Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Gaz non conventionnel : Sonatrach ouvre le débat

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Gaz non conventionnel : Sonatrach ouvre le débat

    Écrit par Farid Messaoud


    Débat technique, mais fort intéressant hier autour du gaz non conventionnel, organisé par Sonatrach. Experts étrangers et locaux y ont pris part. Les spécialistes ont mis en relief la nécessité de mettre en place les conditions appropriées pour l’exploitation du schiste en Algérie. Le pays a du potentiel en la matière et il doit le mettre en évidence, le conventionnel déclinant, estime Abdelaziz Nacer, directeur de l’IAP et président du comité d’organisation de cette rencontre, expliquant que les ressources non conventionnelles sont devenues une des préoccupations majeures des professionnels du secteur des hydrocarbures, plus que jamais confrontés aux défis de la productivité et de la sécurité de la demande.
    Cependant, une question s’impose, l’Algérie a-t-elle les moyens techniques de ses ambitions ? Le pays a commencé à engager des travaux d’évaluation de ce potentiel, à faire des études sur la manière dont il faudrait exploiter le non conventionnel et à envoyer des cadres algériens à l’étranger (aux Etats-Unis) pour se former aux techniques d’exploitation du gaz de schiste. Mohamed Kaced, cadre à Sonatrach, a expliqué, dans une communication brillamment présentée, les techniques d’extraction. De même, il a sommairement livré un aperçu sur le potentiel algérien en schiste. Il a ainsi relevé que le taux de récupération de gaz des argiles avoisine en moyenne les
    20 %. Il est de 20 à 50 % pour Barnett shale, 30 % pour Haynesville shale, et 20 à 40 % pour Marcellus shale. Il a par ailleurs évoqué le puits foré dans l’Ahnet, indiquant que, du point de vue technique, les argiles radioactives supérieures ont d’excellentes propriétés pétrophysiques : la porosité effective, Kgas and Sweff sont très bons, dit-il.
    Il a également fait remarquer qu’il y a une très faible Sweff, ce qui suggère que les pores sont presque entièrement associés au kérogène.
    La quantité de pores inter/intraparticule est assez faible. La valeur moyenne de COT pour les argiles organiques est élevée. La formation est probablement déposée dans un milieu anoxique (montré par beaucoup de pyrite). Kaced souligne aussi que toutes les argiles radioactives ont un contenu d’argile très élevé avec notamment beaucoup de kaolinite, chlorite et smectite. Les «shale gas» sont à la fois, une roche mère (argile organiquement riche) et un réservoir (à basses qualités) contenant du gaz, sous forme libre (pores de la matrice et fractures naturelles dans l’argile elle-même), et adsorbé (lié à la surface de la matière organique insoluble appelée le kérogène). Le flux de ce gaz est lent. En raison d'un manque de perméabilité, les « gas shales » ou gaz de schiste exigent presque toujours la stimulation de fractures et des densités de forages plus élevées.
    L’expert explique également qu’outre le forage horizontal, des opérations de fracturation multiples (multi-stage fracing) sont nécessaires afin de stimuler effectivement la roche réservoir. Les opérations de fracturation hydraulique consistent à fracturer la roche avec un fluide sous haute pression pour libérer le gaz ou l'huile. Kaced a affirmé qu’en général, 1000 m3 d’eau sont nécessaires par étage de fracturation, soulignant que le développement initial peut consister en 20 puits verticaux, dont la moitié peut être carottée et 500 à 1000 puits horizontaux. Les puits verticaux sont des puits pilotes utilisés pour l’observation et le carottage. Les puits horizontaux sont utilisés pour la production.
    F. M.

    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
Chargement...
X