens n’aiment pas parler de l’état de santé des autres. Mais ce principe s’arrête lorsque la personne qui a joui de notre compassion prend des décisions qui n’ont pas lieu d’être. Tout le monde a pu voir le Président prendre le café avec Abdelmalek Sellal et Gaïd Salah. Ces rencontres nous ont été présentées comme des activités présidentielles majeures. C’est toute la force et toute l’intelligence de l’Algérie qui sont à la merci d’opérations de maquillage audiovisuel. Mais ce n’est pas nouveau, le Président n’a pas tenu de Conseil des ministres depuis décembre 2012 et n’a eu aucune activité diplomatique. Mais cela ne semble déranger personne.»

    Docilité
    Sur le plan international, la situation politique qui prévaut en Algérie ne devrait provoquer aucune réaction. «Nous ne dérangeons personne. Nous sommes un pays très docile. Nous sommes d’une docilité incommensurable, incomparable. Nous n’avons aucune position sur la Palestine et n’avons reçu aucun responsable palestinien depuis 7 ans. Nous ne disons rien, même sur les conflits qui se passent à nos frontières.
    Le Président n’a aucune activité diplomatique. Lorsqu’il reçoit, c’est beaucoup plus pour apparaître que pour avoir une activité diplomatique. La récente opération qui a été organisée avec Ghanouchi et Caïd Essebssi nous a fait plus de mal que de bien. Une forte polémique a éclaté en Tunisie puisqu’on accuse les Algériens d’ingérence dans les affaires politiques internes.»

    T. H.

  • #2
    «Nous ne dérangeons personne. Nous sommes un pays très docile. Nous sommes d’une docilité incommensurable, incomparable. Nous n’avons aucune position sur la Palestine et n’avons reçu aucun responsable palestinien depuis 7 ans. Nous ne disons rien, même sur les conflits qui se passent à nos frontières.
    Sauf quant il s'agit du Maroc et de son Sahara !!

    Commentaire


    • #3
      Tout en reconnaissant l’absence d’espaces de libre expression en Algérie
      Pour Abdelaziz Rahabi, qui était hier l’invité du Forum du quotidien Liberté
      á ma connaissance, le Monsieur vide son coeur et critique á droite et á gauche lors de forum d'un quotidien national, et sans qu'il soit inquiété!

      Comme quoi l'algérien n'est jamais satisfait!

      Commentaire


      • #4
        Comme quoi l'algérien n'est jamais satisfait!

        Taghiti
        Satisfait de quoi ? A croire que tu vis en Suède !!

        Tout le monde n'est pas un beni-ouiouiste en puissance..

        Commentaire


        • #5
          Satisfait de quoi ? A croire que tu vis en Suède !!
          Ya djha, si tu as bien lu et compris, je parlais de la liberté d'expression selon ce Rahabi

          Commentaire

          Chargement...
          X