Syrie : Bonne option de Kissinger ?
Henry Kissinger, qui connaissait le père de Bachar al-Assad, affirme qu’ il y a une bonne option pour traiter avec la Syrie . Il s’agit de défaire une faute ancienne de près de 100 ans.
Par Laurent Salomon
Mais l’Occident se trompe en pensant qu’il n’y a pas de bonnes options. Il dispose d’un superbe et juste choix, celui qui va laisser l’histoire se dérouler comme elle aurait dû se dérouler depuis longtemps. Cette option – c’est briser la Syrie en nations cohérentes – ce qui a été proposé plus tôt cet été par l’ancien secrétaire d’Etat américain Henry Kissinger dans une réunion à l’École Ford.
« Tout d’abord, la Syrie n’est pas un état historique. Elle a été créé sous sa forme actuelle en 1920, et cette forme lui a été donné afin de faciliter le contrôle du pays par la France « , a t-il commencé, en expliquant l’origine de la crise actuelle.
« Deuxièmement, c’est un pays qui est divisé en plusieurs groupes ethniques, une multiplicité de groupes ethniques, ce qui signifie que l’élection ne vous donne pas les mêmes résultats que dans un pays comme les Etats-Unis parce que tous les votes des groupes ethniques sont pour leur propre groupe … De plus ces groupes ethniques sont très hostiles les uns vis à vis des autres. Vous avez les Kurdes, les Druzes, alaouites, les sunnites et les 10 à 12 groupes chrétiens différents « .
L’idée que ces groupes puissent se réunir et former un gouvernement de coalition, tel que proposé dans les médias occidentaux, est non seulement irréaliste mais «inconcevable», dit Kissinger. »Dans l’ensemble c’est un pays ethnique et sectaire … c’est maintenant une guerre civile entre des groupes sectaires. »
Kissinger croit que la Syrie doit et va se briser en quelque sorte – en effet, les Kurdes à l’esprit indépendant ont déjà créé un état de fait avec une armée puissante, les Druzes ont leurs propres milices et les alaouites ont au pouvoir Assad, qui se prépare pour une retraite dans leur fief traditionnel, et si ils doivent perdre la guerre civile, ils se retrancheraient dans un territoire alaouite fortifié. Cette rupture, plutôt tôt que tard, est le résultat souhaité par Kissinger bien que l’Occident agisse encore malencontreusement à le contrecarrer.
Plan A pour l’Occident – le président Obama a expliqué cette semaine, que ce serait «un coup de semonce » – un bombardement limité de façon à donner une leçon à Assad tout en lui permettant de rester au pouvoir.
Beaucoup croient que ce plan, non seulement ne ferait qu’accroitre les risques d’une guerre plus large par un Assad paniqué et qui pourrait aussi se retourner en renforçant la stature d’ Assad sur le terrain et dans le monde arabe, et pourrait ainsi se targuer d’avoir résisté à une attaque des puissances coloniales combinées.
Si les pays occidentaux choisissent le plan A ou choisissent de rien faire c’est du pareil au même par contre voyons si l’Occident adopte le plan B de Kissinger – une déclaration de principe qui soit favorable à une division de la Syrie constituées de petites nations, en commençant par un Etat kurde indépendant dans ce qui est maintenant le Kurdistan syrien?
Sans perdre une seule bombe, cette déclaration créerait une victoire pour les Kurdes, un peuple pro-occidental qui est aussi l’un des plus grands groupes ethniques dans le monde sans Etat qui leur est propre.
Cela créerait une victoire pour l’Occident, qui pourrait compter sur un état pro-occidental dans ce qui a longtemps été un territoire hostile. Cela créerait une défaite humiliante pour Assad, qui serait perçu comme ayant présidé au démembrement de son pays. Et le plus important pour répondre aux besoins immédiats de sécurité de l’Occident, ce serait d’envoyer un véritable message aux les mollahs iraniens, qui ont été jusqu’à présent imperméables aux boycotts occidentaux et d’autres tentatives pour mettre fin à la poursuite de leur programme nucléaire.
L’Iran, qui « possède » aussi ses Kurdes ainsi que d’autres minorités rétives, devrait aussi envisager la perspective d’un démembrement de son propre état – Les Perses dominant l’Iran ne représentent qu’environ 60% de la population du pays. Une déclaration occidentale de soutien à la minorité kurde pourrait ainsi dissuader l’Iran les mollahs et ne pas arriver au même résultat que la Syrie.
NDLR – l’Irak aussi actuellement dans une guerre civile qui ne dit pas son nom est également sur la voie du démembrement.
