La route, quasiment noyée par les pluies torrentielles d’hier soir semble interminable. On a déjà passé la frontière camerounaise. Une odeur matinale d’une terre rouge marinée a l’eau de pluie et insectes éphémères me tient éveillé. On zigzag entre les trous, les fosses et les chèvres qui errent.
Je contemple la verdure, je savoure, enfin j’essai, mais rien n’est plus authentique, sauvage.
Les manguiers géants qui bordent la route, nous montrent le chemin, ce n’est plus la saison, mais 2 mois auparavant, de belles mangues succulentes et parfumées, nous tombaient entre les mains.
On s’arrête à un check point de fortune, les militaires kalach a la main a la quête de terros du sahel…. Formalités, je reprends le chemin. La route est encore longue, j’évite les short cut, donc les mauvaises surprises, d’ailleurs la carte est assez précise, et Guerrouabi me tient compagnie…toujours cette nostalgie qui serre l’estomac, qui nous rappelle que nous sommes qu’humains !
Je suis fatigué, le chauffeur reprend le volant, et je fais un petit somme. Mais impossible de fermer les yeux, beaucoup de pensés, mais surtout beaucoup de trous.
Les champs de sorgot et de sésame te font oublier que tu es en Afrique, c’est si vert, qu’on se croirait dans un countryside anglais…mais la qualité de la route te ramène vite a la réalité!
Les kei boudou, ces hutes éparpillées par ci et par la nous indiquent qu’on approche d’un village. on y arrive au bout de dix minutes. A première vue, tout est désolant, on y voit la pauvreté, on y sent la misère. mais ce qui t’accroche, pied a terre, c’est le sourire des gens, des enfants. Je brule une clope, et je vois dans une petite baraque, un vendeur de statuettes. Sculptées a la main, on a l’impression d’etre dans un petit zoo. Tous les animaux y passent, ainsi que des masques africains. J’opte pour un joli masque, style Dan a 5,000 CFA. Il est tres content, il ne parle que le ngambay, mais il m’offre un petit hipo. Ils sont content que je sois Algérien, et je ne sais d’ailleurs pas pourquoi. Le chauffeur fait quelques emplettes, les cacahuetes de la région sont délicieuses, et on reprend notre chemin. La pluie reprend de plus belles, ca déverse fort. On sert a droite et on attend que ca passe. C’est chaud et humide. Je fume mon cafe, brule des clopes cancéreuses, en pensant a ma femme et mes gosses. Ils sont loins, tres loins…faut tenir le coup, y penser le moins.
Au bout de 3 heures de route j’arrive a la base. Un autre monde, centre fitness, piscine, terrain de golf 9 trous, un bar style pub….le tout pour te faire oublier que t’es en Afrique, te ramollir la conscience.
Les images de leur misère continuent a défiler dans ma tête, je me dis qu’il faut faire quelque chose, plusieurs choses même. Mais une fois dans ma chambre, je prends une douche chaude, un repas copieux, et allongé devant le LED 42’, j’oublie tout, un switch complet, et je me dis lâchement, j’y suis pour rien, que c’est la vie, c’est leur dictateur, comme partout sur ce continent maudit!
Je contemple la verdure, je savoure, enfin j’essai, mais rien n’est plus authentique, sauvage.
Les manguiers géants qui bordent la route, nous montrent le chemin, ce n’est plus la saison, mais 2 mois auparavant, de belles mangues succulentes et parfumées, nous tombaient entre les mains.
On s’arrête à un check point de fortune, les militaires kalach a la main a la quête de terros du sahel…. Formalités, je reprends le chemin. La route est encore longue, j’évite les short cut, donc les mauvaises surprises, d’ailleurs la carte est assez précise, et Guerrouabi me tient compagnie…toujours cette nostalgie qui serre l’estomac, qui nous rappelle que nous sommes qu’humains !
Je suis fatigué, le chauffeur reprend le volant, et je fais un petit somme. Mais impossible de fermer les yeux, beaucoup de pensés, mais surtout beaucoup de trous.
Les champs de sorgot et de sésame te font oublier que tu es en Afrique, c’est si vert, qu’on se croirait dans un countryside anglais…mais la qualité de la route te ramène vite a la réalité!
Les kei boudou, ces hutes éparpillées par ci et par la nous indiquent qu’on approche d’un village. on y arrive au bout de dix minutes. A première vue, tout est désolant, on y voit la pauvreté, on y sent la misère. mais ce qui t’accroche, pied a terre, c’est le sourire des gens, des enfants. Je brule une clope, et je vois dans une petite baraque, un vendeur de statuettes. Sculptées a la main, on a l’impression d’etre dans un petit zoo. Tous les animaux y passent, ainsi que des masques africains. J’opte pour un joli masque, style Dan a 5,000 CFA. Il est tres content, il ne parle que le ngambay, mais il m’offre un petit hipo. Ils sont content que je sois Algérien, et je ne sais d’ailleurs pas pourquoi. Le chauffeur fait quelques emplettes, les cacahuetes de la région sont délicieuses, et on reprend notre chemin. La pluie reprend de plus belles, ca déverse fort. On sert a droite et on attend que ca passe. C’est chaud et humide. Je fume mon cafe, brule des clopes cancéreuses, en pensant a ma femme et mes gosses. Ils sont loins, tres loins…faut tenir le coup, y penser le moins.
Au bout de 3 heures de route j’arrive a la base. Un autre monde, centre fitness, piscine, terrain de golf 9 trous, un bar style pub….le tout pour te faire oublier que t’es en Afrique, te ramollir la conscience.
Les images de leur misère continuent a défiler dans ma tête, je me dis qu’il faut faire quelque chose, plusieurs choses même. Mais une fois dans ma chambre, je prends une douche chaude, un repas copieux, et allongé devant le LED 42’, j’oublie tout, un switch complet, et je me dis lâchement, j’y suis pour rien, que c’est la vie, c’est leur dictateur, comme partout sur ce continent maudit!
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