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Hausse vertigineuse de la facture des importations:Gare à la déplétion des ressources de l’Etat !

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  • Hausse vertigineuse de la facture des importations:Gare à la déplétion des ressources de l’Etat !

    La facture alimentaire va se situer autour de dix milliards de dollars à la fin de l’an, et c’est énorme. Cette envolée trouve explication dans l’augmentation des importations céréalières, notamment le blé tendre et dur, l’orge ainsi que les légumes secs.
    Exemple, l’importation des légumes secs a augmenté de… 64,5% au 1er semestre de l’année en cours. Celle du blé (tendre et dur) a connu une hausse de 14,5%, durant le 1er semestre 2013.
    Autre facture, celle des importations de produits pharmaceutiques. En valeur, elle a atteint 2,23 milliards de dollars en 2012, en hausse de 13,6% par rapport à 2011 (1,96 md USD). En volume, elle a également enregistré une forte hausse, plus de 45%, passant de 24 468 tonnes en 2011 à 35 540 tonnes en 2012. Les importations prendront ainsi de l’épaisseur, dans une conjoncture où les cours de pétrole oscillent autour de cent dollars le baril. Un seuil convenable pour le pays? Pas tout à fait.
    Avec une production pétrolière en déclin, une baisse abyssale des prix du gaz, un marché pétrolier instable et des importations à tout-va, l’Algérie risque de se retrouver dans une situation des plus difficiles, intenable, avec tout ce que cela implique : déplétion financière, recul des investissements, mise à mal des entreprises..., même s’il est vrai que les réserves de change dont le pays dispose aujourd’hui constituent une « soupape » de sécurité. Mais seulement sur le moyen terme. Seule une stratégie de développement industriel sous-tendue par une législation souple serait en mesure de mettre le pays à l’abri des turbulences liées au marché pétrolier. Et cela relève du possible, le contexte international étant favorable aujourd’hui en matière industrielle.
    Une chance s’offre ainsi à l’Algérie, à condition qu’elle arrive à mettre de l’ordre dans ses leviers économiques, à porter au premier plan de ses priorités l’entreprise. Le pays pourrait tirer partie des conjonctures de crise dans certains pays européens. On l’a vu dans le secteur du bâtiment, des entreprises portugaises et espagnoles, en mal de commandes, se bousculaient au portillon, pour décrocher des marchés en Algérie. Ces sociétés ne vont pas prendre en charge des projets de construction de logements, les livrer et partir. Elles vont dégager de la valeur ajoutée en matière de savoir-faire et de technologie. Et ces opportunités, on pourrait les démultiplier dans d’autres secteurs. Inversement, les entreprises algériennes devraient également tirer profit de pareilles conjonctures, en prenant des prises de participations dans des entreprises européennes en difficultés.
    L’entreprise algérienne peut réaliser des exploits, pourvu que le climat des affaires lui soit favorable. C’est cet environnement, fait de bureaucratie, de législation instable, d’accords régionaux qui favorisent les importations et qui la brident. Cet environnement, toutes les organisations patronales le décrient. Le Cabinet Sellal promet, lui, de l’assainir, de le rendre plus propice à l’investissement. Le Premier ministre est très attendu sur cette question.
    Sellal va rencontrer les patrons des chefs d’entreprise en octobre prochain, pour en discuter. Le gouvernement, qui a repris le main sur le secteur public, veut-il passer la relais au privé ? Dans l’esprit des patrons, l’entreprise privée, à qui l’Exécutif a concédé une palette de mesures dont un rééchelonnement de dette, est lésée, ne profitant pas des mêmes avantages accordés aux entreprises étatiques. D’où ce clivage entretenu entre secteur public et secteur privé évoqué souvent par les chefs d’entreprises privées.
    par Farid Messaoud 21/09/13 reporters
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