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Le retour de Sider rassure les sidérurgistes

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  • Le retour de Sider rassure les sidérurgistes

    L’annonce officielle de la prise en main imminente par l’Etat algérien, et donc par Sider, du complexe sidérurgique d’El Hadjar a été accueillie avec soulagement par l’ensemble des travailleurs de ce site, avant-hier. Des témoins affirment que dès qu’ils ont appris que leur usine allait passer sous contrôle majoritaire de l’Etat d’ici la fin 2013, les salariés ont manifesté leur satisfaction par des cris de joie et que le mouvement de liesse, qui a traversé tous les ateliers a duré plusieurs heures.
    « Certains d’entre nos camarades n’ont pas pu retenir leurs larmes tant l’émotion était forte. Il faut dire que nous sommes désespérés de la situation dans laquelle nous vivons depuis le début de l’année et nous appréhendions la fermeture d’un grand nombre d’ateliers, dont les équipements sont tellement obsolètes qu’ils ne peuvent plus être remis en état de fonctionnement », confie un contremaitre. Ce dernier nous informe que cette décision vitale, à ses yeux, intervient à point nommé, surtout qu’elle coïncide avec un arrêt technique qui paralyse depuis lundi toutes les installations de production. Une panne qui s’est déclarée au niveau des réfractaires du Haut fourneau et qui risque de se prolonger jusqu’à la fin du mois d’octobre, voire plus longtemps, si l’on ne met pas de gros moyens pour y faire face. « Le Haut fourneau est évidemment le poumon de tout le site et vous comprenez que l’heure est vraiment grave.
    Devant cette situation alarmante, le syndicat et la direction se sont réunis durant toute la journée de mardi en cellule de crise et il a été décidé de mobiliser tous les travailleurs des différents ateliers du site pour rénover les éléments défectueux de cette infrastructure stratégique », indique notre interlocuteur. Bien qu’il soit visiblement affecté par l’incident technique cité et par l’arrêt brutal de production sur la production, qui en a découlé, le secrétaire général adjoint du syndicat d’entreprise se dit comblé de bonheur.
    « C’est la plus belle chose qui pouvait nous arriver après toutes ces années d’incertitude. Mes camarades du syndicat et moi-même, nous considérons que c’est une sorte de déclaration d’indépendance, même si les gens d’ArcelorMittal sont appelés à faire encore un bout de chemin avec nous, notamment après la signature du pacte de stabilité sociale et les augmentations de salaire.
    Deux accords importants qui rassurent autant les salariés que l’employeur, quant à la viabilité de l’entreprise et sur l’attitude que chacun doit adopter à l’avenir, faut-il le souligner. » Adel Djamel se félicite ainsi de la décision prise par le gouvernement et dit être fermement convaincu que cette reprise du contrôle du site d’El Hadjar est la garantie de la survie de l’outil de travail des 5500 salariés. Pour avoir suivi avec intérêt toutes les étapes du projet de recapitalisation, il dit croire en l’efficacité de la feuille de route que se sont tracée les deux partenaires et que les générations futures pourront disposer, une fois le plan de développement effectivement réalisé, d’une installation industrielle de classe internationale. Revenant sur la révision du contrat de partenariat, il rappellera que la participation de l’Etat sera de 51% dans la filiale algérienne du géant mondial de l’acier, alors qu’ArcelorMittal ne détiendra plus que 49% des actifs et que le groupe Sider, sera appelé à prendre les commandes de l’entreprise mixte. Se fiant aux termes du nouvel accord de partenariat, dont il dit avoir pris connaissance, Adel Djamel indique qu’il est prévu que le conseil d’administration de l’entreprise recapitalisée soit présidé par un cadre dirigeant algérien, qui aura latitude de sélectionner les propositions d’ArcelorMittal en matière de management et la liberté d’action quant à la désignation du staff dirigeant du complexe. Citant les grands axes retenus dans ladite feuille de route soumise à l’approbation des pouvoirs publics, notamment l’augmentation des capacités de production du complexe d’El Hadjar à 2,2 millions de tonnes d’acier par an, le syndicaliste indique, comme nous le notions, il y a quelques mois, que la nouvelle stratégie de production préconisée table sur deux filières bien distinctes.
    L’une concernant la fonte (haut fourneau, agglomération), d’une part, et l’autre dite électrique. « Le site sera en mesure d’augmenter les performances et les installations de la filière fonte et ainsi produire 1,2 million de tonnes d’acier prioritairement destiné à satisfaire la demande nationale en produits plats.
    Il sera possible d’augmenter à hauteur d’un autre million de tonnes d’acier les capacités de production, en même temps, en utilisant les ressources locales en ferrailles pour faire fonctionner la réduction directe (DRI) en gaz naturel et ainsi réaliser un gain de 200 dollars par tonne d’acier » soulignera-t-il. « Cette opération est un élément capital dans la stratégie sidérurgique en Algérie, d’autant plus que le pays aura besoin de 5 millions de tonnes d’acier en 2020 et de 8 millions de tonnes en 2030, alors que la facture d’importation de cette matière s’élève à environ 10 milliards de dollars par an actuellement», explique ce syndicaliste.<

    Écrit par Issam Baddi
    le reporters dz 19/09/13
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    ...les salariés ont manifesté leur satisfaction par des cris de joie et que le mouvement de liesse, qui a traversé tous les ateliers a duré plusieurs heures.
    El Hadjar était défiante quand l’état avait la gestion à 100%, il est resté quand la multinationale ArcelorMittal avait la gestion, et le restera maintenant que l'etat reprend sa gestion. Le probleme est a cherché ailleurs que dans la direction ou la gestion, probablement chez ces salariés et leur syndicat qui quand ils ne font la gréve ils font la fête.

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