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ALGERIE -MAROC : Rabat augmente les prix des carburants et… les «marges» des hallaba

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  • ALGERIE -MAROC : Rabat augmente les prix des carburants et… les «marges» des hallaba

    Le gouvernement marocain dirigé par le Parti de la Justice et du Développement (PJD) essuie de lourdes critiques après l'entrée en vigueur, lundi de la seconde hausse des prix de carburant après celle du 2 juin 2012 où les prix à la pompe avaient fait un bond de 27%. La nouvelle hausse, même si elle n'a pas l'ampleur de la précédente alourdit la charge pour les automobilistes, les transporteurs et les entreprises. Les prix sont désormais de 12,77 dirhams le litre de super (+0,59 dh), de 8,84 dh pour le gasoil (+0,69 dh) et le fuel type 2 à 5.328,92 dh la tonne (+662.88 dh). Les prix de l'essence, du gazole et du fioul industriel seront désormais réévalués mensuellement: si la fluctuation des prix du baril de brut est comprise entre - et +2,5% sur les deux derniers mois, ils demeureront inchangés. Dans le cas contraire, l'évolution des cours sera directement répercutée à la pompe. L'Etat marocain va continuer à subventionner le gasoil de 2,6 dh/litre, le super de 0,8 dh et le fuel N2 de 930 dh/tonne. Pour le gouvernement marocain, il n'était plus possible de faire autrement alors que le déficit de la caisse de compensation s'aggrave. Il fait valoir également que les prix des autres produits énergétiques subventionnés par la caisse de compensation, comme le gaz butane, le fuel destiné à la production de l'électricité, la farine et le sucre ne sont pas concernés par cette indexation des prix sur les cours mondiaux des matières premières.

    Pression à la hausse

    Selon le ministre du Budget, Azami, ces mesures sont «loin d'impacter le pouvoir d'achat du citoyen». Cela reste à démontrer. Et la montée au créneau d'organisations professionnelles du secteur du transport qui menacent de recourir à une grève nationale fait implicitement peser une pression vers une hausse des prix des transports publics. La Fédération nationale des professionnels du transport (FNPT) et le Syndicat marocain des professionnels du transport (SMPT) ont vigoureusement dénoncé la hausse et le retour au système d'indexation. «Nous ne sommes pas prêts à supporter d'autres hausses alors qu'on n'arrive même pas à digérer celles qui ont eu lieu il y a un an», a déclaré le responsable de la SMPT. Les chauffeurs de taxis ne sont pas en reste tout comme la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électroniques (Fimme) qui accuse le gouvernement de tuer «le secteur industriel».

    Alger face à la rentabilité accrue de l'activité hallaba

    Ces nouvelles hausses des prix au Maroc aggravent l'écart avec les prix algériens des carburants. L'Etat algérien qui mène depuis quelques semaines une campagne active contre les hallaba va devoir faire face au problème de la rentabilité accrue de l'activité «hallaba» ou trayeurs de pompe à essence. 12,77 dirhams le litre de super cela fait l'équivalent de 127 dinars… Le prix du super en Algérie coute 23 dinars. La marge devient encore plus substantielle. A défaut de jouer sur les prix, les autorités algériennes vont devoir mobiliser encore plus de moyens pour entraver la vertigineuse attractivité du métier de hallaba. L'ancien ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia a affirmé que 25% du carburant algérien passait clandestinement les frontières du pays. Le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, a donné le chiffre de 1,5 milliards de litres détournées, soit l'équivalent d'un milliard d'euros. De quoi faire rouler 600.000 véhicules durant une année en Algérie. Le marché «hallaba» déjà juteux et qui «emploie» de très nombreuses personnes en Algérie et au Maroc reçoit ainsi une «prime incitatrice» de la part du gouvernement de Benkirane. Et avant même la hausse décidée par le Maroc, certains ont constaté que les «hallaba» se sont «adaptés» aux mesures prises par les autorités algériennes pour endiguer les trafics. Les activités «ont repris», dit l'un deux. La course entre le «marché» et le «gendarme» est relancée de plus belle.

    le quotidien d'oran
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