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Dis-leur - Inasen

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  • Dis-leur - Inasen

    A ceux que le vent a emportés
    Le vent de panique qui a soufflé
    Porte-leur mon message
    Dis-leur ceci :

    Que la malédiction est partie
    Qu’ils peuvent maintenant revenir
    Au pays nous avons trouvé un guide
    Parmi les hommes rares qui nous sont restés
    Son père est Kabyle des montagnes
    Sa mère est Arabe des Chleuh
    C’est un vrai dirigeant
    Nous n’admettrons de le perdre
    A sa venue les brumes se dissipèrent
    Au pays, il saura insuffler une âme

    Dis-leur, la malédiction est finie
    De nos querelles, plus de traces
    Dis-leur que nous les attendons
    Le pays a besoin de ses enfants

    Dis-leur de revenir
    Chacun sa place l’attend
    Chez-eux, avec les leurs, ils s’uniront
    Et se réjouiront avec leurs enfants

    Dis-leur, la porte est ouverte
    Abattues les palissades
    Toutes les voies sont libres
    D’étrangers, le pays regorge toutes les saisons
    C’est par milliers qu’ils affluent

    Dis-leur de revenir
    De l’arbitraire, plus de trace
    Le despotisme qu’ils ont connu jadis
    L’on n’évoque même pas son nom
    Les tyrans d’hier
    Et tous les geôliers
    Dans le droit chemin, ils sont revenus
    Et ont compris leurs vraies missions
    L’armée est dans les casernes
    Les fusils ne sont plus que rouilles
    Ni tueurs, ni tués
    Les tordus sont redressés
    Nous sommes sortis des ténèbres
    Nos infortunes sont effacées
    Ceux qui ont pris le maquis
    Grâce à Dieu, ils ont revenus au droit-chemin
    Guidés par les bienfaiteurs
    Il n’y a plus de chômeurs
    Le peuple entier travaille
    Nul n’est plus dans la détresse
    Sur chaque visage, la paix est répandue
    Le bon grain domine l’ivraie
    Les récoltes débordent
    Le paysan se remet à travailler sa terre
    A vendre et à récolter
    Et même les journaux
    Ont appris à dire la vérité

    Dis-leur, la paix est enfin là
    Au printemps, elle a donné rendez-vous
    Tous les vœux sont exaucés
    Tout ce dont nous avons longtemps rêvé

    Dis-leur de revenir
    S’ils pouvaient voir les villes
    La beauté qui les accueillera
    Dans chaque rue empruntée
    Ils ne verront et humeront
    Que la rose et le jasmin
    Des filles et des garçons
    Main dans la main
    Vont ensemble à l’école
    Le kabyle est enseigné
    Au même titre que l’arabe et le français
    Chacun l’aime et l’apprend
    N’avons-nous par les mêmes ascendants?

    Dis-leur que ce n’est pas tout
    Il y a tant de choses encore
    S’ils pouvaient voir les mosquées
    De bons musulmans, emplis
    Fraternels et tolérants
    Acceptant l’Eglise chrétienne
    Les Juifs ont repris leurs commerces
    Avec eux, nous sommes frères
    A Constantine, son pays
    Enrico est marchand de luths

    Dis-leur qu’à leur arrivée à la capitale,
    Avec fleurs et sourires
    Ce sont les gouvernants
    Qui les accueilleront
    Ils verront que tout a changé
    Un peuple serein et gai
    Ils trouveront bénédiction et sagesse
    Combien de lui, ils seront contents
    Les cœurs blessés guériront
    Neufs, ils en deviendront
    Oubliées les affres de l’exil
    Des malheurs, ils seront lavés
    Ils commenceront une nouvelle vie sur leur terre, elle s’épanouira


    Revenez, si vous ne me croyez
    Vous verrez de vos propres yeux
    Les fous tels que nous
    Ont droit de délirer
    Ce que j’ai dit n’est qu’utopie
    Utopie de ceux qui rêvent toujours
    Nous avons tous ici nos rêves

    Ramenez-nous vos rêves, à vous
    Apportez-nous vos rêves
    Dans l’aire des rêves, nous les rajouterons
    Il y a ceux qui les battront
    Du mélange naîtra le discernement
    Le battage une fois achevé
    Le bon grain sortira de l’ivraie
    Je suis mauvais

    Je suis donc si mauvais !
    Vous, vous êtes si bons
    Vous, les destructeurs
    Vous mes semblables
    Nous sommes donc si mauvais
    Bons, sont ceux qui cassent les adages
    Et si je ne veux pas dire
    Descends, mon Dieu que je monte
    Mieux que toi, je sais
    Je suis mauvais

    Sommes-nous dans un conte de fée ?
    Pourtant l’arbitraire se fait battre
    Sur les nobles, le silence est tombé
    Laissant les dépravés, sasser
    Si je ne chante pas les morts
    Si je ne me nourris pas de cadavres
    Je suis mauvais

    De patience nous nous sommes armés
    A notre réveil, tous a changé
    Les ignorants, s’enorgueillissent
    Les sages adoptent le profil bas
    Si je suis des pudiques
    Si je pèse mes serments
    Du mauvais regard, je suis visé
    Je suis mauvais

    J’ai trouvé l’aigle blessé
    Le corbeau prenait les commandes
    J’ai vu pleurer l’abeille
    La guêpe l’a délogée
    Si je refuse de quitter ma maison
    Si je refuse de m’exiler
    Et si à ma terre je m’agrippe
    Je suis mauvais

    Eux préfèrent les tyrans
    toi, tu résistes
    Chaque fois que tu vas de l’avant
    Ils te relèguent en arrière
    Si je compatis avec les malheureux
    Si j’aime ceux les gens honnêtes
    Je suis mauvais

    De l’injustice, ils ont pris racine
    Si elle n’existe, ils la créent
    Derrière nos malheurs, nous nous sommes murés
    De ceux qui agressent et se plaignent
    Si je suis contre l’injustice et la corruption
    Si de l’envie je suis l’ennemi
    Et si je ne dérange la quiétude des autres
    Je suis mauvais

    A ceux qui adorent les tombes
    Vous y cherchez votre salut
    vous portez tout cet intérêt à la mort
    Et la vie, vous l’ensevelissez
    Si je dédaigne la mort qu’ils me souhaitent
    Si je refuse qu’ils me tuent
    Pour qu’ils puissent faire de moi un bœuf de battage
    Je suis mauvais

    Si tu portes la malédiction
    Alors pour eux, tu es un homme
    Si tu fais le lit de l’intrigue
    Alors ils t'élèveront sur l’échelle de la gloire
    Si je ne fais flèche de tout bois
    Si je refuse d’être un alêne
    Et si de la louve, je ne tiens pas
    Je suis mauvais

    Dieu, viens-nous en aide
    Pour les mauvais jours qui s’annoncent
    Sera-t-elle un jour sauvée ?
    De ceux qui frappent et n’intercèdent point
    Si je suis du côté du juste
    Si j’enrobe mes mots de vérité
    Et si je veux que le jour se lève pour nous
    Je suis mauvais



    LounisLounis Aït Menguellet
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Lounis Aït Menguellet - Inasen, Dis,leur .

    dz(0000/1111)dz

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