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travaux du conseil national du RCD : «Bouteflika ne vise pas à construire un Etat de droit»

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  • travaux du conseil national du RCD : «Bouteflika ne vise pas à construire un Etat de droit»

    Le dernier remaniement ministériel et les changements effectués au sein de l’armée «sont vides de toute prétention républicaine».


    C’est ce que pense le président du RCD, Mohcine Belabbas, qui a longuement commenté l’actualité politique nationale de ces derniers jours. Intervenant à l’ouverture, hier à Alger, des travaux du conseil national du parti, il estime que les dirigeants civils et militaires ne sont pas divisés sur l’essentiel. La nature du pouvoir et les solutions à préconiser en faveur d’une sortie de crise.» «Sur le fond, il y a un consensus. Ils sont d’accord contre l’indépendance de la justice, la transparence, la liberté, la presse, le citoyen. Ils sont d’accord pour l’opacité, les fraudes, l’arbitraire et la censure. C’est pour cela qu’il est vain de prendre des opérations de reclassement d’une clientèle au détriment d’une autre ou la récupération des pouvoirs d’un clan au profit d’un autre comme des solutions aux problèmes de la Nation», soutient-il.
    Selon lui, les dernières mesures, qui viseraient à neutraliser l’omnipotence du DRS, n’ont pas pour objectif de construire un Etat de droit. «Elles (ces mesures) auraient pu, dans l’absolu, constituer une opération annonçant la construction d’un Etat de droit s’il n’y avait, en même temps, une offensive mettant le pays sous la botte d’une secte. Ce démembrement est rattrapé par une colonisation tribale du gouvernement, ce qui le vide de toute prétention républicaine», soutient-il. Et de marteler : «Aucun pays ne s’est développé avec une police politique qui est la réalité du pouvoir. Aucun pays ne s’est développé par la confiscation tribale de l’Etat.»
    Pour le président du RCD, l’Algérie ne prend pas le bon chemin qui mène vers la construction «d’un destin à la mesure des espérances de ses enfants». Le dernier changement au sein du gouvernement en est, dit-il, une preuve supplémentaire : «Il faut insister là-dessus ; le changement opéré au sein du gouvernement consacre une tribalisation plus caricaturale que jamais du pouvoir en vue d’assurer l’impunité pour les auteurs d’un détournement industriel des richesses nationales ; la négation ouverte du droit étant définitivement assurée par les mutations intervenues sur les instances susceptibles d’instruire les dossiers les plus sensibles.»
    «Il n’y a plus d’arguments pour disculper Bouteflika»
    Dans cette situation, le président Bouteflika est, insiste-t-il, le premier responsable. Ses décisions prises récemment sur une chaise roulante ont, au moins, le mérite de faire taire ses partisans qui, pour le défendre, avancent «les limites de ses marges de manœuvre». «Ses dernières décisions (…) auront servi à disqualifier le discours des courtisans qui ont passé leur temps à justifier son immobilisme ou ses échecs à répétition par une prétendue limite des marges de manœuvre d’un homme qui cumule les pouvoirs de chef d’Etat d’un régime présidentiel, ceux d’un chef du gouvernement d’un système parlementaire et, enfin, ceux d’un autocrate militaire. Ceux qui disculpaient Bouteflika de ses responsabilités devant la catastrophe nationale devront changer de registre», précise-t-il.
    Abordant la prochaine élection présidentielle, le leader du RCD réitère la position de son parti à propos de l’exigence de garanties pour un scrutin libre : «Si on veut faire de l’élection présidentielle d’avril 2014 une solution politique au désastre algérien, le rassemblement le plus large possible doit être organisé pour parvenir à un consensus républicain qui garantisse la paix civile et les libertés du citoyen (…). La fraude électorale pervertit l’expression citoyenne, pollue le climat politique qui dérape dans la surenchère et la confusion, discrédite et déstabilise durablement les institutions de l’Etat républicain.»
    Le RCD, enchaîne-t-il, propose de dessaisir le ministère de l’Intérieur de la gestion des élections et de la confier à une structure autonome. «Il faut aussi impliquer la société civile dans l’observation du scrutin. La priorité de l’heure, la seule urgence politique qui vaille, est de mobiliser pour les rassembler tous les segments politiques et sociaux, sans distinction de sensibilité, pour arracher les conditions d’une élection organisée par une instance autonome, dans la transparence et la libre expression des citoyens», suggère-t-il.


    Madjid Makedhi

    le 21.09.13 | 10h00 el watan
    dz(0000/1111)dz
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