Henry Kissinger, qui connaissait le père de Bachar al-Assad, affirme qu’ il y a une bonne option pour traiter avec la Syrie . Il s’agit de défaire une faute ancienne de près de 100 ans.
Par Laurent Salomon
Mais l’Occident se trompe en pensant qu’il n’y a pas de bonnes options. Il dispose d’un superbe et juste choix, celui qui va laisser l’histoire se dérouler comme elle aurait dû se dérouler depuis longtemps. Cette option – c’est briser la Syrie en nations cohérentes – ce qui a été proposé plus tôt cet été par l’ancien secrétaire d’Etat américain Henry Kissinger dans une réunion à l’École Ford.
« Tout d’abord, la Syrie n’est pas un état historique. Elle a été créé sous sa forme actuelle en 1920, et cette forme lui a été donné afin de faciliter le contrôle du pays par la France « , a t-il commencé, en expliquant l’origine de la crise actuelle.
« Deuxièmement, c’est un pays qui est divisé en plusieurs groupes ethniques, une multiplicité de groupes ethniques, ce qui signifie que l’élection ne vous donne pas les mêmes résultats que dans un pays comme les Etats-Unis parce que tous les votes des groupes ethniques sont pour leur propre groupe … De plus ces groupes ethniques sont très hostiles les uns vis à vis des autres. Vous avez les Kurdes, les Druzes, alaouites, les sunnites et les 10 à 12 groupes chrétiens différents « .
L’idée que ces groupes puissent se réunir et former un gouvernement de coalition, tel que proposé dans les médias occidentaux, est non seulement irréaliste mais «inconcevable», dit Kissinger. »Dans l’ensemble c’est un pays ethnique et sectaire … c’est maintenant une guerre civile entre des groupes sectaires. »
Kissinger croit que la Syrie doit et va se briser en quelque sorte – en effet, les Kurdes à l’esprit indépendant ont déjà créé un état de fait avec une armée puissante, les Druzes ont leurs propres milices et les alaouites ont au pouvoir Assad, qui se prépare pour une retraite dans leur fief traditionnel, et si ils doivent perdre la guerre civile, ils se retrancheraient dans un territoire alaouite fortifié. Cette rupture, plutôt tôt que tard, est le résultat souhaité par Kissinger bien que l’Occident agisse encore malencontreusement à le contrecarrer.
Plan A pour l’Occident – le président Obama a expliqué cette semaine, que ce serait «un coup de semonce » – un bombardement limité de façon à donner une leçon à Assad tout en lui permettant de rester au pouvoir.
Beaucoup croient que ce plan, non seulement ne ferait qu’accroitre les risques d’une guerre plus large par un Assad paniqué et qui pourrait aussi se retourner en renforçant la stature d’ Assad sur le terrain et dans le monde arabe, et pourrait ainsi se targuer d’avoir résisté à une attaque des puissances coloniales combinées.
Si les pays occidentaux choisissent le plan A ou choisissent de rien faire c’est du pareil au même par contre voyons si l’Occident adopte le plan B de Kissinger – une déclaration de principe qui soit favorable à une division de la Syrie constituées de petites nations, en commençant par un Etat kurde indépendant dans ce qui est maintenant le Kurdistan syrien?
Sans perdre une seule bombe, cette déclaration créerait une victoire pour les Kurdes, un peuple pro-occidental qui est aussi l’un des plus grands groupes ethniques dans le monde sans Etat qui leur est propre.
Cela créerait une victoire pour l’Occident, qui pourrait compter sur un état pro-occidental dans ce qui a longtemps été un territoire hostile. Cela créerait une défaite humiliante pour Assad, qui serait perçu comme ayant présidé au démembrement de son pays. Et le plus important pour répondre aux besoins immédiats de sécurité de l’Occident, ce serait d’envoyer un véritable message aux les mollahs iraniens, qui ont été jusqu’à présent imperméables aux boycotts occidentaux et d’autres tentatives pour mettre fin à la poursuite de leur programme nucléaire.
L’Iran, qui « possède » aussi ses Kurdes ainsi que d’autres minorités rétives, devrait aussi envisager la perspective d’un démembrement de son propre état – Les Perses dominant l’Iran ne représentent qu’environ 60% de la population du pays. Une déclaration occidentale de soutien à la minorité kurde pourrait ainsi dissuader l’Iran les mollahs et ne pas arriver au même résultat que la Syrie.
NDLR – l’Irak aussi actuellement dans une guerre civile qui ne dit pas son nom est également sur la voie du démembrement.
D’ailleurs Bachar sent lui-même que c’est ce qui risque d’ arriver
source financialpost
israel-flash
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