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La Finul se déploie au Liban, confrontée à des problèmes logistiques

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  • La Finul se déploie au Liban, confrontée à des problèmes logistiques

    Près de 600 soldats espagnols de la force de l'Onu ont débarqué vendredi au Liban, portant à plus 4.500 le nombre de Casques bleus dans ce pays, mais leur déploiement au Liban sud, une région stratégique sous l'emprise du Hezbollah, rencontre des problèmes logistiques.

    A Beyrouth, le gouvernement devait tenir en fin de journée son premier conseil des ministres depuis les attaques d'une virulence sans précédent lancées cette semaine contre lui par le Hezbollah, qui compte deux ministres.

    Se posant en défenseur du Liban contre Israël, le "Parti de Dieu" refuse de rendre ses armes dans le sud du pays et, avec le soutien de l'opposition pro-syrienne, réclame la démission du gouvernement accusé de "traîtrise".

    A Tyr (sud), un premier détachement de Casques bleus espagnols, comprenant 490 membres de l'infanterie de marine et 76 soldats de l'armée terre, a débarqué pour renforcer la Force intérimaire des Nations unies (Finul). Ils devaient commencer à se déployer dans les prochains jours dans le secteur de Taïbé (sud-est), non loin de la zone des fermes de Chebaa, occupée par Israël et revendiquée par le Liban. Le contingent espagnol, qui doit compter 1.100 hommes au total, est le troisième en importance après celui de l'Italie et de la France.

    Mais l'"arrivée de certains contingents" pourrait être "retardée" en raison du manque de terrains et de logements offerts par les autorités libanaises, a déploré le commandant de la Finul, le général français Alain Pellegrini. "Je rappelle aux autorités libanaises qu'elle doivent nous proposer des terrains, ce que pour l'instant elles ne font pas. Nous sommes ici à leur demande et la moindre des choses serait qu'elles nous aident", a-t-il dit au quotidien français La Croix.

    Un porte-parole de la Finul, Alexander Ivanko, a précisé que des discussions étaient en cours au siège de l'Onu, à New York, pour régler cette question. Le premier bataillon français de 900 hommes était lui "quasiment au complet" vendredi et devait se déployer au Liban sud "en début de semaine prochaine", selon un porte-parole du contingent français qui doit compter au total 2.000 hommes. La majorité des hommes du premier bataillon prendra position à Baraachit, près de Bint Jbeil, où avaient eu lieu en juillet et août les plus violents combats entre soldats israéliens et combattants du Hezbollah. Entrée au Liban sud après la capture de deux de ses soldats par le Hezbollah le 12 juillet, l'armé israélienne compte achever son retrait lorsque la Finul.
    Des femmes jettent du riz pour fêter l'arrivée de l'armée libanaise à Houla dans le sud du Liban, le 14 septembre 2006

    Selon la résolution 1701 de l'Onu, la Finul est chargée d'épauler l'armée libanaise qui se déploie parallèlement dans le sud pour prendre le contrôle de cette région pour la première fois depuis des dizaines d'années. L'armée libanaise a notamment pour "mission le désarmement de tous les groupes armés", a rappelé le général Pellegrini, alors que le Hezbollah, très influent dans le sud, refuse de rendre ses armes. Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a déjà prévenu que ses hommes resteraient présents dans le sud, mais n'utiliseraient leurs armes qu'en cas de guerre avec Israël.

    Il s'en est aussi pris au cabinet de Fouad Siniora dont le conseil vendredi constitue, selon le quotidien An-Nahar, un "test important". M. Siniora avait déclaré la veille que son gouvernement, appelé à la démission par l'opposition, resterait en place tant qu'il aurait le soutien du Parlement dominé par les partis hostiles à la Syrie, pays qui soutient avec l'Iran le Hezbollah.

    Par ailleurs, le président du Parlement européen Josep Borrell achevait vendredi une visite de "solidarité" de deux jours dans le pays du Cèdre, dévasté par 34 jours de guerre entre le 12 juillet et le 14 août. Il devait assurer les dirigeants libanais du "soutien de l'Union européenne qui a octroyé une aide 107 millions d'euros, hors contributions directes des Etats membres", pour la reconstruction du pays.

    Enfin, Israël devait démanteler une nouvelle clôture érigée dans un secteur frontalier et qualifiée jeudi par la Finul de "violation mineure" de la "ligne bleue" servant de démarcation entre le Liban et Israël.

    Par AFP
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