Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les pétrodollars misent sur l'art

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les pétrodollars misent sur l'art

    Bonsoir, l'art est la culture a son importance dans le développement et l'éducation.
    -------------------------------------------------------------------------

    Les émirs du pétrole n'investissent pas tous dans des hôtels de grand luxe ou des stations de ski artificielles. Certains d'entre eux privilégient, de plus en plus, l'art, la culture et le savoir, des "placements" autrement intéressants.

    Depuis le milieu des années 1970, le cheikh Nasser Sabah Al-Ahmad Al-Sabah, émir de l'Etat du Koweït, a constitué une collection d'art islamique considérée comme l'une des plus importante au monde. Elle est déposée depuis 1983 au Musée national du Koweït. Emportée à Bagdad lors de l'invasion du Koweït par l'Irak, en 1990, la collection a été restituée - avec quelques manques - après la première guerre du Golfe. Pendant tout l'été, les visiteurs du Louvre ont pu voir un échantillon significatif de ces richesses : le musée parisien exposait un ensemble exceptionnel de joyaux élaborés dans l'Inde des Grands Moghols.

    Plus au sud, l'Etat du Qatar achève la construction d'un musée à Doha. Là encore, cet édifice est essentiellement consacré à des collections islamiques. Mais on ne sait ce que sont devenues les oeuvres achetées à grands frais par le prince Saoud Mohammed Al-Thani, cousin de l'émir du Qatar, qui a longtemps été le président du Conseil national pour l'art, la culture et le patrimoine. Institut dont il a été débarqué au début de l'année 2005.

    Ce personnage flamboyant écumait les salles de ventes. Lors de la vente Jammes à Londres, en 1999, il avait acquis pour 6 millions d'euros de photographies, soit plus de la moitié du produit total de la vente. Parmi elles figurait La Grande Vague (1857) de Gustave Le Gray, achetée 791 700 euros, un record. En juin 2002, il payait, toujours à Londres, un marbre romain 7,9 millions de livres sterling ; et, en 2004, arrachait une dague moghole au manche incrustée de jade pour 1,3 million de dollars, soit onze fois son estimation.

    Il a aussi constitué une bibliothèque de référence dans le domaine de l'histoire naturelle, comprenant notamment le chef-d'oeuvre de Jean-Jacques Audubon, The Birds of America, acquis en 2000 pour 8,8 millions de dollars. Ce passionné de nature a encore acheté un squelette complet de diplodocus et installé une réserve pour les animaux en voie de disparition.

    Le prince Al-Thani aurait ainsi dépensé 1,5 milliard de dollars ces dernières années pour ces divers achats. Les autorités qataries lui reprocheraient d'avoir mêlé des acquisitions faites au nom de son pays et celles destinées à sa collection personnelle.

    Enfin, les divers projets de musées échelonnés dans plusieurs Etats du Golfe incitent les grandes maisons de ventes aux enchères à s'intéresser de plus près à cette région. C'est ainsi que Christie's a organisé à Dubaï, le 24 mai 2006, sa première vente aux enchères d'art contemporain.

    Emmanuel de Roux
    07.09.06 LE MONDE
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
Chargement...
X