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Pour rejoindre l’autre rive de la Méditerranée, tous les moyens sont bons, surtout quand les vieilles méthodes deviennent inefficaces. Les migrants illégaux de nationalité algérienne ont une toute nouvelle méthode pour s’introduire à Melilia, avec la coopération des Marocains. Détails.
Le nombre d’Algériens essayant de passer la frontière entre le Maroc et l’Espagne a augmenté ces derniers mois, affirment des éléments de la police espagnole, citée par le journal El Faro. Le constat est fait principalement au niveau de la ville autonome de Melilia dont pour se garantir l’accès, les migrants algériens ne manquent pas d’ingéniosité.
Achat des passeports de Marocains
La plupart d’entre eux achète des passeports marocains de personnes avec qui ils ont des traits de ressemblance, parfois même très minimes, confient la même source. Une fois la pièce d’identité garantie, ces candidats à l'immigration illégale voyagent, généralement, pendant les jours de forte affluence où les agents de la police sont surbookés par les contrôles. Ils en profitent donc pour tromper leur vigilance.
Comment s’y prennent-ils ? Un Marocain, de connivence avec les migrants illégaux, se charge d’avancer vers le poste de contrôle, avec parfois une dizaine de passeports en main, disant qu’il s’agit de sa pièce d’identité et celles des membres de sa famille. Il s'agit là, d’après la police, de la méthode la plus simple et la plus courante.
De plus, le phénomène s’est accentué pendant l’opération transit, période de forte affluence avec le retour estival des Marocains de l'étranger, relève la même source. « Si on considère que le flux de voyageurs est énorme à cette période de l’année, vérifier correctement toute la documentation devient une mission impossible », se défend la police.
Une cinquantaine de documents saisis à la fois
Tout cela arrive, pourtant la police dispose de méthodes pour détecter si le voyageur contrôlé est le véritable détenteur du passeport présenté. Ils observent les petits détails tels que la forme des oreilles, d’un grain de beauté et même la hauteur à laquelle sont les yeux et le nez sur le visage. Et la police de renchérir: « lorsque vous devez répéter le processus des milliers de fois en quelques heures, la méthode perd de son efficacité. C'est tout à fait normal ».
« Parfois, nous recevons de grandes quantités de documents à cacheter. Nous en sommes venus à mettre sur la table, tout d’un coup, cinquante passeports indiquant qu’ils appartenaient tous aux membres d’une même famille », indique la police. Autant de faits qui ont attiré l’attention des agents.
Toutefois, aucune arrestation n’a pour l’heure été signalée et les chiffres, même estimatifs, sur le nombre de migrants algériens ayant franchi la frontière maroco-espagnole munis d’un passeport marocain n’existent pas encore. Il s'agit là d'une nouvelle tactique qui s’ajoute à plusieurs autres classiques, comme l’escalade des clôtures barbelées aux frontières maroco-espagnoles.
Plus original mais plus dangereux, un Algérien de 44 ans avait réussi à rejoindre l’Espagne en se cachant près des hélices d’un ferry de la compagnie maritime marocaine Intershipping qui fait la traversée Tanger-Tarifa. L’homme avait été découvert et arrêté par la police espagnole à son arrivé au port ibérique. Mais son geste a laissé interrogatif, car l'on ne saurait dire s’il s’agit du premier essai de ce genre ou simplement de la première arrestation.
Par Ristel Edimo
Le nombre d’Algériens essayant de passer la frontière entre le Maroc et l’Espagne a augmenté ces derniers mois, affirment des éléments de la police espagnole, citée par le journal El Faro. Le constat est fait principalement au niveau de la ville autonome de Melilia dont pour se garantir l’accès, les migrants algériens ne manquent pas d’ingéniosité.
Achat des passeports de Marocains
La plupart d’entre eux achète des passeports marocains de personnes avec qui ils ont des traits de ressemblance, parfois même très minimes, confient la même source. Une fois la pièce d’identité garantie, ces candidats à l'immigration illégale voyagent, généralement, pendant les jours de forte affluence où les agents de la police sont surbookés par les contrôles. Ils en profitent donc pour tromper leur vigilance.
Comment s’y prennent-ils ? Un Marocain, de connivence avec les migrants illégaux, se charge d’avancer vers le poste de contrôle, avec parfois une dizaine de passeports en main, disant qu’il s’agit de sa pièce d’identité et celles des membres de sa famille. Il s'agit là, d’après la police, de la méthode la plus simple et la plus courante.
De plus, le phénomène s’est accentué pendant l’opération transit, période de forte affluence avec le retour estival des Marocains de l'étranger, relève la même source. « Si on considère que le flux de voyageurs est énorme à cette période de l’année, vérifier correctement toute la documentation devient une mission impossible », se défend la police.
Une cinquantaine de documents saisis à la fois
Tout cela arrive, pourtant la police dispose de méthodes pour détecter si le voyageur contrôlé est le véritable détenteur du passeport présenté. Ils observent les petits détails tels que la forme des oreilles, d’un grain de beauté et même la hauteur à laquelle sont les yeux et le nez sur le visage. Et la police de renchérir: « lorsque vous devez répéter le processus des milliers de fois en quelques heures, la méthode perd de son efficacité. C'est tout à fait normal ».
« Parfois, nous recevons de grandes quantités de documents à cacheter. Nous en sommes venus à mettre sur la table, tout d’un coup, cinquante passeports indiquant qu’ils appartenaient tous aux membres d’une même famille », indique la police. Autant de faits qui ont attiré l’attention des agents.
Toutefois, aucune arrestation n’a pour l’heure été signalée et les chiffres, même estimatifs, sur le nombre de migrants algériens ayant franchi la frontière maroco-espagnole munis d’un passeport marocain n’existent pas encore. Il s'agit là d'une nouvelle tactique qui s’ajoute à plusieurs autres classiques, comme l’escalade des clôtures barbelées aux frontières maroco-espagnoles.
Plus original mais plus dangereux, un Algérien de 44 ans avait réussi à rejoindre l’Espagne en se cachant près des hélices d’un ferry de la compagnie maritime marocaine Intershipping qui fait la traversée Tanger-Tarifa. L’homme avait été découvert et arrêté par la police espagnole à son arrivé au port ibérique. Mais son geste a laissé interrogatif, car l'on ne saurait dire s’il s’agit du premier essai de ce genre ou simplement de la première arrestation.
Par Ristel Edimo
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